Le fils de mon meilleur ami

Visiteuses

           

Marianne était une belle femme au long cheveux châtain foncé très ondulés tomba sur ses omoplates. Malgré style vestimentaire simple, elle sortait du lot par sa classe naturelle, chose qu'elle n'avait pas toujours eu.

L'homme aux cheveux noir s'écarta pour la laisser entrer. Il fut très surpris en découvrant un visage qu'il connaissait déjà et qu'il n'avait plus vu depuis longtemps. Elle n'avait pas beaucoup grandi depuis le lycée mais ça se voyait qu'elle avait mûri.

- c'est bien toi ? Lâcha l'acteur étonné

La femme sourit amusée.

- tu voudrais que ce soit qui d'autre ?

Elle entra en découvrant la décoration intérieure de la maison très moderne, pour finir par s'asseoir dans l'un des canapés. Loyd leur servit des boissons avant de s'installer dans un autre divan.

- tu te souviens d'Isis ? Demanda la brune

Comment ne pas se souvenir d'elle, il avait mainte fois consolé sa meilleure amie jeune car le couple ne fonctionnait pas malgré toutes les tentatives. Isis était toujours aussi belle avec ses cheveux courts brun lui donnant un air plus mature.

- alors comme ça vous vous êtes remises ensemble ?

- oui, sourit Marianne

- vient pas me retrouver en larmes cette fois

- 20 ans mon passé depuis, on en a beaucoup parlé... on était jeune et trop innocentes... beaucoup trop même, assura Marianne

- j'avais à peine16ans... et elle 18, rajouta Isis

- et ça à durer deux ans pendant lesquels vous êtes sortie ensemble 5 fois pour à chaque fois finir par vous crêpez le chignon, c'était un coup je t'aime un coup je te hais... fit l'acteur en soupirant las de cette époque

- c'est les relations entre filles même beaucoup d'amitiés sont comme ça, haussa les épaules Marianne

- vous êtes de vraies vipères, commenta Loyd

Loyd regarda sa bière, elle descendait vite.

- sinon tu fais quoi dans la vie Isis ?

- je suis devenue menuisier, sourit la brunette fière de son travail, et toi ta vie sentimentale ? car tout le monde connaît ton travail.

L'expression était bien trouvée puisqu'il avait joué dans plusieurs grands films alors qu'il vivait encore à Hollywood. L'homme termina sa bière d'une traite sous l'œil réprobateur de son amie d'enfance.

- je suis seule et très bien ainsi

- tu m'as réveillé à presque 5 heure du matin pour te plaindre de ta vie sentimentale

- désolé

- donc comme ça tu es amoureux du fils d'Eliot ? Demanda Isis avec un sourire

L'homme attrapa une des bouteilles de bière qui avait posé sur la table basse. Il fit sauter le bouchon et but a même la bouteille sous le regard réprobateur de sa fausse petite amie. L'acteur avait essayé d'oublier le jeune Célestin toute la semaine et voilà que ses gros efforts venaient de tomber à l'eau.

- tu n'aurais pas un pote gay qui cherche quelqu'un Isis ?

Les deux femmes soupiraient en se regardant.

- Loyd fait pas de connerie s'il te plait et boire ne te servira à rien.

Les trois adultes parlèrent encore un peu avant que les deux femmes ne partent, le temps avait vite passé et Loyd se remit à boire dès qu'elles furent partie. Dans un des placards il trouva une bouteille de vodka. Il regarda la bouteille à moitié remplie. Il se fit un petit shot.

- aller juste un, se dit-il

Mais le nombre augmenta rapidement alors qu'il regardait une télé-réalité idiote devant laquelle habituellement il n'aurait pas ri mais l'alcool présent dans son sang lui fit faire l'inverse.

Loyd était concentré sur les deux filles qui se crêpait le chignon pour un savon. Les voir se disputer pour une chose aussi idiote comme si le monde s'écroulait à cause d'un savon lui fit oublier ses problèmes enfin son unique problème.

- Loyd ? Fit une voix qui lui parut si douce mais qui le fit sursauter, mais tu as bu ma parole

L'acteur lâcha un rire. Maintenant l'alcool lui donnait des hallucinations. Il voyait le rouquin arrivé dans le salon un air soucieux.

- qu'est-ce que tu fais là ?

- Marianne m'a dit de passer car elle avait peur que tu fasses une bêtise et elle n'avait pas tort. Tu as bu quoi ?

Loyd haussa les épaules. Il aperçut le jeune homme allé sur son téléphone.

- tu fais quoi ? Demanda-t-il

- je préviens Seb que je ne rentre pas de suite

Loyd se redressa du divan dans lequel il était affalé.

- tu restes pour moi ?

- parce que tu es comme mon parrain

Le plus âgé se laissa tomber dans le fond du canapé déçu. Ses yeux lui piquaient.

- tu vas pas pleurer ? Ne me dit pas que t'as l'alcool triste.

Loyd regarda Célestin, il l'avait remarqué si facilement. Le rouquin pris son aîné dans ses bras pour le calmer. Il s'accrocha à lui tel une bouée de secours. De toute façon ce n'était qu'une illusion ou peut-être un rêve mais l'alcool y était pour quelque chose.

- part pas Célestin... ne me laisse pas seul