Chapitre 3: Retrouvailles sanglantes

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"Luna"

J'ouvre doucement les yeux. La lumière du jour m'aveugle. Je jette un rapide regard autour de moi. Je suis dans une voiture qui semble rouler à cent à l'heure. Le paysage qui défilait maintenant à toute allure sous mes yeux - d'une beauté à couper le souffle- aurait apaisé plus d'une personne. Mais pour une raison inconnue, il me semblait de plus en plus inquiétant. 

Peut-être parce que tu te fais kidnapper idiote!

Ah... J'avais oublié ce petit... détail, on va dire.

Devant moi, le siège conducteur. Un homme était au volant, concentré sur la route, ne semblant pas me remarquer.

Il fallait que je trouve un moyen de sortir de cette voiture. Mais pour ça, il fallait à tout prix éviter d'attirer son attention.

Comment?

J'avais deux possibilités. Casser la vitre de la voiture et sortir par là, ou alors faire comme tout le monde, ouvrir la portière et descendre.

Vu mon handicap temporaire aux jambes, la deuxième idée semblait être la meilleure.

Prenant mon courage à deux mains tout en priant Dieu pour que l'homme au volant n'entende rien, je saisis la poignet. D'une main moîte et tremblante, tirais le manche vers moi. La portière émit un léger clic, rien de plus. Pas un seul mouvement de la portière.

J'essaye de jurer mais n'y arrive pas. Hein? D'un geste inquiet je touchais ma bouche avant de comprendre: j'avais un morceau de tissu blanc dans la gueule, noué à  l'arrière de ma tête.

Bordel, bordel, bordel!

Je me serais crue dans Hawaï 5-0. Ou dans une autre série policière dans le genre.

Et en plus de ça il a fallut que la portière soit vérouillée!

Soudainement, mon kidnappeur se retourna vers moi, un sourire sadique aux lèvres. Je reconnus immédiatement le médecin à la cicatrice et aux yeux vairons qui m'avait reçue lors de mon premier accident. Avant le deuxième.

Wow! Deux accidents en moins de neuf mois, c'est pas mal!

Merci, merci conscience. Mais j'ai mieux à faire que de me réjouir d'avoir échappé de justesse àla mort. D'ailleurs, cetre fois-ci, je ne saurais dire si j'aurais autant de chance...

J'étais sûre que cet homme n'était pas net. Je l'avais deviné à son allure de dealeur.

- Alors, la petite Luna est réveillée!

- Mff... mfj..

- Ah ouais, c'est vrai que tu ne peux pas parler! Dit-il en rigolant tout en se retournant et en reportant toute son attention sur la route. On va faire une pause pipi. Continua- t-il.

Il se gara sur le côté et descendit du véhicule. Il se positionna à ma fenêtre et me demanda si je voulais moi aussi me mettre à l'aise, ce à quoi je répondis négativement.

Pendant qu'il faisait son affaire, je regardai mes ongles. Ils étaient longs, assez longs pour...

Mais oui!

Dans ma tête, les boulons s'assemblaient, les ficelles se tiraient, les stratégies se mettaient en place.

Finalement, j'avais une petite chance de m'en sortir!

Mais rien ne garantie qu'à la fin, j'aurai toujours tous mes membres...

"Tom" (père de Luna)

PANIQUE À L.AOù les histoires vivent. Découvrez maintenant