Partie 16 : Portrait craché

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Arrivé à mon niveau, on se regardait comme si c'était la première fois qu'on se voyait. Ce regard qui a duré des minutes était assez explicite pour moi. Après plusieurs minutes qui parurent des heures, il brisa enfin le silence.
Bachir : « Fatima où étais tu ? Je t'ai cherché partout »
Au même moment, sa famille est sortie du super marché. J'ai remarqué que Safiétou Touré était en train de secouer Aby, en lui disant « tu dois me dire la vérité »
Elles sont arrivés à notre niveau et j'étais de plus en plus perturbée.
Moi: « Aby tu peux venir avec moi stp, il faut qu'on parle »
Safiétou Touré: « Vous n'irez nul part, sans m'avoir dit la vérité »
Et là madame à commencer à pleurer.
Safietou Touré en pleures : « Fatima comment as tu osé nous faire ça ? Tu ne peux pas le nier, c'est son portrait craché »
Bachir : « Que se passe t-il ici maman ? »
Safiétou Touré: « C'est à ses deux traîtresses de te le dire »
Moi: « Excusez moi, mais il faut que j'y ailles Aby tu viens stp »
J'ai tiré Aby qui pleurait de toutes ses forces et j'ai pressé le pas. Bachir nous a suivi.
Bachir : « Fatima, Fatima, mais attends, il faut qu'on parle stp »
Moi: « Ta femme t'attends »
Avec Aby, on a rejoint la voiture de maman Céci, ils avaient fait le détour pour se garer un peu plus loin.
Une fois dans la voiture Aby a fondu en larmes, elle pleurait de toutes ses forces.
Aby en larmes: « Bachir ne va jamais me le pardonner Fatima, jamais il me le pardonnera. Maman n'est pas folle, elle a très bien vu Mouhamadou Ibrahim et toi même tu sais que c'est son portrait craché »
Je ne faisais que pleurer moi aussi, enlacé avec Aby on pleurait de toute notre force.
Bébé Ndella a commencé à pleurer elle aussi, elle ne supporte pas de voir quelqu'un pleuré et son frère la voyant pleuré s'y est mise aussi.
Maman Céci: « Aby, Fatima pas devant les enfants svp, on parlera de tout ça à la maison. Ndella Céci, vient ici ma chérie, vient dans mes bras, tout va bien, maman a juste de la poussière dans l'œil. »
Ndella est allée se réfugier dans les bras de sa grand-mère et Mouhamadou Ibrahim est allé vers Aby pour lui essuyer ses larmes.
Le reste du trajet s'est fait dans le silence absolu.
Arrivé à la maison, j'ai conduit mes enfants dans leur chambre et je leur ai mis un dessein annimé comme ils aiment. Ensuite maman Céci, Aby et moi, on est allé s'enfermer dans le salon qui se trouve en bas.
Maman Céci: « Que se passe t-il ici les filles ? »
Moi: « Maman, l'homme qu'on a vu, en sortant du super marché c'est Bachir, le père des enfants. Dans le super marché, sa mère nous a vu et Mouhamadou Ibrahim a appelé Aby « tata », donc là sa maman doit sûrement avoir des doutes et c'est clair qu'elle va le dira à Bachir. »
Aby: « Elle n'a pas juste des doutes Fatima, elle est sûre et certaine que se sont les enfants de Bachir. Quand vous êtes sorti, elle m'a presque agressé, elle m'a demandé de lui dire la vérité. Ma mère sait Fatima et je suis sûre qu'à cet instant même, elle est en train de raconter tout à Bachir. Bachir t'aime comme un fou, il n'a jamais réussi à t'oublier. S'il sait que tu as mis au monde ses enfants et qu'on ne lui a rien dit, il ne nous le pardonnera jamais de la vie. »
Moi en larmes: « Il n'a rien à nous pardonner, que les choses soit bien claire c'est moi la victime dans cette histoire. Il m'a fait tombé amoureuse de lui alors que je n'avais que 16 ans, il m'a fait croire en des choses qui n'existaient pas, il m'a volé mon innocence, votre charmante mère Safierou Touré a détruit ma vie, elle a rasé toute mon univers. Je suis là aujourd'hui, j'essaye de vivre, j'essaye de sourire pour les enfants, mais Aby toi même tu sais que je suis morte de l'intérieur. Je ne lui ai pas parlé des enfants, j'assume et j'en prend l'entière responsabilité »
Aby en larmes: « Je sais tout ce que tu as vécu parce que j'étais là pour le vivre avec toi mais tu penses que c'était une raison de lui priver de ses enfants »
Moi : « Je m'en contre balance des états d'âme de ton frère ou de ta famille, tous mes malheurs c'est à cause d'eux »
Maman Céci: « Les filles calmez-vous, ce qui est fait est fait. Maintenant il faut qu'on trouve une solution, le passé est passé Fatima, ce n'est pas la peine de tout relater Fatima »
Moi:  « Le passé ne sera jamais passé, je le porte sur mon cœur, je le porte sur mes épaules et il m'empêche de dormir la nuit. »
Aby: « Je suis désolée de tout ce que tu as subi mais prépares toi à vivre pire, ma mère a dit que si c'est vrai, elle te prendra les enfants et tu l'as connaît Fatima »
Maman Céci: « Qu'elle ose, qu'elle ose s'approcher de mes petits enfants. Là elle saura que je suis une De Vendri. Quand elle t'écrasait Fatima, tu étais seule, tu n'avais que Aby mais là tu n'est plus seule. Je suis là et je suis plus puissante que Safiétou Touré. Si elle veut la jouer à la dure, ce sera compliqué pour elle, Aby dit à ta mère de gérer les choses à l'amiable, c'est mieux pour tout le monde, c'est mieux pour les enfants »
Je suis allée me réfugier dans les bras de maman Céci.
Moi en larmes: « Maman j'ai peur »
Maman Céci: « N'ai pas peur ma chérie, je suis là, ta maman est là et je ne te laisserai jamais tombé»

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Amour d'enfance (En correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant