[I&II] Aissam et les Filles

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Avec Ayrton, on rentre d'une journée exténuante à choisir différents costumes pour le mariage en compagnie de nos frérots Orel et Ardalan. Personnellement, j'ai juste envie de me caler dans mon divan aux côtés de ma femme et de me mater un bon film mais je reste accompagné de mon ami et je sais que sa compagne se trouve chez moi en ce moment donc bon, on va postposer ça à plus tard.

Dès que je passe le pas de la porte, une musique de genre rumba congolaise vient à mes oreilles et en prime, les babillages de mon fils. Comme à l'accoutumée depuis qu'il sait habilement se servir de ses jambes, mon gamin court vers moi en manquant de peu de se casser la gueule. Heureusement, super Papa est là, à la rescousse pour bébé Shaï.

« Mon fils ! je me réjouis en le portant puis le couvre de baisers. Ça va ? Ça va Shasha ?

— Eh amour amour amour amour, nini osali nga lelo ! Po' nini o privé nga de tout ? Po nini o tourné nga le dos ? chante Ayrton en attrapant Thislim puis dansant avec elle. C'est la chanson de mon mariage ça, vous êtes des vraies

— Quel mariage ? Depuis que j'attends une quelconque bague, mon annulaire est toujours vide, fait remarquer sa dulcinée en arquant le sourcil

— Laisse-moi apprécier ma danse s'il te plait.

— T'es sûr Ayrton ?

— DIAMONAAAA ! »

Il fut un temps, cette proximité avec ma future femme m'aurait vachement dérangé mais aujourd'hui, c'est l'exact opposé. Disons que désormais, j'ai pris de l'assurance et que j'ai confiance en moi et en Thislim. Et puis, Ayrton c'est la famille, il compte bientôt demander la main de sa chérie donc je n'ai rien à craindre de lui, bien au contraire.

De ce fait, je les laisse partager leur rumba tranquillement sur la chanson préférée de Thislim pendant que je m'absente dans la cuisine en compagnie de mon fils pour me désaltérer à l'aide d'une petite pinte de bière. J'ai pourtant préalablement lâché Shaï avant d'aller me servir mais celui-ci, il est constamment dans mes pattes. Toujours collé aux basques de son père ; c'est mon meilleur ami.

Par la suite, je reviens au salon toujours accompagné de mon petit poto avec deux bières en main, l'une pour Ayrton et la mienne, et m'installe aux côtés de Thislim qui, ostensiblement, a cédé sa place à Yelena. J'en profite alors pour lui déposer un bisou sur la tempe et passer mon bras derrière elle en inspectant ce qu'elle chipote sur son téléphone. Rien d'intéressant d'ailleurs si ce n'est Twitter.

«  Vous avez trouvé de bonnes choses ? me questionne Thislim en verrouillant son téléphone

— Ouais, ouais. J'serais beau gars hein, tu vas pleurer en me voyant, je me vante en haussant mes sourcils

— Pour un costard ? s'esclaffe-t-elle de rire. Je crois pas, non. D'ailleurs j'comprends pas pourquoi tu mets tant de suspens pour ça

— Pourquoi tu pourrais voir mon costume et moi j'pourrais pas voir ta robe ?

— Parce que ! Je suis une femme !

— Et alors ? C'est du sexisme

— Va là-bas dit

— Tu veux danser sur ça mais tu sais qu'il parle d'une rupture ? apprend Yelena à Ayrton à l'issue de leur danse

— C'est pas grave, qui comprend ? T'entends pas cette douce mélodie ? rétorque-t-il en se mouvant sur le reste de la chanson