We Can Be Heroes (fanfiction Stranger Things)

Carnet de Dustin #1

Oyez, Oyez ! Ce chapitre est totalement facultatif. J'avais pas prévu de le faire comme ça à la base, mais je trouve ça plutôt sympa de suivre l'investigation de Dustin sous la forme du journal qu'il tient. J'espère que ça rendra bien, j'ai pas du tout l'habitude d'écrire à la première personne.  

Bonne lecture à ceux qui liront ! :)

Chicago, jour 2: Mardi 18 Mai 1999

Night Elf, Ange ou Démon ?

Télékinésie + Capuche + violence (+ folie ? ) => 11 ?

Rosa ne sait rien du véritable but de cette enquête. Je lui ai parlé de l'Upside Down, du Mind Flayer et d'El, bien sûr, mais je ne lui ai jamais révélé la fin tragique de cette histoire. Il y a des choses que je préfère ne pas évoquer, des cicatrices à peine refermées, des portes de ma mémoire que je ne veux pas rouvrir. Et pourtant, plus j'y pense et plus tout ça me parait plausible.

Ça serait vraiment dingue. Oui, mais notre monde n'est-il pas déjà complètement dingue?

C'est un mystère sur lequel je dois faire lumière. Tant pis si j'ai tort, tant pis si la vérité est cruelle, tant pis si je dois en souffrir.

Si El est vivante, je vais le découvrir ; Si elle n'est plus de ce monde, hé bien, ça valait le coût d'essayer.

Pour l'instant, je dois partir du principe qu'elle n'est pas Night Elf. La base de ma méthode de travail est d'accumuler des preuves avant d'affirmer quoi que ce soit.

Si je veux la débusquer, je dois savoir comment elle raisonne, ce qui est plus simple en théorie qu'en pratique car elle agit de manière irrationnelle.

Night Elf est un être complexe dont je ne suis pas certain de saisir tous les schémas de pensée. Rosa et moi en avons beaucoup débattu. Elle approuve totalement les agissements de la justicière. Je peux le comprendre: elle a grandi dans un quartier pauvre en Argentine dans lequel la violence et le crime étaient omniprésents.

J'ai été plus nuancé dans mes propos. Bien entendu, je trouve génial que quelqu'un enfile une cape  pour aller affronter des malfrats. Ce qui me gêne ,en revanche, c'est la brutalité de Night Elf . Certains témoignages font froid dans le dos. À vrai dire, j'ai eu mal rien qu'en lisant quelques articles. Peut-on prétendre appliquer la justice quand nos méthodes s'avèrent plus criminelles que celles des personnes que l'on combat ?

C'est la question à laquelle je vais tenter de répondre, ce soir. Nous avons passé les deux derniers jours à écumer les archives et recueillir les récits de personnes qui ont eu affaire à Night Elf. Certains en gardent un plus mauvais souvenir que d'autres. Ce qui en ressort, c'est que notre télékinésiste semble avoir plusieurs facettes, voire plusieurs personnalités que j'étudierai sous trois angles. Le bon, le neutre et le mauvais.

1. Super-héroïne au service du bien ?

Le témoignage que je vais retranscrire est celui de Mrs Yulia Jackowitz. Son nom figurait dans un article daté du 1er novembre 1997, intitulé "L'inconnu sauve deux adolescents et disparaît". Nous l'avons rencontrée dans son salon, autour d'un café et de petits biscuit succulents (mais je divague, ce n'est pas le sujet).

Pour elle, Night Elf est un ange, un envoyé de Dieu lui-même.

« Elle a sorti mon fils aîné d'un immeuble en flammes et je lui en serai toujours redevable. C'était le soir d'Halloween 1997, bien avant qu'on ne se mette à l'appeler Night Elf. J'accompagnais mon cadet pour la chasse aux bonbons pendant que son grand frère regardait un film avec un ami. Sur les coups de vingt-heures, j'ai entendu les sirènes puis j'ai vu la fumée. Ni une ni deux, j'ai pris mon petit sous le bras et j'ai couru en priant pour que ça ne soit pas ce à quoi je pensais. Vous vous doutez bien que si. Mon imbécile de voisin du dessous a mis le feu à ses rideaux avec une bougie et l'incendie s'est propagé en moins de cinq minutes - l'immeuble n'était pas aux normes, mais passons, c'est pas le plus important. Le plus important, c'est que mon fils était coincé au troisième et dernier étage et que les pompiers ne parvenaient pas à accéder à la cage d'escalier. Je ne vous raconte pas la panique.