« Salut Aurélien ! »
Aurélien se tourna en direction de la voix et un sourire s'inscrivit sur ses lèvres en voyant Guillaume.
« Bonjour Guillaume. Vous êtes pile à l'heure, dis donc. Laissez-moi chercher mon collègue pour qu'il me remplace et on peut y aller.
— Pas de problème. » lui sourit Guillaume et il s'éloigna en direction de la salle de cinéma où il savait que son collègue était.
Quand il revint dans le hall principal, Guillaume était en train de regarder les prospectus cinématographiques et il sourit en le rejoignant.
« Vous voyez quelque chose qui vous intéresse ? demanda-t-il et Guillaume reposa le prospectus avant de se tourner vers lui.
— Pas vraiment. Au fait, je pensais à un truc...
— Quoi donc ? demanda Aurélien, confus.
— Ça vous dérangerait que l'on se tutoie ? Je me sentirais plus à l'aise.
— Euh... oui, pas de problème... bégaya-t-il et Guillaume lui sourit.
— Super. On y va alors ? »
Aurélien hocha la tête et il le suivit en dehors du cinéma. Il lui jeta un regard en coin et sourit doucement en se disant qu'il était vraiment beau.
***
Ils avaient bu un verre dans un café du centre ville et ils étaient à présent en train de marcher dans la rue, sans vraiment de but précis, en continuant leur conversation. Aurélien rit à quelque chose qu'il lui raconta et il pensa brièvement que cela faisait longtemps qu'il n'avait pas autant rit. Guillaume lui décocha un sourire qu'il qualifia de doux dans sa tête et moins de dix secondes plus tard, il sentit un poids le pousser sur le côté et il tomba au sol. Le choc fut violent et il regarda ses mains qui lui faisaient atrocement mal pour apercevoir de belles éraflures sur ses paumes. Guillaume se pencha vers lui pour l'aider à se relever en lui demandant s'il allait bien et quand il hocha la tête, il l'aperçut se diriger à grands pas vers une personne montant les escaliers devant eux.
« Excuse-toi, demanda-t-il à l'homme qui le regarda simplement d'un air dédaigneux.
— Pardon ? rit l'homme en regardant sa main sur son bras.
— T'as bousculé quelqu'un. La moindre des choses est de t'excuser, tu crois pas ? »
Aurélien se précipita vers Guillaume en voyant l'autre homme le repousser brusquement et lui toucha le bras.
« Guillaume, c'est pas grave. Laisse tomber.
— Non, Aurélien. C'est pas normal, dit Guillaume en le regardant avant de se tourner vers l'homme de nouveau. Excuse-toi.
— Je crois pas, non.
— T'es sérieux ? s'énerva Guillaume en attrapant son bras et le tirant violemment. Excuse-toi, je t'ai dit. »
L'autre homme l'attrapa brusquement par le col et avant que Aurélien ne put réagir, Guillaume lui donna un coup de tête et se mit à se battre avec lui. Il resta en retrait un instant, ne sachant pas quoi faire et le cœur battant à mille à l'heure avant d'entendre l'autre homme bredouiller un semblant d'excuses.
« J'ai pas bien entendu, dit Guillaume en l'attrapant par le col.
— Je m'excuse j'ai dit, sanglota l'homme.
— C'est à lui que tu dois t'excuser, pas à moi. » dit Guillaume en lui faisant tourner la tête vers Aurélien et il sursauta en se sentant pris à parti.
« Je m'excuse, répéta l'homme en le regardant et il hocha la tête, mal-à-l'aise.
— Bien. Maintenant, j'espère que tu seras plus poli à l'avenir, dit Guillaume en le lâchant. Viens, Aurélien. »
Aurélien sursauta en le sentant attraper sa main pour s'éloigner de l'autre homme et resta silencieux, regardant ce dernier en jetant un œil par-dessus son épaule. Guillaume l'avait salement amoché. Tout ça parce qu'il s'était mal comporté avec lui.
***
« Guillaume... il faut que l'on te soigne, dit-il au bout d'un moment en le sentant ralentir l'allure. Où c'est que l'on peut faire ça ? »
Guillaume lâcha sa main et le regarda d'un air incertain avant de toucher sa lèvre doucement et de grimacer.
« Chez moi ?
— C'est loin ? demanda Aurélien doucement.
— Non, j'habite à moins de cinq minutes à pieds.
— D'accord, allons-y alors. »
Guillaume hocha la tête et tourna les talons. Il le regarda s'éloigner avant de le suivre. Il n'était que 19h30. Julien devait à peine commencer à s'attabler dans un restaurant avec ses collègues. Il avait encore le temps.
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Fiction OrelxGringe - Le hasard de l'amour.
Fiksi PenggemarAurélien rencontre un garçon au cinéma où il travaille. Il se sent tout de suite attiré par lui et sa voix chaude. Et apparemment, il ne laisse pas l'autre garçon indifférent non plus. Seul problème : il est déjà en couple.