Partie 6 : Je suis pauvre

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Il faisait déjà deux mois que Bachir et moi étions en couple. Chaque jour, ce que je ressentais pour lui devenait de plus en plus fort. A l'école on passait tout notre temps ensemble et à la descente il me déposait chez moi. Le Samedi, je passais la journée chez lui. pour alibi, j'ai fait croire à mes parents qu'on devait faire des travaux de groupe les Samedi. Je dois reconnaître que cet amour naissante m'avait un peu perturbé, je n'arrivais plus à me concentrer en classe mais n'empêche je me débrouillais pour préserver mes bonnes notes. Bachir étais correcte avec moi, il me montrait qu'il m'aimait énormément chaque fois qu'il en avait l'occasion. Je me suis beaucoup rapprochée de sa sœur  Aby et de Salimata, on formait désormais un trio de choc, c'était rapide mais je les considérais comme mes meilleures amies.
La maman de Bachir était en voyage depuis deux mois, elle n'a pas donc put rencontré mes parents. Dès son retour au pays, voyant comment Bachir et moi étions proches, elle a jugé nécessaire de rencontrer mes parents. Je ne savais pas pourquoi elle insistait autant pour rencontrer mes parents mais je me disais que c'est normal. Je n'oublierai jamais ce dimanche où maman Safia accompagnée de Aby est venue nous rendre visite. Elle m'avait dit qu'elle viendrait passer la journée à la maison dans l'optique de connaître ma famille.
J'avais prévenue ma mère une semaine avant, je lui ai bien sûre notifié que c'est la femme du célèbre homme d'affaire Daouda Oualy. Je ne lui ai pas parlé de Bachir bien sûre, je lui ai juste dit que j'ai une très bonne amie à l'école et elle vient nous voir avec sa mère.
Ma mère était très contente de cette venue, elle m'a dit que cette femme doit être vraiment gentille, elle se déplace malgré son agenda pour connaître ma famille parce juste je suis amie avec sa fille.
On s'est réveillé très tôt ce jour là, maman et moi on a nettoyé la maison de fond en comble, bien tamisé le sable sur la petite cours à l'entrée. J'ai mis dans le salon un encensoir avec du gawé pour qu'il y ait une bonne odeur. Mon père nous a donné cinq mille franc pour que maman fasse du bon riz au poisson pour nos invités. Mes parents se sentaient vraiment honoré de cette visite.
Vers 12h Maman Safia Touré m'a appelé sur le téléphone de nos voisins que j'avais donné à Bachir en cas de besoin, elle étaient sur la station, je suis donc aller les pendre. Une fois arrivée à la station je les ai vue dans une voiture tellement belle que j'avais   peur d'y entrer. J'ai revue cette belle dame au teint magnifique, elle m'a fait la bise et après les salutations on s'est mis en route. La maison est à 500m de la station. Arrivé à la ruelle, je les ai dis qu'on allais descendre pour marcher un peu parce la voiture aura du mal à avancer avec le sable. Maman Safia a de suite changer de visage. En marchant sur la ruelle, elle n'arrêtait pas de se pleindre, avec ses longs talons elle n'arrivait pas à marcher sur le sable, je commençais à me sentir vraiment gêné. Elle disait mais c'est quoi ce genre de quartier.
Après quelques minutes de marches on est enfin arrivé à la maison. Ma mère l'a très bien accueilli, mais maman Safia avait le visage très fermé, elle regardait la maison d'une manière très arrogante et a à peine saluer ma mère.
Maman: « Je suis Ndella Diaw la maman de Fatima, entrer »
Maman Safia: « Hum je suis Safia Touré »
Aby a pris ma mère dans ses bras.
Aby: « Bonjour maman, c'est Abybatou l'amie de Fatima »
Maman : « Bonjour ma fille chérie »
On les a installés dans le salon, mais le visage de maman Safia était tellement fermé que j'avais peur de lui parler. Je ne comprenais pas son comportement, elle a insisté pour venir et là on dirai qu'elle est en colère.
Je les ai servi du boisson frais mais maman Safia a décliné. Elle est resté quelques minutes puis elle a dit qu'il fallait qu'elle parte. Ma mère était très choqué et ne comprenait pas du tout.
Maman: « Mais Safia, attendez le repas, on a fait du thieb (riz) exprès pour vous. Je pensais que vous allez passer la journée »
Maman Safia: « Excusez moi madame mais je n'ai rien à faire ici. Fatima tu m'as caché qui tu étais, je ne veux plus que tu t'approches de mon fils, je voulais savoir qui tu étais mais je vois que vous êtes des pauvres sans rien du tout. Je me demande comment tu as fait pour intégrer l'école. On est pas de la même classe sociale, et moi Safiatou Touré je ne suis pas n'importe qui dans ce pays »
Aby: « Ayy maman pourquoi tu lui dis ça ? »
Ma mère était tellement choquée qu'elle n'a pas riposté.
Maman Safia a pris ses cliques et ses claques et est sortie du salon.
Aby: « Je m'excuse pour ma mère, je ne sais vraiment pas ce qui lui prend. Désolé Fatima. »
Aby a suivit sa mère. Et moi je ne savais plus ou me mettre, c'est comme si mon monde s'écroulait, j'avais tellement honte que je n'osais regarder ma mère.  Mon père est arrivé à ce moment critique, il a apporté pleins de fruits et des jus de fruits.
Papa: « Où sont les invités ? »
Maman: « Ibrahima, assieds-toi, il faut qu'on parle »
Mes larmes ont commencé à couler.
Papa: « Ndella que se passe t-il ici ? Fatima pourquoi tu pleures ? »
Maman: « C'est ça que je veux comprendre, Fatima qu'est-ce que cette femme à voulu dire ? Elle nous à traiter comme des mal propres et t'a indigné de s'éloigner de son fils, c'est qui son fils d'ailleurs ? »
Je ne faisais que pleurer, je n'arrivais même pas à parler.
Papa: « Fatima je veux que tu répondes à ta mère immédiatement »
Moi: « C'est juste un ami maman, c'est le frère de Aby »
Maman : « Je ne veux plus que tu les fréquentes, cette femme nous méprise, elle ne nous considère pas parce que nous sommes pauvres. Ibrahima parle à ta fille, on t'a éduqué avec dignité et là tu fréquentes des gens qui se sente supérieurs à toi »
Papa: « Fatima ma chérie, arrêtes de pleurer. Je ne t'interdirai pas de fréquenter ses gens mais garde ta dignité, ne laisse personne te marcher sur les pieds. Cette femme se croit supérieure à nous parce qu'elle est riche. Elle est venue jusqu'ici juste pour voir si l'amie de ses enfants était riche comme eux, c'est vraiment petit de sa part. Fatima, comme cette dame ne veut pas que tu fréquentes ses enfants je te conseillerai de t'éloigner d'eux »
Après ça, je suis allée dans ma chambre pour pleurer toute les larmes de mon corps.
Safia Touré fut la première Obstacle à notre amour. J'étais pauvre et ça elle ne l'acceptait pas.
Ce jour là, je n'ai pas pris le déjeuner malgré l'insistance de mon père et de mon frère. Ma mère quant à elle, elle m'en voulait énormément. Elle ne m'a pas reparlé après ça. J'ai passé le restant de la journée dans ma minuscule chambre en train de pleurer. Pour la première fois j'avais honte d'être pauvre, je n'ai pas choisit cette vie, pourquoi je ne suis pas née avec une cuillère d'argent sur la bouche comme tous ces gens ?
Le lundi je me suis levée tôt comme d'habitude, j'ai fait ma routine. Au moment de partir ma mère m'a appelé.
Maman : « Avant que tu ne partes, j'aimerai te parler . Fatima si tu as eu une quelconque histoire avec  le fils de cette femme je veux que tu me le dise »
Moi: « On est juste amis maman »
Maman: « Pourquoi tu baisses alors les yeux en me répondant ? Je te connais comme si je t'avais fait Fatima et quand tu mens je le sais. Je veux que tu arrêtes de fréquenter ce garçon. Tu es jeune, ta priorité c'est les études, je veux que tu te concentres sur ça. Est-ce que tu m'as bien compris ? »
Moi: « Oui maman et excuses moi d'avoir mis la honte sur toi hier, si je savais que cette femme se comporterais ainsi jamais je n'accepterai de l'inviter ici.
Maman: « Ne t'inquiètes pas pour ça et vas y avant que tu ne rates ton bus »
Mon père m'a déposé au terminus et j'ai pris mon bus. Durant le trajet j'étais très pensif par rapport à mon futur avec Bachir. Je suis arrivée à l'école vers 07h30, c'est Salimata qui m'accueille avec son merveilleux sourire.
Saly: « Salut ma biche »
Moi: « Salut chérie »
Saly: « Waw c'est quoi ce visage ? Tu es malade ? »
Moi: « J'ai passé le pire week end de toute ma vie »
Saly: « Que s'est-il passé ? »
Je lui ai tout raconté.
Saly: « Je suis vraiment désolé, Safia Touré est amie avec ma mère, c'est une femme très particulière, elle prend trop à cœur la richesse »
On est ensuite allée en cours, Aby est venu me faire la bise avec un visage très géné. Je me suis pas du tout concentrer sur le cours, je repensais à cet humiliation sans arrêt.
A l'heure de la pause, je l'ai trouvé adossé au mur devant ma classe à l'endroit où il m'attend d'habitude. Il avait le visage baissé et ne dégageait pas cette mine joyeuse qu'il a d'habitude.
Moi: « Salut Bachir »
Bachir: « Salut princesse comment vas tu ? »
Moi: « J'aimerais qu'on parle Bachir »
Bachir: « J'imagine, allons dans ma voiture »
On est allé dans sa voiture et on est resté presque 5 mn sans parler, il me tenait les mains et me les caressait,je décide de briser le silence.
Moi: « Bachir ta mère m'a humilié hier »
Bachir: « Je sais princesse, Aby m'a tout raconté. Je m'excuse vraiment, j'ai tellement honte que je ne sais pas quoi te dire »
Moi: « Je veux qu'on arrête notre relation »
Enjoy it 😘😘😘

Amour d'enfance (En correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant