11. Après coup

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On s'est tous retrouvés devant le cercueil à la cérémonie.

Y'a eu des beaux discours, tout était bien fleuri.

J'étais intimidée face à toi ; c'était la première fois.

Trop de gens m'ont prise dans leurs bras sans que je ne les connaisse ; ils ont tous dit qu'ils partageaient ma peine, j'ai failli crier qu'ils parlaient sans savoir.

Moi-même je savais pas et, entre nous, j'veux pas chercher à la comprendre. 

Je ne voulais pas faire de discours, j'savais que je broyais du noir et que moi, moi l'optimiste, moi l'observatrice, j'pouvais que formuler du désespoir, j'voulais plus de joie, plus d'espoir.

Jamais. 

J'voulais plus rien ;  juste le vide et l'abîme car je m'abîme 

Ça me semblait logique.

C'était peut-être un brin égoïste.

Dans la Ville LumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant