Chapitre XXIX - Une autre opportunité

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(Point de vue de Kira)

Je claque la porte de la villa furieuse. J'ai mal, j'ai si mal. Je ne sais même pas comment je vais faire pour réussir à marcher jusqu'au portail et appeler un taxi. Mon cœur est en mille morceaux, j'ai l'impression de ne plus pouvoir respirer. Comment a-t-il pu me faire ça, je pensais qu'il était sincère.

Mais à quoi tu pensais ? Que vous alliez vivre heureux pour toujours et avoir beaucoup d'enfant ? Réveille-toi, ma vieille ! Les mecs comme lui ne sortent pas avec des filles comme toi, m'hurle ma conscience. Je relève la tête et je vois deux voitures arrivés, la première est celle de ma mère et l'autre de Caleb. Tous nos amis sortent et accourent dans ma direction.

« - Kira, est-ce que ça va ? On s'est fait beaucoup de soucis pour toi, mon bébé, me dit maman.

- Ramène-moi à la maison s'il te plaît. Je ne veux plus rester ici. Je ne veux plus jamais remettre un pied dans cette maison, je ne veux plus le voir.

- Kira, on est désolé, ma chérie. Je te jure qu'on était au courant de rien, murmure Richard.

- Si j'avais su un quart de tout ça, je te promets que je l'aurai démoli, ma kiki, me dit Caleb.

- Je ne vous en veux pas, je veux juste partir d'ici. J'ai tellement mal ... » Tout le monde comprend immédiatement que ma blessure ne pourra pas être apaisé avec des paroles et des embrassades.

Ma mère m'aide à avancer et m'installe dans la voiture. Mes yeux n'ont pas arrêtés de pleurer depuis l'émission et je sens comme un poids sur ma poitrine. Fleur explique à Matt qu'elle va nous accompagner et ce dernier accepte avec beaucoup de compassion.

Nous nous mettons en route et je n'ai même pas le cœur à me retourner vers cette maison qui m'a rendu tellement heureuse et qui m'a fait à la fois tellement souffrir. Quelques minutes plus tard, je reviens dans mon petit chez moi et je m'effondre sur le lit dans ma chambre. J'ai tellement pleuré, que les larmes n'arrivent même plus à sortir. Je serre fort l'oreiller dans mes bras, et je contemple le plafond. Je suis paralysée par la tristesse, mon corps semble très lourd et je n'arrive plus à faire un geste. Je repense à tous les bons moments qu'on a passé tous les deux...

« - Si ça peut te remonter un petit peu le morale, je lui ai mis une gifle monumentale, me souffle Fleur. Je lui ai dit ces quatre vérités et tout le monde le déteste maintenant.

- Non, pas tout le monde, ... » Ma mère arrive sur le seuil de la porte et me regarde déboussolée. Elle ne sait pas quoi faire ou quoi dire dans de telles conditions mais qu'est-ce qu'on pourrait ajouter à tout ça dites-moi ?

« - On devrait dormir un peu, tu ne crois pas ? Dit soudain Fleur. Demain, ça ira un peu mieux, puis après demain encore mieux et ainsi de suite. Ton cœur ira mieux avec le temps. »

Il ne m'en faut pas plus pour plonger dans un profond sommeil. Les deux jours qui suivent me semblent interminables. J'ai beau leur faire croire que je vais aller mieux, j'ai l'impression de me sentir de plus en plus mal au fur et à mesure que le temps passe. J'ai regardé les réseaux sociaux et les commentaires vont dans tous les sens. Globalement, les gens en veulent à Gabriel d'avoir monté tout ça mais beaucoup pense que j'aurais dû le voir venir après tout, je ne suis pas vraiment le genre de personne avec qui il a l'habitude de sortir.

Je lâche l'ordinateur et m'affale une nouvelle fois sur le lit. J'ai passé les dernières 48 heures à pleurer en regardant des films tristes sous une couette (tellement ringard !). La sonnerie de mon téléphone vient me sortir de mes pensées sinistres.

« - Allo, Mademoiselle Anders, ici, monsieur Ming, le directeur de Ming Corporation, vous vous souvenez de moi ?

- Oui, monsieur le directeur. Je suis désolée, je devais vous rappeler mais j'ai complètement oublié de la faire. Ces derniers jours ont été particulièrement mouvementés.

Danse avec moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant