AMY
– Oh bordel...
– C'est ridicule, hein ? demandai-je, gênée.
– Tu déconnes ? T'es canon Amy ! s'écria Abigail. J'ai bossé pendant trois quart d'heure donc t'es canon.
– Je confirme, tu es magnifique Amy.
Gaël monta les quelques marches qui nous séparaient et m'offrit son bras. Je l'acceptai et descendis les escaliers avec lui. Nous nous arrêtâmes devant Tobias qui me fixait d'un air incrédule.
– Alors ? demandai-je timidement.
Et il explosa de rire.
– Haha, c'est de pire en pire, s'étrangla-t-il. Nan mais tu t'es vue ? Tu ressemblerais presque à la meuf que j'ai ramené l'autre jour !
Je croisai les bras. Tobias était toujours hilare, c'en était presque vexant.
– Et alors ? Elle était jolie cette fille, dis-je en repensant à la brune de l'autre jour.
– Oh, boude pas, continua-t-il de rire.
Je lui tournai le dos et partis dans le salon, me laissant lourdement tomber sur le canapé. J'avais laissé Abigail m'étaler trois centimètres de maquillage sur la gueule, puis me choisir ce haut absolument inconfortable qui était beaucoup trop décolleté pour qu'au final cet imbécile se foute de moi ?
Ledit imbécile s'assit à côté de moi. Je tournai la tête vers l'autre côté du salon. Il tenta de me faire pivoter vers lui mais je résistai farouchement.
– Amy... Bien-sûr que t'es jolie. Mais t'es jolie tout le temps tu le sais bien.
– Arrête d'essayer de m'amadouer. T'as explosé de rire quand je suis arrivée.
– Non mais c'est parce que sur toi ça fait un peu... trop. T'es très jolie, reprit-il en voyant mon regard. Juste, tu l'es encore plus sans tout ça.
Il fit un geste vague vers mon visage.
– C'est mon visage que tu désigne là.
– C'est bien de ça que je parle, rigola-t-il.
Je lui assénai une tape sur le crâne et me relevai. Mais mon colocataire me ceintura brusquement me m'assit d'autorité sur ses genoux.
– Eh ! Mais lâche moi !
– Hors de question.
Je tentai de me dégager, mais c'était d'autant plus difficile que j'étais secouée d'un fou rire monumental. Un toutossement nous interrompit.
– Ça va ? On vous dérange pas trop ? ironisa Gaël.
– En fait si, un peu, répondit Tobias sur le même ton.
Je regardai tour à tour les deux garçons, surprise. Gaël avait l'air un peu... tendu. Il avait ancré ses yeux gris dans les yeux noisette de mon colocataire. Le bruit de la sonnette leur fit détourner le regard brusquement.
– Quelqu'un va ouvrir ? demanda Abigail depuis la cuisine.
Je me levai des genoux de Tobias et sortis du salon. J'ouvris la porte sur un groupe de personnes que je connaissais bien.
– Vous êtes venus !
– Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour toi mini-pouce ! rit Neil.
Je fis entrer mes amis de la fac.
– Mia n'est pas là ? m'enquis-je auprès de Laura.
– Elle m'a quittée, expliqua-t-elle en haussant les épaules.
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Carry On [en pause]
SonstigesTobias revient de huit ans passés aux États-Unis. Il est beau, riche, doué, heureux... Alors pourquoi refuse-t-il d'avoir le moindre contact avec sa famille ? Que s'est-il passé à New-York ? Amy est étudiante. Elle est jolie, entourée, heureuse, sou...