XIV

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PDV Choi Yun


- Tu as été sonné chez lui, alors ?!


- Rien, sa mère n'a pas pu me renseigner. Elle avait l'air étrange, elle aussi.
Dit May-Leen à l'autre bout du téléphone. 

- Sa mère aussi ?! Tu me rappelles si tu as du nouveau !

- Ouais, salut !

- Salut...


- Hé !

- Quoi ?

- On va trouver ce qui lui arrive et on va régler ça, t'inquiètes pas !


- Oui, je sais, mais c'est juste que je me sens coupable !

- Coupable ?
Elle répondit surprise par le terme employé. 

- Oui, il a toujours été là quand je n'allais pas bien, surtout pendant ma déprime. Je ne suis même pas foutu de voir qu'il va mal ! J'aurais dû m'en soucier plus quand tu m'as dit qu'il n'allait pas en cours !

- Ne te sens pas coupable, tu sais bien que Ji min ne parle jamais de ses problèmes. On n'est jamais au courant si on ne s'en mêle pas ! Ne t'en fais pas, on va trouver une solution pour que tout rentre dans l'ordre.


- Ouais, t'as raison... Bon, il faut que je raccroche. Salut !

- Salut !

Je raccrochais. Ji min m'inquiétait de plus en plus. Cela faisait maintenant 9 jours qu'on avait plus de nouvelles et qu'il n'allait plus en cours, même ses professeurs se demandent où il peut bien être. Je retournais dans le salon, aujourd'hui on est samedi, j'avais attendu le week-end avec impatience, pas question de le gâcher avec mes pensées tristes.

- Ça va Yun ? Tu n'as pas l'air bien. Dit Yoongi avec un air inquiet. 

- Si, ça va. Dis-je en souriant le plus possible.

J'essayai de lui sourire du mieux que je pouvais, mais l'inquiétude pour mon meilleur ami se lisait sur mon visage, j'avais peur qu'il ne lui soit arrivé un truc grave.

- Viens là, je vois bien qu'il y a quelque chose qui te tracasse.  Il m'incita à venir vers lui en tendant ses bras.

Je m'asseyais à côté de lui puis essayai de lui raconter du mieux que je pouvais l'attitude de Ji min, le fait qu'on est aucune nouvelle depuis plus d'une semaine, les bleus sur son visage et ses blessures, sa soi-disant bagarre avec des mecs alors que ce n'est absolument pas son genre, sa mère incapable de nous renseigner mais elle aussi très bizarre. Je lâchais une petite larme à la fin de mon récit. Yoongi m'avait écouté avec attention jusqu'à la fin, essayant de me conseiller et de donner son avis du mieux qu'il pouvait. Décidément, ce garçon était un véritable ange tombé du ciel. Il essayait de me rassurer en voyant que mon inquiétude ne disparaissait pas. Je me blottis dans ses bras ce qui me rassurait. Il cala ma tête sur son cœur et je m'endormis.

****

PDV Kim Taehyung


Je marchais dans la rue, sans réel objectif de destination. J'allais finalement prendre de l'argent au distributeur de la banque, car j'avais repéré un beau pull qu'il me fallait absolument. Juste à côté de la machine avec laquelle je retirais mon argent, je voyais Ji min galérer avec la sienne.


- Tu veux que je t'aide ? Je dis d'une voix douce.

- Oui, s'il te plaît...


Petit silence. 

- Alors... C'est quoi ton excuse pour ne pas être allé en cours, pendant plus d'une semaine ? Sans nous donner une seule nouvelle de toi. 

- Ça ne te regarde pas... Il détourna le regard. Excusez-moi, j'aurais dû vous donner des nouvelles... Il dit ça d'un air coupable.

- Pourquoi tu ne l'as pas fait ? Je demandais sérieusement.

- Je n'ai pas eu le temps. 

- En plus d'une semaine ? C'est pas long un texto ou un appel. Qu'est-ce qui t'as pris tout ton temps ? 

- Je t'ai dit que ça ne te regardait pas ! Mon ton calme et posé le déconcertait, je le savais, et c'est pour ça qu'il s'énervait.  

- On est amis Ji min. Je t'ai toujours tout confié quand ça n'allait pas , quand ma grand-mère est morte, alors pourquoi tu ne me dis rien, à moi ?

- Tae... Tu ne pourrais pas m'aider même si je te le disais.


- T'as rencontré des nouveaux amis ou quoi ? Je dis en esquissant un léger sourire, bien qu'il était rempli de tristesse. 

- N'importe quoi ! Tu vois, tu ne comprends même pas que je n'ai pas envie d'en parler ! Laisse-moi tranquille maintenant ! Avait-il dit dans un élan de rage, retirant avec fureur les billet de la machine et claquant  la porte de la banque derrière lui. Toujours cette démarche désinvolte qui le caractérisait bien.

Il était parti sans me jeter un regard. Je me sentais si mal de ne pas pouvoir l'aider. 

[YOUTH]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant