Partie 28 : Femme d'influence

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Le mardi, accompagnée de Aby, on est allée soutenir Saly pour son opération. Quand on est arrivé dans la salle, on a trouvé sa mère et Bachir. Il m'a regardé intensément faisant un bon dans mon cœur.
Nous: « Bonjour tout le monde »

Eux : "Bonjour"

Saly : « Vous êtes venues les filles, je n'y croyais pas »
Moi: « Bien sûre qu'on est là Saly et tout va bien se passer »
Aby: « Ne t'inquiètes pas je me  suis renseignée sur l'opération, le docteur dit que tout va bien se passer »
Quelques minutes plus tard, les infirmiers sont venus la prendre pour l'emmener en salle d'opération, nous on est allée s'installer dans la salle d'attente.
Bachir était assis en face de moi et son regard insistant sur moi me gênait énormément. J'ai décidé de faire la discussion pour qu'il arrête de me regarder ainsi.
Moi: « Bachir massa, vous avez dû souffrir avec cette maladie. Tu aurais pût nous en parler au moins qu'on vous apporte notre soutien »
Bachir : « C'est Salimata qui ne voulait pas qu'on en parle. Tous les membres de la famille savent qu'elle ne peut pas avoir d'enfants et la jugent pour ça mais tout le monde ignore la souffrance qu'elle vit au quotidien »
Aby: « Non les gens ils sont vraiment cruels, un enfant c'est un don de Dieu, on ne se l'offre pas comme ça et maman ? »
Bachir : « Elle a dit qu'elle a des choses à faire, je ne penses pas qu'elle sera là »
Aby: « Safietou Touré toujours égale à elle même parfois j'ai honte d'être sa fille »
Bachir: « Ne dis pas ça Abybatou c'est ta mère malgré tout »
Moi : « Pauvre Saly,hier les jumeaux ont passé la journée à pleurer pour elle»
Bachir: « Oui le dimanche matin quand Saly préparait ses affaires pour l'hôpital ils étaient là et elle les a tout expliqué,  ça les a beaucoup touché »
Moi: « C'est normal ils l'aiment beaucoup »
Bachir : « Et toi comment vas tu Fatima ? Et ton bébé ? »
Moi: « Je vais bien, mon bébé il va bien, il s'appelle Mohamed. Quand Saly sera bien rétablie il viendra passé une journée avec vous si tu es d'accord bien sûre, comme je l'ai dit à Saly mes enfants ce sont ses enfants aussi »
Bachir: « Saly en serait vraiment heureuse et moi aussi. Je peux voir sa photo ? »
Moi: « oui bien sûre »
Je lui ai donné la photo de Mohamed, il a intensément regardé et ses yeux étaient larmoyant.
Bachir: « Il est très beau et il te ressemble énormément »
Moi: « Merci »
Bachir: « Vous avez beaucoup de chance ton mari et toi, moi je n'aurais jamais cette chance, j'étais pas là à la naissance des jumeaux, je ne les ai pas vu apprendre à parler et à marcher et jamais je n'aurais cette chance »
Aby: « Rends grâce à Dieu Bachir toi au moins tu as des enfants et qui sait tu peux en avoir d'autres un jour. Mets toi à la place de Saly, elle jamais de la vie elle aura des enfants »
Moi: « Courage Bachir »
On est resté très longtemps dans cette salle d'attente. Quelques temps après, les médecin est venu nous dire que l'opération s'était très bien passé mais que Saly était fatiguée on ne pourra la voir que le lendemain. Aby et moi nous sommes alors rentrées et on est revenue le mercredi. On l'a trouvé dans une salle avec Bachir, il lui tenait la main, elle dégageait une mine très triste.
Nous sommes allées lui faire la biz.
Moi: « Comment vas tu Saly ? »
Saly: « Bien je suis en vie, merci d'être venue les filles »
Aby : « C'est normal »

Elle s'est mise à pleurer.

Saly en larmes: « Ils m'ont enlevé mon utérus, ils m'ont pris ce qui faisait de moi une femme »
Bachir: « Ne dis pas ça mon amour, c'est Dieu qui en a décidé ainsi »
Moi: « Sois fortes Saly »
On est resté encore quelques temps après puis on est parti. J'étais vraiment mal pour elle mais comme on le dit c'est la vie.

Les annèes passèrent très vite et la famille s'est agrandit. Trois années après la naissance de Momo, j'ai accouché d'une fille qu'Abdalah a baptisé Kadidia comme sa mère, cette dernière était tellement contente qu'elle en pleurait. Ma fille Kadidia était identique à son père, ils se ressemblaient comme deux gouttes d'eaux.
Les années ont passé tellement vite que je ne m'en suis pas rendue compte.
Les jumeaux avaient maintenant 16 ans et étaient plus beaux que jamais. J'ai décidé de leur raconter mon histoire, tout ce que j'ai vécu avec leur père. Ils étaient très émus et Ndella ne pouvait pas accepter que sa grand-mère m'ait fait autant de mal, la pauvre elle a tellement pleuré. A 16 ans, elle avait déjà un petit copain, je tenais à la conscientiser. Mais ma fille était très mature pour son âge, elle comprenait tout ce que je lui disais.
J'ai créé une association qui avec une vitesse inexplicable s'est répandue. Mon association s'appelle « Les Fatima d'aujourd'hui » et aide les filles qui se sont retrouvées dans la même situation que moi un jour. Moi j'ai eu l'aide de maman Céci et il y aura beaucoup qui n'auront pas cette chance d'où mon association. J'ai déjà eu à aider beaucoup de filles, et je les ai trouvé du travail de sorte qu'elles deviennent indépendante.
Je suis devenue exemple dans l'accomplissement personnel. J'ai décidé d'écrire mon histoire dans un livre pour donner de la force aux autres, pour dire à tout le monde de ne jamais abandonner quoique dur le moment présent soit, avec force et détermination on peut s'en sortir la tête haute.
Aujourd'hui je suis devenue une femme exemplaire et respectée de tous. Je voyage de pays en pays pour faire des conférence, pour parler de l'accomplissement personnel et du développement personnel. Avec l'aide d'Abdalah et de maman Kadidia, j'ai créé une marque de produit naturel Fatima. Aujourd'hui j'emploie plus de 200 personnes, avec fierté je me dis que je contribue au développement de mon pays.
Enjoy it 😘😘😘

Amour d'enfance (En correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant