✨Prologue✨

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***

Je croyais que tout était simple. Je croyais qu'il fallait simplement que je ressentes de forts sentiments envers Green, et tout irait bien.

Mais c'était un mirage.

La réalité nous a rattrapé aussi vite que nous lui avions échappés. La route était étanche, mon cœur lourd. Si mon père n'avait montré aucune réelle implication dans cette histoire, eh bien il avait décidé d'y remédier.

Son odeur, ses yeux, sa bouche, son corps, tout me manquait chez elle, mais elle n'était plus à mes côtés à présent, et tout cela car je n'avais pas réussis à la protéger de mon monde. Je croyais que seuls mes sentiments suffiraient à sauver cette relation magique que l'on entretenait, mais non, il fallait bien plus.

Il fallait du pouvoir.

Et j'en aurais suffisamment afin de la récupérer. C'est tout ce qui compte à présent. Katarina Scarlett Green doit absolument redevenir mienne.

***

-Katharina ! Kat, écoutes moi.

Elle releva ses magnifiques yeux vers moi et renifla dans le vide avant d'essuyer une larme qui roula sur sa joue. J'avançais mon visage vers le sien et posais mes lèvres contre les siennes, froides, avant qu'elle n'ouvre la bouche afin que j'approfondisse le baiser. J'inspirais profondément par le nez puis séparai nos lèvres, son front contre le mien.

-Toi et moi, c'est pour la vie, ok ?

-Eden... C'est fini. Dit-elle en lâchant un sanglot.

Tout ceci était de ma faute. La fille la plus forte, la plus belle et la plus intelligente que je connaissais s'effondrait sous mes yeux car je n'avais pas été capable de prendre soin d'elle.

-Ils vont nous ramener là-bas, et ça va être pire qu'avant.

-Green...

-Je veux te faire confiance, je te le jure, appuya t-elle en plongeant son regard dans le mien. Mais soyons réalistes deux secondes, tout ceci est voué à l'échec.

Katharina était si défaitiste que mon cœur changea tout doucement de rythme. La tristesse m'envahit à mon tour, mais je comptais bien rester fort pour nous deux.

J'ouvris instinctivement les yeux et me relevais du lit, en sueur. C'était la cinquième fois ce mois-ci que je me ressassais ce souvenir. Je déglutis et me laissais retomber dans le lit en regardant le plafond de couleur blanche avec dédain. Soudain, des yeux magnifiques apparurent face à moi avant de se dissiper telle de la fumée. Je relâchais un soupir que je retenais depuis maintenant trop longtemps et tournais la tête vers la fenêtre. Un soleil rayonnant illuminait le ciel ce matin, il devait certainement être sept heure.

Machinalement, je posais une main sur ma table de chevet et quand je sentis le bois froid du meuble contre ma peau, je me souvins que je n'avais plus accès à mon téléphone. Je me souvins que je n'avais plus accès à rien. Je me souvins que la seule chose que j'avais à mes côtés était une bibliothèque se situant loin de ma chambre dans la maison de mon père.

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Every Nearly Day (tome2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant