Chapitre seize : métamorphose

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PDV JAMES

"OUI ENFIN !"
Je poussai un cris de joie mais Sirius me plaqua bien vite les mains sur la bouche, me forçant à me taire. La raison de cette joie était que nous avions enfin réussi à nous transformer en animagis Peter, Sirius et moi.
Après cinq ans d'entraînements cachés dans des salles abandonnés... Ni Remus ni les adultes ne devaient savoir.
Demain, c'était la pleine lune. Nous allions enfin pouvoir rendre visite à notre meilleur ami...

PDV SIRIUS

Nous y étions. La pleine lune. La nuit tombée, nous nous sommes servi de la cape d'invisibilité que James avait reçu à Noël en troisième année pour suivre Remus. Il appuya sur la racine du saule cogneur avec un bâton et se glissa entre les racines. Une demi-heure plus tard,Peter, transformé en rat, fit de même. Nous l'avons suivi dans le long tunnel secret qui serpentait sous terre. C'est James qui a eu le plus de mal, ses bois de cerf se prenant dans les racines qui dépassaient du plafond. Je sentais mon cœur battre à toute allure dans ma cage thoracique. Je transpirais à grosses gouttes et, forme canine oblige,ma langue pendait alors que je courais pour rejoindre mon ami. J'avais hâte...
Enfin, au bout de longues minutes qui me paraissaient des siècles (nda : ça doit être à cause des années chien) nous avons vu de la lumière.

La sortie débouchait sur une sorte de cabane en bois. Des meubles brisés et recouverts de poussière jonchaient le sol. J'ai entendu des pas à l'étage et ai fait signe à mes amis que Remus était là haut. Nous l'avons trouvé sur un lit défoncé de l'étage, aussi pâle que s'il avait croisé une centaine de détraqueurs. Sa mine inquiète de transforma en surprise, puis en suspicion quand il nous vit entrer.
Peter s'avança et posa devant lui une lettre que nous avions écrite à l'avance. Nous ne pouvions pas prendre le risque de nous transformer pour lui parler.

Il lut le petit mot et blêmit encore un peu, si c'était possible. Son regard arborait la colère à présent. Pour la deuxième fois, nous avons vu le loup dans ses yeux.
"Partez."
Son ton était si froid que les détraqueurs mêmes auraient eu peur.

Mais nous sommes restés. Nous sommes restés car nous étions ses amis et qu'il avait besoin de nous. Il n'aurait plus à endurer la pleine lune seul. Jamais.

Il nous a demandé de partir, encore et encore et encore, mais nous sommes restés.

Il s'est levé pour nous pousser dehors mais nous sommes restés.

Il nous a crié dessus mais nous sommes restés.

Au bout d'un moment, la lumière s'est faite plus éclatante dans la cabane et Remus s'est effondré au sol. Mon cœur s'est douloureusement serré à cette vue. Je sentais son angoisse me gagner.
Il s'est transformé.

Bien que j'ai grandi dans une famille de sorciers, cette évènement me paraissait complètement surnaturel. Même si actuellement j'étais transformé en chien, quelque chose me dérangeait dans cette vision de mon ami transformé en loup.
L'animal se tenait devant nous, haletant.

Il ne hurlait pas, ne mordait pas, n'attaquait pas.
Nous avions réussi !
Nous pouvions lui tenir compagnie !
J'ai vu la satisfaction dans les yeux de mes compagnons et même, une lueur humaine, du soulagement, dans les yeux du loup en face de moi.
Soudain, Remus s'avança et enfouit son museau dans ma fourrure de jais. Je suis rendue son étreinte, un peu surpris.

Merlin ce qu'il sentait bon...

Nous avons passé la nuit dans la désormais silencieuse cabane, à échanger des regards, uniques moyens de communication. Enfin, après plusieurs heures, lorsque nous commencions à tomber de fatigue, on pût apercevoir les toutes premières lueurs de l'aube par la fente dans planches obstruant les fenêtres.
Nous avons quitté Remus, le seul à n'avoir montré aucun signe de faiblesse durant la nuit. Le loup magnifique nous regardait, assis bien droit.
Nous savions qu'il était temps de partir.

Ma truffe éffleura une dernière fois son pelage blanc, puis je tournai le dos, regagnant le tunnel. Nous avons courrier, de peur de croiser madame Pomfresh et, une fois dehors, nous avons regagné forme humaine pour nous cacher sous la cape d'invisibilité.

Ce n'était pas Pomfresh que nous avons vu sortir du château mais le professeur McGonagall. Elle se dirigeait vers le Saule Cogneur avec une couverture et une tasse fumante de chocolat chaud. Nous venions de découvrir une nouvelle facette de notre professeur...
Après avoir échangé un sourire complice avec James nous avons vite regagné nos dortoirs.

PDV JAMES

Au petit déjeuner, Remus nous a rejoint. Il n'était pas blessé et semblait moins fatigué que d'habitude.
Et surtout, il arborait un sourire des plus éclatant. J'eus d'ailleurs l'étrange impression qu'il était particulièrement tourné vers Sirius...

Comme Chien et LoupOù les histoires vivent. Découvrez maintenant