Partie 18 : Le soleil peut encore se lever

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Les enfants sont aux anges et adorent leur papa, Bachir aussi les aime beaucoup. On a put s'assoir tous les deux et parler du sort des enfants. Il a tout de suite voulu les reconnaître et j'ai compris et accepté.
On s'est vu un Samedi dans un beau restaurant de la place. J'étais tellement stressée comme si c'était la première fois que je le voyais. Je suis arrivée en première au restaurant et je me suis posée sur un coin discret pour l'attendre. Il est arrivé 10 mn plus tard avec son sourire qui autre fois m'avait rendu totalement amoureuse. Il m'a fait la bise en guise de bonjour et s'est assis en face de moi.
Le voyant assis devant moi me faisait perdre tous mes moyens, je tremblais comme une feuille et je n'arrivais même pas à ouvrir la bouche. Lui il ne faisait que me regardait d'une manière tellement intense que je voulais juste disparaître. Un silence pesant s'est installé mais Bachir l'a brisé après quelques minutes.
Bachir : « Fatimata Binta Ka, pourquoi ? Je veux juste savoir pourquoi tu m'as rien dit Fatima. Ne penses tu pas que je méritais de savoir que tu portais mes enfants dans ton ventre ? Ne penses tu pas que je méritais de les voir naître et de les voir grandir ? J'ai raté 4 longues années de leur vie et je ne pourrais jamais les rattrapé »
J'ai voulu ouvrir la bouche mais je n'y arrivais pas, mes larmes ont commencé à couler. Je me détestais de ne pas pouvoir le regarder en face et lui cracher toute ma colère. Il s'est déplacé et est venu s'asseoir près de moi faisant battre mon cœur à mille à l'heure.
Bachir: « Fatima parles moi je t'en supplie, je sais que tu as vécu des choses atroces donc je ne t'en veux pas mais ce que je n'arrive pas à comprendre c'est pourquoi Aby ma petite sœur et toi la femme que j'ai le plus aimé dans ma vie m'avez caché une chose tellement importante ? Je veux comprendre et tu me le dois Fatima. »
J'ai pris mon courage à deux mains et j'ai relevé la tête pour fixer ses yeux. Son regard n'a pas changé toujours aussi intense et aussi beau, ses yeux les même que ceux de mon fils, les même.
Moi en larmes: « Bachir, comment oses-tu te tenir devant moi aujourd'hui et me dire que tu ne comprends pas mon silence. Bachir ta famille et toi vous avez gâché ma vie, vous avez réduis tout ce que j'avais en de la poussière. Ta mère s'est acharné sur moi comme un boxeur sur le ring. Elle a réussit à nous faire expulsé de chez nous comme elle l'avait prédit. Après notre expulsion, on a rejoint la maison familiale de ma mère à Thiès. Mon père était devenu infirme et ma mère se battait corps et âme pour notre survie. C'est durant ce moment délicat que ma grossesse a était découverte. J'ai vu ma vie basculée, mes parents étaient tellement en colère qu'ils m'ont mis dehors. Je n'avais plus personne et toi Bachir Oualy tu ne répondais plus à mes appels, tu ne répondais plus à mes messages »
Après ça je ne put m'empêcher de fondre en larmes, lui aussi il pleurait. J'avais l'impression de revivre ses moments et c'était tellement douloureux.
Après plusieurs minutes à pleurer, je me suis ressaisis et j'ai continué mon récit.
Moi en larmes : « Je me suis tourné vers ma famille, vers mes proches mais personne n'a voulu m'aider. Une seule personne a répondu à mes appels ce jour là, une seule personne et cette personne c'est Aby, ma vie, ma moitié, mon ange gardienne. Elle s'est dépêchée de venir me retrouver à Thiès. Elle m'a remis ta lettre et m'a fait savoir que tu t'étais fiancé avec ma meilleure amie Salimata Hanne. Pourquoi elle Bachir, je peux comprendre que ta mère te mettait la pression mais tu pouvais refuser, tu pouvais Bachir, ne me dis pas le contraire. J'ai fait juré à Aby sur le sain coran de garder mon secret et je lui ai fait part de ma grossesse. Depuis ce moment jusqu'à Aujourd'hui, elle n'a jamais cessé de me supplier de te dire la vérité et si aujourd'hui je suis revenue au Sénégal, dis toi que c'est uniquement grâce à elle. Aby m'a hébergé au chalet et j'y ai passé une semaine jusqu'au jour où ta mère l'a découvert. Elle m'a trouvé au chalet et m'a mis dehors, alors qu'il faisait 23h. J'ai passé la nuit dehors »
Il a frappé la table tellement fort que j'ai eu peur, il a mis ses mains sur sa tête et ses larmes coulaient.
Bachir: « Ma mère a osé te faire ça Fatima ? Et Aby ne m'a rien dit»
Moi en larmes: « Oui Bachir ta maman adorée m'a fait ça alors que j'étais malade, je portais tes enfants et je n'avais que 17 ans. J'ai passé la nuit dehors sous un pieds de mur et à l'aube j'ai rencontré l'autre ange de ma vie maman Céci, c'est la française que tu as vu à la maison. C'est elle qui m'a aidé et qui a pris soin de moi durant tout ce temps. Elle m'a emmené en France et j'ai accouché là bas. A leur naissance j'ai pris le coup le plus dur de ma vie, la mort de mon père. Je ne me remettrais jamais de cette perte, c'est de ma faute s'il est tombé malade, c'est de ma faute s'il n'est plus là. Peut être que tu as raté beaucoup dans la vie des enfants, mais Aby était là pour te représenter. Elle a assisté à mon accouchement et on a vécu ensemble durant ses études en France. Elle n'a jamais cessé de parler des enfants de toi. Elle a fait plusieurs vidéo relatant toute leur vie, leur premier pas, leur premières paroles et tout, tu pourras visionner ses vidéos. Je ne t'ai rien dit parque je t'en voulais, je me suis sentie utilisée, trompée et jetée comme une vulgaire chose »
Il est resté super longtemps silencieux, la tête baissée, les larmes coulant à flot.
Après plusieurs minutes il brisa enfin le silence.
Bachir:  « Je suis désolé de tout ce que tu as vécu par ma faute, tout compte fait je n'aurais jamais dût entré dans ta vie. Je suis désolé Fatima, je sais que cela ne peut rien corrigé mais pardonne moi. Ma mère m'a fait chanter, elle voulu s'en prendre à nouveaux à ton père sur des problèmes de dettes qu'il avait eu dans le passé. C'était soit j'acceptais d'épouser Salimata, soit elle mettait ton père en prison. Je devais aussi couper tous contacts avec toi c'est la raison pour la quelle je déclinais difficilement tes appels. Je n'ai jamais cessé de t'aimer Fatima, quand ma mère s'est un peu calmé, j'ai commencé à te chercher. Je t'ai cherché partout, j'ai demandé à Aby mais elle me disait qu'elle ne savait pas où tu étais. J'ai remué ciel et terre pour te retrouver en vain »
Moi: « Je te pardonne Bachir, c'est juste que Dieu l'avait prévu ainsi. Je ne regrette pas de t'avoir connu parce que grâce à toi j'ai eu mes enfants, ma raison de vivre »
Bachir : « Je suis tellement content d'être leur père Fatima, je te promets qu'ils ne manqueront de rien, je serais toujours présents pour eux. Je te demande juste de me laisser faire partie de leur vie »
Moi: « Il n'y a pas de soucis, ce sont tes enfants et je serais injuste de leur priver de père. Une garde partagée ça te vas ? »
Bachir: « Oui bien sûre ça me va »
Moi: « Ils seront avec toi du vendredi soir au dimanche soir. Et pour les périodes de fêtes on s'organisera aussi »
Bachir: « D'accord ça me va, en ce qui concerne leur études je prends tout en charge. J'ai ouvert un compte bancaire pour eux et chaque mois je mettrais une somme d'argent pour tous leurs besoins »
Moi: « Pour l'argent, ce n'est pas nécessaire je gagne bien ma vie et et leur grand mère maman Céci aussi prend bien soin d'eux »
Bachir: « Je n'en doute pas une seconde, mais je suis leur père Fatima. Et en tant que père je me dois de faire ça »
Moi: « D'accord pas de soucis. Promets moi que tu ne vas pas rejeté Aby, elle m'a dit que depuis que tu es au courant de l'histoire, tu ne veux plus lui parler »
Bachir: « Aby c'est ma petite sœur, elle fait partie de moi, le fait qu'elle m'ai rien dit m'a blessé mais jamais je ne la laisserai tombé, ne t'inquiètes pas pour ça »
Moi: « Merci, je penses qu'on a fait le tour »
Bachir : « On a parlé de tout sauf de nous, je n'ai jamais cessé de t'aimer Fatimata Binta Ka »
Enjoy it 😘😘😘😘😘

Amour d'enfance (En correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant