Thomas avait été raccompagné à sa cellule blanche après le combat contre Tony Stark.
Il sentait ses entrailles le dévorer de remords. Il ne cessait de se répéter que cela n'était pas de sa faute, qu'il n'y pouvait rien, qu'il avait été contrôlé. Mais rien n'y faisait, il se haïssait.Et personne ne lui donnait de nouvelles ni de Steve Roger, ni de celui qu'il venait sans doute de blesser mortellement.
Il avait conscience que le milliardaire en armure était le plus humain de tous les héros, au sens littéral du terme.La sueur se frayait un chemin le long de son visage. Il avait chaud, terriblement chaud.
Il se leva pour se diriger vers l'appareil qui réglait la température de la pièce.
Un petit luxe de prison VIP, pensa-t-il.Il fut étonné de voir que le chauffage affichait 17 degrés.
Je devrais plutôt avoir froid.Il décida de mettre son état physiologique sur le compte du stress et de l'épuisement.
Thomas s'allongea lourdement sur son lit.
Il tentait d'ignorer les cris d'un jeune homme qui lui parvenaient de la pièce voisine, signifiant qu'on lui faisait subir le même traitement que celui qu'il avait reçu avant sa mission pour le Captain.Il craignait que le WICKED ne soit en train de monter une armée de pantins dont les ficelles seraient tirées par Ava Paige, et coupés par Janson.
Coupées...
Il avait vu ses amis se faire tuer sous ses yeux pour n'avoir pu « accomplir le projet ». Ils avaient été tués par Janson en personne, et Thomas aurait juré avoir vu cette lueur malsaine dans ses yeux, comme s'il trouvait une certaine satisfaction dans l'acte de donner la mort.
Thomas espérait que Dylan avait réussi à se faire discret, et qu'il allait trouver un moyen de détruire les œuvres du WICKED.
Happé par ses pensées, mais dévasté par la fatigue, Thomas sombra rapidement dans un sommeil profond.
Ses angoisses de perte de contrôle resurgissaient au travers de cauchemars terribles.
Depuis peu, Thomas commençait à voir s'effacer la limite entre ce qui émanait de la réalité, et ce qui tenait de ses rêves.
Tout, dans ces cauchemars, lui semblait parfaitement plausible, réel.Vers 4 heures, le jeune homme se réveilla en sursaut, étouffa un cri, puis réalisa que ces images venait de son sommeil.
Il plia ses jambes, passa ses mains sur son visage, comme pour le réveiller.
Il était trempé. Il avait la sensation d'être brûlé vif tant il avait chaud.Il alluma sa lampe et regarda ses mains, imprégnées de la sueur de son visage. Mais il remarqua surtout les tremblements qui agitaient sans répit ses mains et ses avant-bras.
Puis il s'aperçut que le point de chaleur qui lui semblait le plus intense se situait au niveau de son avant-bras droit.
La chaleur se faisait douloureuse à cet endroit.Avec prudence, en tentant de contrôler au mieux ses tressautements, il souleva sa manche droite.
Ce qu'il vit alors l'horrifia.
Sa respiration se coupa, puis s'emballa, alors que son cœur suivait le mouvement de panique.
Il avait parfaitement conscience d'être éveillé, et que tout ceci ne tenait pas d'un mauvais rêve.Ses veines avaient toujours été saillantes.
Mais à cet instant, sous ses yeux, ses vaisseaux étaient colorés de noir, boursouflés, et tous se rejoignaient en un point qui semblait comme infecté : c'était à cet endroit qu'ils lui avaient injecté le produit qui leur permettait de le contrôler.Cette vision horrifiante lui donnait la nausée. Il savait que cela était réel, et pourtant il serrait ses draps avec force, dans l'espoir de se réveiller.
Quelle était cette couleur que son sang avait adoptée ?
Le produit était-il toxique?
Son rôle auprès du WICKED était-il temporaire, puis
le jetteraient-ils comme un jouet passé de mode?Au lieu de la haine qu'il ressentait habituellement, Thomas était à présent terrifié.
Il craignait pour sa vie.Il n'avait jamais réfléchit à sa mort avec autant d'intensité qu'à cet instant.
Thomas ne se sentait pas malade.
Il se sentait mourant.
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Stranger Ways [2]
Fanfiction[TOME 2] - Après STRANGER LIFE Alors que le Wicked commence à agir, Peter touche à nouveau du doigt la sérénité. Malheureusement, il sait déjà qu'elle ne sera que de courte durée. Les événements à venir prennent une ampleur considérable, dépassant...