Chapitre vingt-trois : Chien mouillé

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PDV REMUS

Je m'éffondrais avec satisfaction sur le lit de camp installe dans la vaste chambre aux couleurs chaudes de James. La pleine lune venait de passer et je devais rester chez lui environs trois semaines avant de rentrer chez le professeur McGonagall pour la dernière pleine lune avant la rentrée. Ainsi, les Potter ne seraient pas au courant. J'avais fait tous les devoirs en vacances mais j'avais aperçu du coin de l'oeil un parchemin a peine commencé sur le bureau de mon ami. Je sentais qu'il allait me solliciter pour l'aider...
Un oreiller rembourré me tira de ma rêverie en me frappant le visage avec force. Je me redressait, à moitié sonné.
" Allez, viens manger, les parents ont préparé le repas !
- J'arrive !"

Je déscendis avec hâte les escaliers de bois avant d'arriver dans la cuisine ou les parents Potter nous attendaient avec un grand sourire et une table recouverte de mets fumants.
Je ne pus m'empêcher d'avoir un léger pincement au cœur en voyant cette famille heureuse et pleine de légèreté rire à l'unisson dans leur petite cuisine. J'adorais le professeur McGonagall mais une vraie famille... C'était différent.
J'étais persuadé de ne pas avoir d'enfants à cause de la lycanthropie mais si un jour je venais à être père je m'étais juré de tout faire pour que mon enfant vive avec ses deux parents dans une petite famille sans histoires.

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Nous étions en plein repas quand une pluie battante tomba avec force sur la maison, résonnant contre les vitres. Quelques minutes plus tard, des coups frappés à la porte d'entrée nous interrompirent. James alla ouvrir et c'était...
"Sirius ! Ai-je crié de surprise".
Il se tenait dans l'encadrement de la porte, l'eau dégoulinant de ses cheveux noirs. Il avait un air de chien mouillé et un regard penaud. J'eus envie de l'embrasser, là, tout de suite mais la présence de James et l'envie de savoir comment il était arrivé là m'en empêchèrent.

Les parents Potter arrivèrent bientôt dans l'entrée.
" Qui est-ce ? Demanda le père.
- Sirius, l'ami dont je vous ai parlé...
- Entre donc Sirius ! Ne reste pas sous la pluie, vient manger avec nous.
- Vous ne me demandez pas ce que je fais là ? Murmura Sirius, ayant perdu de son assurance coutumière.
- Quand tu seras sec et rassasié, ce n'est pas le moment."

Mon "ami" le remercia d'un hochement de tête et entra. James lui prêta des vêtements et il finit le dîner avec nous. Ensuite, il entama son histoire.
"J'ai fui de chez moi, ça devenait insupportable. C'est à peine si les parents me tolèrent. Je ne savais pas où aller puis j'ai pensé à vous. J'ai pris les transports en communs moldus et j'ai fait du stop pour arriver jusqu'ici. Je voudrais vous demander votre aide."

Le couple échangea un regard puis me regardèrent, puis Sirius, puis James.
"Si vous arrivez à rentrer dans la chambre de James... Tu peux rester."
Sirius les remercia à nouveau puis nous sommes montés dans la chambre de notre meilleur ami pour installer un troisième matelas à même le sol, près du miens. Nous nous sommes installés tous les trois sur les lits avec un chocolat chaud.
"Bon, en vrai, comment t'es arrivé ici ? Tu n'as pas fait du stop à neuf heures du soir avec des moldus ? Et comment tu as payé les transports en commun ?
- J'ai vraiment fait du stop mais je suis tombé sur des gens sympas. Pour le métro, j'avais pas d'argent donc je me suis transformé en chien et j'ai collé un type pour faire croire que j'étais à lui, puis un autre ect... Mais bon, l'avantage c'est que maintenant on va pouvoir un peu plus avancer sur la carte, même si Peter n'est pas là..."

Nous avons continué à discuter de sujets plus légers en buvant nos chocolats. Nous avons fini par nous coucher aux alentours de une heure du matin, épuisés. James s'écroula en premier comme à son habitude mais Sirius n'arrivait pas à dormir. Sans doute l'adrénaline et le stress qu'il avait pû ressentir y étaient pour quelque chose. Il devait ressasser les mêmes souvenirs en boucle sans oser nous en parler. Cela me rendait malade de ne rien pouvoir y faire. S'il avait quitté ses parents c'est qu'il avait dû se passer quelque chose de grave, j'en savais quelque chose. Et que ferait-il l'année prochaine ? Et celle d'après ? S'il avait fugué, pourquoi n'avait il aucun bagage ?

Comme je m'inquiétais pour lui, dormir me devint également difficile. Vérifiant que James était bien en train de ronfler, je rendis timidement le bras vers le matelas d'à côté pour attraper la main de Sirius et la serrer fort dans la mienne. Il me fit un petit sourire triste et s'endormit. Je sombrait dans le sommeil quelques minutes plus tard.

PDV JAMES

Je me réveillai le lendemain avec la lumière du soleil filtrant à travers les fentes des volets. Mes deux meilleurs amis étaient encore endormis. En mê levant, je vis qu'ils étaient tout deux main dans la main. Était ce le hasard ou s'étaient ils endormis comme cela ?

Comme Chien et LoupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant