"Tu es un sorcier, Harry" [HARRY POTTER OS]

BONUS NOËL !

Bonjour tout le monde ! Comment allez-vous, en cette période de fêtes ? Justement, pour célébrer dignement Noël, cette année, je vais vous faire découvrir un (long) texte sur Hermione et Severus ! J'espère qu'il vous plaira...

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Hermione était distraite, retirée dans sa chambre de préfète-en-chef. La sorcière avait souhaité continuer ses études à Poudlard après la guerre, et avait conservé ce titre, qui lui permettait d'avoir un appartement pour elle seule, ce qu'elle appréciait particulièrement en ces temps troublés.

En effet, elle considérait ses parents comme perdus, oubliettés pour ne pas qu'ils ne deviennent des cibles faciles pour le Seigneur des Ténèbres, maintenant mort. La neige tourbillonnait dehors, inondant l'enceinte de l'école de ses flocons immaculés. Tout ce blanc l'apaisait, l'aidait à oublier le déferlement rouge sang de la fameuse bataille.

Cependant, certaines blessures ne se refermeraient jamais, physiquement comme mentalement ; Hermione savait que seul le temps pouvait diminuer ces douleurs-là. Les nuits étaient les pires pour la Rouge et Or : les cauchemars s'en donnaient à cœur joie dès que ses yeux se fermaient, que son esprit cherchait un peu de repos bien mérité, et les cicatrices sur son avant-bras la faisaient souffrir, tiraillant sa peau en une démangeaison presque insupportable. Les psychomages qu'elle avait consulté avaient été unanimes : Syndrome de stress post-traumatique. C'était tombé comme une condamnation. Ils lui avaient dit que seuls le temps et le calme du silence pouvait la sauver, mais elle commençait à en avoir assez du silence !

Cette aura de tranquillité commençait à lui peser autant qu'un troll sur ses épaules, l'agressait presque physiquement, comme si ça avait pris corps. D'un autre côté, on la laissait tranquille, ne l'obligeant à parler que si elle le désirait... enfin, sauf un, tout aussi tourmenté qu'elle.

Le miraculé de la guerre, disait-on. Il avait été réhabilité à son fidèle poste de Maître des Potions. La rentrée en avait surpris plus d'un, à Poudlard. Après s'être caché pendant plus de six mois, temps pendant lequel tout le monde l'avait cru mort, il s'était pointé là, comme une fleur. En aucun cas, il n'avait changé : le sombre sorcier était toujours aussi sarcastique et froid avec quiconque. Mais... pourtant, quelque chose avait inévitablement changé.

Hermione pensait que c'était elle. En effet, elle ne le craignait plus du tout, l'ignorant aussi superbement que lui l'aurait fait. Son regard se perdait dans les immensités neigeuses, à la recherche de... de quoi ? Hermione soupira, créant de la buée sur le verre devant elle, qui se dissipa peu à peu.

Soudainement, elle repéra une tache de couleur dans toute cette neige. Quelqu'un qui portait une cape noire.

Que faisait-il dehors ?

Il ne saurait jamais que c'était elle qui l'avait sauvé de Nagini. Curieusement, cette pensée lui parut insupportable, alors même que la sorcière avait appris à accepter ce nouveau fardeau imposé à son esprit.

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Rogue s'était exilé dans le froid de la tempête neigeuse, qui rugissait autour de lui. Tant mieux. Le froid avait beau le picoter comme autant d'aiguilles plantées dans sa peau, il permettait d'anesthésier une partie du tourment, physique comme psychologique ,auquel il faisait vaillamment face depuis semblait-il, des lustres.

« -Miss Granger ? Avait-il dit, une faible surprise perçant dans la voix. Que faites-vous ici ?

-La même chose que vous, je suppose... » avait-elle répondu, avec un sourire qui démentait la tristesse luisant au fond de ses yeux couleur noisette.