Coup de foudre arrangé

LA PROPOSITION

AÏCHA

Nous étions dans notre jardin comme tous les dimanches, la famille complète, autour d'un barbecue. Maman et papa, ma sœur et meilleure amie Zeyna, son mari Mohamed et leurs deux adorables enfants Yasmina et Yusuf, mon frère Ali et sa femme Miriam enceinte de leur premier enfant et moi. Les enfants s'amusaient avec leurs grands-parents alors que nous discutions de tout et de rien, ou plutôt de moi.

Comme d'habitude tout le monde voulais savoir ce qui se passait dans ma vie privée, si j'avais quelqu'un, si je voulais qu'il me présente des amis ou collègues au cas où j'aurais des difficultés à rencontrer quelqu'un.

Mon frère était toujours le premier à commencer mais sa femme venait toujours à mon secours quand elle voyait que j'étais mal à l'aise

- Alors Aïcha, tu ne veux toujours pas que je te présente des collègues à moi. J'en connais de célibataires sérieux, beaux garçons et prêts à s'engager qui seront ravis de faire ta connaissance.

- ma réponse est et restera non. Je ne suis pas prête à m'engager dans une relation. Je viens à peine de finir ma deuxième année d'études supérieures

- et qui te dit qu'être en relation nuirait à tes études

- je n'ai juste pas envie

- ne me dis pas que tu es lesbienne

- chérie arrête

- je ne fais que demander. Elle a 20 ans et ne nous a jamais présenté de petit-ami. A cet âge Zeyna avait déjà battu le Guinness des petits amis

Mohamed toussa et Zeyna lui caressa le dos en lançant un regard menaçant à son frère

-tu veux bien arrêter de me prendre comme exemple. Tu ne vois pas que mon mari et mes enfants sont présent

- désolé sœurette mais...

- pas de mais. Je ne vois pas pourquoi moi alors que tu es sorti avec la moitié des filles de Dakar.

Mariam regarda son mari la bouche grande ouverte

-chérie je t'assure qu'elle exagère

Serrant sa femme contre lui, il pointa un doigt vers Aïcha

- tu vois si tu avais quelqu'un dans ta vie on en serait pas arrivé là. Tu t'obstine à...

Avant même que je n'ai eu le temps de réagir Miriam l'interrompt

- elle ne s'obstine à rien. C'est plutôt toi qui persiste à te mêler de la vie privée de ta sœur. Elle est encore jeune. Laisse la vivre à son rythme

Miriam et Zeyna se mirent à se plaindre d'Ali et comme d'habitude Mohamed jouait le médiateur. Les enfants eux s'amusaient avec leurs grands-parents, qui, contrairement à moi ne se souciaient même pas des haussements de voix. Je commençais à me sentir mal et décida de me retirer dans ma chambre lorsque quelqu'un sonna à la porte. Quoi de meilleur comme prétexte pour m'éloigner d'eux.

Je me précipitai pour aller ouvrir. On sonna de nouveau

- j'arrive

Devant la porte se tenait un homme dans la cinquantaine, beau, grand, de gros yeux, un nez bien défini, une bouche fine et une barbe soigneuse. Il sourit laissant apparaître des dents blanches

- bonjour, je suis Zackary DIOP. Je suis bien chez Omar Sow.

-oui monsieur. Si vous voulez bien entrer, je l'appel pour vous

Avec un grand sourire, il entre dans la maison, les yeux pétillants.

-veuillez-vous assoir, mon père est dans le jardin avec le reste de la famille je vais..