5. Déplacement nocturne

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Au final, j'ai déambulé dans les rues avec Mike. Lui, il n'avait pas bougé. Sûrement parce que la nourriture, ça peut se consommer sur place et en public. Et que, pour Mike, qu'il mange entouré par la foule, ou sans elle, ça changeait pas grand chose.

Au cas où tu serais, de là où tu es, en train de te demander c'qu'on a fait : On a marché, marché, marché... on n'avait pas grand chose à se dire, on en avait jamais trop eu. 

J'ai chanté dans la rue pour m'occuper, il a baissé les yeux. Il ne devait pas trop m'assumer ; à un passant curieux, il aurait sûrement affirmé que j'étais dérangée, bourrée ou défoncée. Je tiens à préciser que je n'ai jamais consommé.

Tu sais, on m'a sifflée dans la rue, j'ai rien répondu. On m'a hurlée d'aller me faire voir, ça m'a minée. 

De la nuit, je n'ai plus rien à croire.

On m'a dit que je semblais bonne, que je pourrais peut-être servir à quelque chose, j'allais vomir. 

Quand est-ce que c'est devenu ça, l'avenir ?

Dans la Ville LumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant