L'arène

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Peter attendait depuis près de trente minutes dans ce que le WICKED semblait appeler « l'arène ».
Il sentait que sa force était revenue, et il se demandait alors pour quelle raison on lui avait rendu ses pouvoirs. Allait-il devoir faire des tests ? Se battre ? S'échapper ?

Il avait déjà essayé d'explorer les environs. Mais derrière quelques immenses arbres servant certainement de décor, se dressait un mur dont Peter ne distinguait pas la hauteur.
Habituellement, il aurait été impressionné et aurait tenté de comprendre comment une telle construction était possible. Mais en l'état actuel des choses, il s'était simplement dit que cela s'ajoutait à la liste des mauvais signes quant à leurs chances de s'échapper d'ici.

Au milieu des arbres, une immense et verdoyante clairière aurait pu, dans un contexte différent, conduire vers un sentiment d'apaisement. Mais plus les minutes s'écoulaient, interminables, plus Peter redoutait le plan du WICKED à son égard.
Allaient-ils le laisser ici sans rien à faire jusqu'à ce qu'il en perde la raison ?

Alors qu'un soupçon de désespoir commençait à gagner Peter, son œil fut attiré par un arbre au loin.
Il le trouvait étrange et, voulant en avoir le cœur net, il commença à se diriger vers lui d'un pas rapide.
Rien dans la forme, ou la hauteur de l'arbre ne l'interrogeait.
Non, ce qui était étonnant en revanche, c'était cette forme rouge qui semblait accrochée à une branche...

Plus Peter s'approchait de l'arbre, plus la forme rouge semblait ressembler à une silhouette humaine.
Le cœur de Peter ne semblait pas en accord avec sa volonté de s'approcher de l'arbre, et il battait à tout rompre afin manifester son mécontentement.

Arrivé au pied de l'arbre, Peter poussa un soupir de soulagement, mais son étonnement vint rapidement remplacer l'angoisse.
Jamais il n'aurait cru que le WICKED aurait accroché son costume rouge et bleu à une branche d'arbre. On aurait cru un cadeau de Noël...ou un poisson d'Avril, selon le point de vue.

Peter décida de ne plus se poser de questions sur la volonté du WICKED, pour le moment, et grimpa avec agilité à l'arbre afin de récupérer son costume. Il se laissa ensuite tomber souplement, et enfila le tissu qui lui offrait depuis des années le nom de Spiderman.

A l'instant même où le tissu adhéra au corps du jeune héros, un grondement assourdissant retenti. Des bruits de machinerie semblaient provenir du centre de l'arène. Peter n'avait pourtant rien remarqué à cet endroit.
Avait-il raté un détail ?

- Stupide clairière, souffla Peter qui s'était élancé à toutes jambes vers la source du bruit, frustré de ne pouvoir tirer de toile pour aller plus vite.

Il s'arrêta lorsqu'il estima être juste à côté de la source. Il était essoufflé, l'exercice lui avait manqué ces derniers jours et il en payait le prix.
Visuellement, il ne distinguait rien qui ne puisse lui donner un indice. Mais ses oreilles ne pouvaient le tromper. Ce bruit interminable ressemblait à celui d'un monte-charge.

Il y a quelqu'un là-dedans, se dit Peter. Et il a l'air flippé. Peter avait distingué un hurlement, unique, mais qui avait suffit à lui faire ressentir la peur qui en émanait.

Subitement, les bruits cessèrent, laissant place à un grand silence.
Et, sous les yeux ébahits du jeune héros, la pelouse se souleva comme si l'on ouvrait deux portes.
Peter resta quelque peu en retrait, restant conscient qu'il se trouvait à la merci du WICKED. Il devait donc étouffer sa terrible curiosité, par prudence.

Au bout de quelques secondes, Peter aperçu une silhouette se redresser. N'apercevant d'abord que son dos, Peter mourrait d'envie de lui parler, d'en savoir plus. Mais il attendit que l'autre décide de se retourner.

Stranger Ways [2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant