Epilogue 3 : Un double bonheur.

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Mais ce qu'il ne savait pas, c'est qu'une autre surprise l'attendait. Guillaume n'avait pas fini de faire souffrir son pauvre cœur de la meilleure manière qu'il soit. Il était blotti contre lui après qu'ils aient fait l'amour tendrement, regardant avec admiration la bague qu'il lui avait passé au doigt un peu plus tôt dans la soirée, quand Guillaume lui avait murmuré cette phrase à l'oreille.

« Quoi ? » demanda-t-il, surpris, en se redressant contre son oreiller.

Guillaume se redressa à son tour et glissa délicatement une mèche tombée devant ses yeux derrière son oreille.

« J'ai dit Je veux des enfants avec toi. »

Il le regarda les yeux écarquillés, complètement figé et le cœur prêt à sortir de sa poitrine. C'était trop. Beaucoup trop de bonheur pour lui.

« Je veux des enfants qui nous ressemblent, autant à toi que à moi. Je veux pouvoir les prendre dans mes bras, les bercer, jouer avec eux et reconnaître chacun de tes traits dans les leurs. Je veux une mini-Orel, un mini-Guillaume... Je n'ai jamais voulu être papa, Orel. Jamais de toute ma vie je ne me suis imaginé élever des gosses. Avec personne. Aucune de mes exs. Mais quand je t'ai vu avec tes neveux cet après-midi... j'ai su que désormais je ne voudrais plus que ça toute ma vie. Des enfants qui nous ressemblent. La chair de notre chair.

— Mais... je ne peux pas te donner ça, Guillaume... balbutia Aurélien en sentant ses larmes couler de ses yeux. On est deux hommes. La nature elle-même nous l'empêche...

— La technologie a bien avancé, mon amour... lui sourit Guillaume en essuyant ses larmes. Je n'ai qu'un mot pour toi. PMA.

— PMA ? répéta Aurélien en fronçant les sourcils.

— Ça veut dire Procréation Médicalement Assistée. Grâce à cela, on pourrait avoir des enfants sans avoir à en adopter. Des enfants qui seraient les nôtres, tu te rends compte ?

— Tu t'es bien renseigné, dis donc... sourit doucement Aurélien avant de l'embrasser. Tu me raconteras tout ça demain d'accord ? Mais sache juste que oui, j'aimerais avoir des enfants avec toi moi aussi. Pour l'instant dormons Guillaume, et tiens-moi fort contre toi.

— Je t'aime, Orel. »

Il le sentit le serrer contre son torse et il se laissa attirer par le sommeil, l'odeur et la chaleur de Guillaume l'enveloppant dans une bulle le protégeant du monde extérieur.

***

3 ans plus tard.

« C'est ton portrait craché, Orel. » lui dit Guillaume en le prenant dans les bras.

Il était en train de regarder leur petite fille dormir dans son lit à barreau quand Guillaume s'était glissé derrière lui et l'avait enlacé.

Il posa une main sur le bras de Guillaume qui entourait sa taille et caressa délicatement sa peau de ses doigts.

« Héloïse me ressemble mais Lucas c'est toi comme deux gouttes d'eau, rit-il doucement en se blottissant contre Guillaume, plongeant son visage dans son cou.

— Oui. Ça a prit du temps mais ça en valait le coup, hein ? » l'entendit-il dire dans un sourire.

Il releva le visage et le vit regarder avec tendresse les deux bambins de deux ans endormis dans le lit à barreau. Il se haussa sur la pointe des pieds et déposa un léger baiser sur sa joue mal rasée.

« Je t'aime, Guillaume. Tu m'as rendu plus heureux que je n'aurais jamais rêvé de l'être. Et je n'échangerai ma vie avec celle de personne d'autre. »

Guillaume prit son visage dans ses mains et le regarda avec de l'amour dans le regard avant de l'embrasser délicatement.

« Tu es l'homme de ma vie, Orel. »

Guillaume prit sa main dans la sienne et entrelaça leurs doigts avant de l'entraîner hors de la pièce, jusqu'à la chambre. Il le poussa avec douceur sur le lit avant de s'agenouiller à califourchon sur lui et de venir l'embrasser tandis qu'il déboutonnait sa chemise. Il déposa des baisers brûlants sur sa peau et il gémit doucement en fermant les yeux. Il se perdit dans la sensation des doigts de Guillaume sur son corps et de sa peau chaude et rassurante sur la sienne, le monde disparaissant derrière ses paupières closes.

***

« Merci de m'avoir choisi.

— Merci d'être toi. »

Ils s'endormirent heureux, la tête d'Aurélien sur le torse de Guillaume, se laissant bercer par le son régulier de son palpitant et la chaleur rassurante de son bras autour de sa taille. Il pensa une dernière fois, avant de sombrer : merci d'aimer les films de Miyazaki. Et d'être assez étourdi pour oublier ta carte d'identité dans mon cinéma. Et un petit sourire fit son apparition sur ses lèvres en pensant à comment leur histoire avait commencé. Elle ne présageait rien de bon au départ et au final, il n'y changerait rien si il lui était donné une deuxième chance.

Fiction OrelxGringe - Le hasard de l'amour.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant