Je suis dans le train.Tu dors sur mon épaule. Mike mange son sandwich en regardant par la petite fenêtre en verre fumé. Anna lit un magazine en enviant les femmes auxquelles elle ne ressemblera jamais.
Et moi, je repense aux prémices de notre étrange amitié et j'me dis qu'elle se finira peut-être un jour puisqu'au-delà des promesses humaines, l'existence, elle ne jure rien, jamais.
A côté, y'a un gamin qui fait des coloriages, une autre petite bande qui part en voyage avec des yeux bien trop lumineux pour avoir compris l'entièreté des implications de la vie.
A côté, y'a, plus loin, un vieil homme qui a du trop saisir le concept ; il attend une prolepse finale qui achèvera tout. Je le sais parce que je le lis dans son regard fatigué, dans son visage émacié, dans ses rides qui le transcrivent sur sa peau.
Y'a plus de bruit, c'est calme, trop calme.
Finalement je m'endors.
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Dans la Ville Lumière
Short StoryOn était sympathiques Anna, Mike, toi et moi. On était un peu en perdition mais on allait se relever ! La vie c'est des hauts, c'est des bas, c'est des pauses, des respirations pour repartir : du bas vers le haut. C'est dans cette optique qu'on a...