Partie 10

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Après m'avoir longuement consulté, le docteur a fait appel à ma mère.
Docteur: « Mme Ka, je veux que vous soyez forte et que vous souteniez votre fille dans cette épreuve, elle est très jeune elle aura besoin de votre aide. »
Maman : « Docteur qu'est-ce que ma fille a ? »
Mes larmes ont commencé à couler, ma vie est fichue pour de bon. Que vais bien pouvoir faire pour surmonter cette épreuve ?
Docteur: « Votre fille est enceinte de 5 semaines »
Maman : « Non docteur c'est impossible, vous vous êtes trompé elle a juste le paludisme. Fatima n'a que 17 ans docteur, elle a l'avenir devant elle, elle ne peut pas être enceinte. Fatima ma chérie dis lui je t'en prie, dis lui que tu n'est qu'une enfant, le jour de ta naissance c'est comme hier pour moi, tu ne peux pas être enceinte. »
Je ne faisais que pleurer de honte, de douleur et de colère.
Docteur: « Je suis vraiment désolé madame »
Ma mère a fondu en larmes, c'est la première fois que je la voyais pleurer ainsi, elle qui est d'habitude si forte. Après avoir sortie toute sa douleur, elle a pris son sac et s'est levée sans me jeter le moindre regard. Je me suis levée à mon tour et je l'ai suivi. La route fût très longue et le silence pesait vraiment. Quant à moi je me sentais très mal, à ce moment là j'analysais pas vraiment la situation. J'étais enceinte mais c'est comme si je m'en rendais pas compte.
Arrivées à la maison, ma mère s'est précipité dans ma chambre et à sorti mon sac, elle l'a jeté dehors en hurlant comme pas possible.
Maman: « Vas t-en Fatima, je ne veux plus jamais te voir de ma vie, vas t-en. Tu as gâché notre vie, détruit tout ce qu'on a construit. Si je savais je t'aurais tué à ta naissance salope, espèce de fille facile, tu n'as aucune vergogne et tu ne mérite pas de vivre »
Papa: « Ndella pourquoi tu crie ainsi ? Que se passe t-il encore »
Maman en larmes : « Ibrahima, tu es encore très faible, je ne veux pas qu'il t'arrive encore un malheur »
Papa: « Ndella je vais très bien, je veux que tu me dises ce qui se passe, je suis le chef de cette famille »
Maman en larmes: « Ibrahima, Fatima est enceinte de ce salopard dont la mère a gâché notre vie »
Mon père a baissé la tête, il est resté silencieux pendant des minutes qui parurent des heures.
Papa: « Fatima tu as mis la honte sur notre famille, ta mère a raison tu ne mérites même pas de vivre. Je te renie au plus profond de mon âme et quiconque dans cette famille qui osera garder contact avec toi je le renierai. Ndella, le jour de ma mort que Fatima ne vienne pas à mes obsèques »
Il a tourné sa chaise roulante et s'est dirigé vers sa chambre.
J'ai couru m'accroupir devant lui.
Moi en larmes: « Papa pardonnes moi, tu me connais et tu sais que je ne suis pas mauvaise. C'est juste une erreur qui n'aurait jamais dût arriver. »
Il m'a poussé tellement fort que je suis tombé, mon frère Seynou m'a aidé à me relever.
Papa: « Vas t-en immédiatement, je ne veux plus jamais te revoir »
Maman : « Fatima sors de cette maison, vas rejoindre le salaud pour lequel tu as détruit notre vie, rendu ton père infirme et saccagé tout ce qu'on a construit. Moi Ndella Diaw Bintou Fadel Diaw je te renie fo dioublou Yalla boufa yiwou Yalla dioublou ( que le mal soit sur toi). Je ne veux plus jamais te revoir de ma vie. »
Elle a pris mon sac et l'a mis dehors, elle m'a ensuite tiré malgré mes cris et mes supplications et m'a jeté dehors, mon frère pleurait tous les larmes de son corps, ma grand-mère a tout fait aussi pour que mes parents me pardonnent mais ils étaient comme possédé et ne voulait rien entendre.
C'est ainsi que moi, Fatimata Binta Ka, je me suis retrouvée à la rue, sans nul part où aller. J'ai essayé de joindre Bachir à maintes reprises mais je tombais toujours sur sa boîte vocal. J'ai donc appelé Aby qui a répondu au premier bip.
Aby avec une voix très triste: « Fatima ma chérie »
Moi: « Aby où est Bachir ? J'essaye de le joindre depuis tout à l'heure, j'ai vraiment besoin de lui. »
Aby: « Je suis vraiment désolée chérie mais saches qu'il l'a fait pour te protéger toi et ta famille »
Moi: « Il a fait quoi ? Je ne comprends rien de ce que tu me dis »
Aby: « Oh mince, tu n'es pas au courant. Ne cherches à rien comprendre chérie, je viens tout de suite chez toi pour qu'on parles »
Moi: « Je n'ai plus de chez moi Aby, mes parents m'ont mis dehors »
Aby: « Quoi ? Que s'est-il passé ? »
Moi: « C'est une longue histoire »
Aby: « D'accord j'arrives tout de suite, tu es où ? »
Moi: « Je suis à Thiès près du garage »
Aby: « Thiès ? Bref j'appelle le chauffeur, j'arrives très bientôt »
Je me suis mise sur un banc, les larmes coulant à flot pour attendre Aby. Elle n'est arrivé que vers 14h avec leur chauffeur. On s'est directe pris dans les bras. Ensuite on est monté dans la voiture, elle a dit au chauffeur de nous laisser.
Aby: « Ma puce je suis vraiment désolé et tout ce qu'il a fait c'est pour toi, il m'a dit de te donner cette lettre. »
Elle m'a remise une journal et la lettre.
Quand j'ai déplié le journal, une autre bame de la vie. En gros titre Le fils du célèbre homme d'affaire Daouda Oualy, Bachir s'est fiancé aujourd'hui avec la fille du ministre de l'intérieur Salimata Hanne. J'ai relis ce gros titre presque dix fois, je n'arrivais pas à y croire, je me suis effondrée, j'ai tellement pleuré que je m'étouffais, Abybatou s'est mis à pleurer avec moi.
Aby en pleures: « Il t'aime Fatima, je te jure qu'il t'aime, il a fait ça pour te protéger, lis la lettre tu comprendras. »
J'ai ouvert difficilement sa lettre.
Fatima mon amour,
Je n'ose même pas imaginé à quel point tu dois te sentir mal actuellement, figures toi que je vais encore plus mal que toi. Ma mère dans l'optique de vous détruire a mis en place d'autres plans tellement atroces que j'ai même honte d'en parler. Elle m'a obligé de me fiancer avec Salimata, notre mariage est prévu à la fin de l'année. Grâce à toi, j'ai sût c'est quoi aimer et être aimer. Je n'oublierais jamais ces beaux moments qu'on a vécu ensemble. Vie une très belle vie en attendant que j'arrives à me libérer de tout ça. Je te reviendrai ma belle, quoi qu'il arrive, n'oublie jamais que je t'aime et que je t'aimerais jusqu'à mon dernier souffle.
Ton Bachir.
Il viendra un temps où l'argent sera sans valeur, le succès sera sans valeur, les positions ne valerront rien et l'amour restera la valeur de tous les temps.
Enjoy it 😘😘😘

Amour d'enfance (En correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant