Partie 15 : Le retour

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Après avoir réglé les dernières formalités, on a décidé de revenir définitivement au Sénégal. Maman Céci ne voulant pas se séparer des enfants, a décidé de venir avec nous. Elle était désormais retraitée et ne voulait pas se séparé des enfants. J'ai évidemment fait un entretien avec la télévision nationale du Sénégal. L'entretien c'est très bien passé et j'ai été recruté pour présenter le journal de 20h.
Tout était prêt, pour rentrer au pays. J'appréhendais vraiment, mais il le fallait. Les enfants grandissaient très vite et me réclamaient leur père, en plus ma mère me manquait, cela allait faire 5 ans que je ne l'avais ni vu, ni entendu. Aby aussi ne me laissait pas le choix, c'était soit rentrer au pays, soit la perdre et ça, je ne pouvais pas me le permettre. Aby, maman Céci, Seynou et mes enfants étaient tout ce qu'il me restait sur cette terre.
On est arrivé à Dakar le 25 Juillet, maman Céci a une très belle maison à Dakar donc on est allée s'installée là bas. Aby est rentrée chez elle.
Le lendemain de notre arrivé, accompagnée de maman Céci et de mes enfants, je suis allée voir ma mère. Quand je suis entrée dans cette maison, j'ai crût que mon cœur allait sortir de ma poitrine. Tous les malheurs que j'ai vécu ici me sont revenus. Je me suis souvenue de mon père et mes larmes ont coulés comme pas possible. Seynou est venu nous accueillir, on s'est enlacé comme pas possible. Il avait tellement grandit mon petit bébé. Il a toujours été là pour moi, malgré la distance, il m'écrivait des lettres et on s'appelait à chaque fois qu'on en avait l'occasion. Seynou nous a donc installé dans le salon et est allé prévenir maman.
Quelques minutes plus tard, maman est arrivée. Quand elle m'a vu et que nos yeux se sont croisés, elle a directement refermé son visage.
Maman: « Allez-vous en de chez moi, Fatima je t'avais dit la dernière fois que tu es morte pour moi »
Moi: « Oui maman, je sais que tu ne pardonneras jamais mais ce n'est pas ce qui m'emmènes. Si je suis venue aujourd'hui c'est uniquement pour que tu connaisses mes enfants. Ces deux bouts de choux n'ont rien fait maman et tu es leur grand-mère »
Là, elle s'est retournée pour regarder mes enfant, elle ne les avait pas vu jusque là. Elle les a regardé intensemment, puis ses larmes ont commencé à couler, elle est allé les prendre dans ses bras et c'était tellement émouvant, une explosion d'émotions.
Moi: « Maman, je te présente Mouhamadou Ibrahim et Ndella, je t'en supplie ne les rejettes pas »
Elle s'est assise, et mes enfants sociables qu'ils sont se sont refugiés dans ses bras. Ma mère, leur faisait des bisous et leur posait beaucoup de questions c'était vraiment mignon.
Maman: « Fatima, ses petits anges sont mon sang, je ne peux que les accepter. Ils peuvent venir quand ils voudront, les portes leur seront toujours grandement ouvertes. Mais quant à toi, je ne veux plus jamais te voir chez moi. »
Moi: « D'accord maman, je respecte ton souhait, tu ne me reverra plus. Seynou viendra prendre les enfants une fois par semaine pour que vous passiez du temps ensemble. »
On est resté encore une trentaine de minutes puis on est parti. Les enfants voulaient resté encore mais il le fallait. C'est la dernière fois que j'ai mis mes pieds dans cette maison, c'est la dernière fois que j'ai parlé à ma mère. Elle ne pouvait ni comprendre, ni accepter mes erreurs du passé. Je me suis résignée, c'était ainsi et je ne pouvais rien y changer.
Il faisait déjà deux semaines qu'ont était au pays. Aby insistait toujours pour que j'ailles voir Bachir pour lui dire la vérité mais je lui ai clairement dit que je n'étais pas encore prête. Un jour alors qu'on faisait les courses dans une grande super marché maman Céci, les enfants et moi on a rencontré Safiétou Touré accompagnée de Aby et de Saly mon ex meilleure amie et femme de Bachir. La rencontre fût juste foudroyante, c'est mon fils qui a vu Aby et il a courut vers elle en criant « Tata Aby ».
Quand Safiétou Touré a vu mon fils, elle a grandement ouvert les yeux, elle fixait mes enfants et les larmes perlaient ses yeux. Ce fût un moment vraiment explosive. Je me suis dépéchée de tirer la main de mon fils et maman Céci a prit la petite Ndella, on s'est dépêché de sortir. Mais une fois dehors, je fit une terrible rencontre.
Il était là, adossé sur la portière de sa voiture, en train de parler au téléphone.
Le cœur palpitant, les jambes tremblants, c'est comme si mon âme sortait de mon corps pour aller se jeter dans ses bras. Bachir Oualy était là devant moi plus beau que jamais, les yeux pétillants. C'est à cet instant que je me suis rendue compte  que j'aimerai cet homme jusqu'à la fin de mes jours. Il est venue en effet avec les autres. Je me suis dépêchée de dire à maman Céci de partir avec les enfants et de rejoindre le chauffeur avant que Bachir ne les voit. Ce qu'elle a fait immédiatement.
Bachir ne m'avait toujours pas vu, il était au téléphone. Moi, j'étais là, immobilisé, je ne pouvais plus bougé, je ne pouvais plus parlé et mon cœur battait la chamade.
Après qu'il ait terminé de téléphoner, il s'est tourné vers ma direction et nos yeux se sont accrochés. Comme pour la première fois qu'on s'est vu devant l'école, c'était plus qu'intense. De loin, il me regardait d'une manière dont lui seul connaît et moi je n'arrivais plus à bouger, j'étais comme paralysé. Tout à coup, il s'est mis à avancer vers moi.
Enjoy it 😘😘😘

Amour d'enfance (En correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant