Chapitre dix : le visage du loup

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PDV JAMES

On entendait des coups frappés contre la porte du bureau de McGonnagall. Des cris aussi. Forts, déchirants. À se demander si ils étaient humains...
Notre professeur avait magiquement renforcé et fermé la porte.
Un peu plus tôt dans la soirée, j'étais rentré dans la salle commune en sa compagnie après ma retenue. Elle m'avait raccompagné sous prétexte que je ne devais pas être seul dans les couloirs. Nous avons empêché Remus de s'enfuir à StMangouste par poudre de cheminette in extremis. Il en avait volé dans un bureau sans doute...

Pour la toute première fois, j'ai eu peur de Remus. C'était la première fois que j'avais peur de quelqu'un. Pour la première fois j'avais vu le loup sur son visage.

La haine dans ses yeux.

La haine.

Pourquoi ? Pourquoi la haine devait le toucher ? Nous étions des enfants. Alors pourquoi tant d'émotions négatives... La peur, le désespoir, la panique, la haine. Pourquoi tout cela devait-il le balayer de plein fouet ? C'était comme un séisme dont il était l'épicentre, nous nous étions tous pris l'onde de choc.

PDV SIRIUS

James était assis sur le sol de pierre froid. Dos au mur. Il fixait la porte du bureau de McGonnagall en face de lui. Ses yeux étaient vides mais son regard trahissait une intense réflexion.
Moi aussi d'ailleurs, je réfléchissais.

Rare que nous soyons entrain de penser simultanément à toute vitesse sans que ça ne soit pour préparer un mauvais coup.
La situation était réellement grave.

Le professeur de métamorphose nous avait laissés tous deux devant la porte le temps d'expliquer la situation à Dumbledore. Peter ne savait pas encore.
D'ailleurs, je ne l'appelle plus "le chat". Je vais pas bien moi.

Remus va mal donc je vais mal. Normal non ? Je suis son ami... Ami.

Ses cris derrière la porte se sont estompés et ont fini par disparaître. Il devait s'être cassé la voix. Étrange.
Un loup, ça doit pouvoir hurler longtemps non ?

Mais il n'est pas un loup.
Il est lui.
Et c'est mieux.

Je mourrais d'envie d'ouvrir la porte et d'aller le serrer dans mes bras mais McGonnagall avait bien verrouillé la porte. Impossible de l'ouvrir. Même un sortilège aurait été inuti....eh attendez quoi ? Le serrer dans mes bras ? Je devais vraiment être en train de devenir fou. James devait m'avoir jeté un sort de confusion mentale... Ou alors c'était Remus qui me rendait fou. C'est vrai, combien de fois avais-je été en colère ou perturbé depuis que je le connaissais ?

Remus me rendait fou.

PDV REMUS

J'avais fini par me laisser tomber contre la porte, vidé de toutes forces. Quand j'avais lu la lettre, j'avais senti une sorte d'énergie couler dans mes veines et bouillir en moi. Une énergie nouvelle, inconnue, effrayante. Elle venait de moi mais m'était étrangère.
Un peu comme quand je me transformais les nuits de pleine lune.

Après ça, je n'avais plus été maître de mes mouvements. Le professeur McGonnagall m'avait enfermé dans son bureau. Je n'arrivais à penser qu'à ça. Mon père. C'était impossible... Il ne pouvais pas mourir.

C'était la seule raison pour laquelle je rentrais chez moi. Peut-être même la seule raison pour laquelle je vivais encore. Tant de fois ou j'aurais pu mettre fin à ma misérable vie. Mais mon père aurait été déçu. Mais maintenant ?

Maintenant ma vie n'avait plus aucune utilité. Personne ne me regretterait... Personne. Ce serait même plus simple finalement. Pour tout le monde. Pour ma mère, pour Dumbledore, pour moi. Je ne voulais plus vivre.

A ce moment, la porte s'ouvrit sur notre professeur de métamorphose et sur James et Sirius. James se jeta sur moi et me pris dans ses bras. Sirius le suivit plus timidement et me serra l'épaule à me la briser. Cela pouvait sembler peu mais de la part de Sirius Black c'était immense.

Je me mis alors à pleurer. C'était la première fois que je pleurais devant quelqu'un d'autre que mon père. D'habitude, je parvenais facilement à dissimuler ma tristesse. J'avais dû le faire souvent...
Ne pas montrer qu'on est triste, qu'on vas mal. Après tout, tout vas bien non ?

Tout vas bien.

Tout vas bien.

Tout vas bien.

Hahahahahahahahahaha.
Bien sûr que rien ne va. Mais l'être humain a trop d'orgueil pour l'admettre.
Mais moi je m'en fous, je ne suis pas un être humain.

Pas un humain hein ? Pourtant j'en connais qui sont de bien pires monstres que moi.

C'est à ce moment que le professeur McGonnagall annonça : "Conformément aux règles établies dans ce genre de cas vous passerez les deux prochaines semaines avec votre mère. Vous reviendrez à Poudlard ensuite."
Les yeux du professeur étaient emplis de douceur et de compassion malgré son ton solennel mais je n'en vis rien. Mon cerveau c'était focalisé sur cette unique nouvelle : j'allais de nouveau revoir ma mère.



































































































Tuez moi avant que je ne le fasse.






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Yo, je m'excuse pour l'attente mais deux choses m'ont empêché de publier avant :
1. J'ai été virée sans aucune raison de mon compte pendant plusieurs mois, impossible de me reconnecter jusque récemment où ça à marché (je l'ai dit dans mon rant book mais tout le monde ne le lis pas...).
2. J'ai pas du tout eu le temps, ce qui explique un chapitre très court pardoooooooon T^T.

Sur ce, keur sur vous et au prochain chapitre ! (Pas dans 6mois).

Comme Chien et LoupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant