Tome 2
Sommes nous réellement obligés d'avoir l'image que les autres ont de nous ?
Katharina Scarlett Green a tout donné à son entourage durant de longues années, veillant à satisfaire les besoins de tous du mieux qu'elle pouvait. Mais que se passe...
-Les gens les plus forts sont ceux qui cachent les plus grandes faiblesses. Soufflais-je en lançant une noix en l'air avant qu'elle n'atterrisse dans ma bouche.
Je ne savais pas ce que j'avais prévu ce soir là, mais ma dernière volonté n'aurait pas été que la soirée tourne à ce genre de désastre. En réalité je ne savais même pas ce que je voulais, à croire qu'être cruel et mauvais était quelque chose qui ne m'allait sérieusement pas.
La tête appuyée contre le dossier du canapé, je regardais le plafond en lançant en l'air une autre noix de cajou avant qu'elle n'atterrisse aussi dans ma bouche. Je fermais les yeux d'exaspération quand j'entendis les pas d'un des hommes de mon père s'approcher de moi.
-Monsieur Brentwood, votre père au téléphone. Dit-il derrière le canapé.
Mon sang se glaça aussitôt que j'entendis ça. Je pouvais sentir la présence du téléphone juste à côté de mon visage mais ne réagit pas. J'avais besoin de réfléchir car la nuit n'avait pas été assez longue. La dernière chose dont j'avais besoin était de parler à mon connard de père.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
-Vous pouvez reprendre votre téléphone je ne vais pas parler à ce...
Je m'arrêtais aussitôt dans ma phrase. "À ce connard" avais-je envie de dire mais je m'abstins. J'ouvris les yeux et me relevais du canapé puis quittais la pièce sans même répondre à l'homme qui m'interpellait encore. J'avais assez de problème comme ça. Dans une heure, j'allais devoir me rendre en cours et affronter la réalité.
Dawn Tyler et Katharina Scarlett Green.
Putain.
Je me laissais retomber sur mon lit, la tête plongé dans l'oreiller, réfléchissant à comment j'allais aborder la situation en ce lundi de malheur. Jenkins ? Non... Je ne pouvais pas constamment l'embêter avec mes problèmes d'adolescents. Mais putain j'avais besoin de conseil.
Qu'allais-je faire ?
J'eus malheureusement le temps d'y réfléchir pendant mon trajet vers la faculté. Ma tête me faisait tellement mal après me l'être cogner contre la vitre pendant une dizaine de minutes que je n'arrivais même pas à marcher droit quand je sortis du véhicule. Arrivée à l'université, l'option de se rendre en cours n'était même pas envisageable. Le droit des entreprises ne me tentait sérieusement pas ce matin.
Alors j'avais tourné en rond sur le terrain de football pendant une quinzaine de minutes avant de finalement me décider à toquer à la porte de l'ange Gabriel.
