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Je regardais le paysage depuis la voiture défilé à une vitesse incroyable. Le lac reflétait les couleurs orangers et rose du ciel tandis que quelques habitants faisaient leurs jogging matinales près de l'eau. Mon regard éteint observait cette atmosphère calme avec aucune émotion. J'avais perdu et admettre cette vérité était la pire chose que je pouvais faire. Le silence et le froid de la voiture ne m'atteignaient même pas. J'avais atterri à l'aube dans l'Indiana aux côtés de l'escorte que mon père m'avait réservé. Plusieurs hommes me suivaient comme si j'étais le président, ça en devenait aberrant. Quand mon père m'a menacé d'à nouveau faire du mal à Green, mon cœur s'était arrêté et j'avais céder.
Putain...
La seule bonne nouvelle de toute cette connerie était que Green était loin de sa famille et Elisa, loin de moi.
-Monsieur, nous sommes arrivés. Me dit l'homme assit à côté du chauffeur.
Tout de noir vêtu, les deux hommes sortirent de la voiture pour m'ouvrir la portière et sortir mes valises du coffre. Ce fut avec un dédain complet que je sortis de la voiture pour lever les yeux sur la grande façade devant moi. Un grand immeuble ancien mais tout de même luxueux protégé par deux portiers s'étendait face à moi. Je soupirais et y pénétrais, les mains dans les poches.
-Vous logeriez au sixième étage. Le dernier.
Je ne répondis pas et partis prendre l'ascenseur à leurs côtés. Je n'avais rien à dire à tout ceux qui travaillaient pour mon connard de père. Je n'avais rien contre eux — je veux dire de façon personnelle — mais je n'avais réellement pas envie d'engager la conversation. La colère était trop grande et forte pour que je me permette d'exploser maintenant. Les conséquences de cette colère seraient pires, je le savais d'avance. Nous sortîmes de l'ascenseur avant de longer le long du couloir éclairé par une grande baie vitrée cachant un balconnet.
Arrivés au bout du couloir, les deux hommes à mes côtés ouvrirent la porte de l'appartement en me tendant la clé dans la main. Je pénétrais dans les lieux en balayant nonchalamment la pièce du regard. Du luxe, du luxe et encore du luxe. Bizarrement, je rêvais un instant d'être aux côtés de Katharina dans sa petite chambre mal décorée. J'étais prêt à tout échanger rien que pour ça.
La pièce était exagérément grande. Les murs étaient d'une couleur blanche crème tandis que le sol en marbre était recouvert d'un grand tapis marron qui prenait pratiquement toute la pièce. Un canapé encadré de deux fauteuils et d'une table basse en bois étaient au centre de la pièce. À ma gauche une cuisine ouverte face à un escalier aussi de couleur blanc seulement menue d'une simple rampe en bois. Avec les plantes qui débordaient de l'étage, j'en déduisais que c'était ma chambre. Il y avait trois petites marches au fond de la pièce qui menaient à une grande baie vitrée aux multiples fenêtres qui longeait le mur, mais face à celle-ci se trouvait d'abord une grande table à manger en bois.
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Every Nearly Day (tome2)
Teen FictionTome 2 Sommes nous réellement obligés d'avoir l'image que les autres ont de nous ? Katharina Scarlett Green a tout donné à son entourage durant de longues années, veillant à satisfaire les besoins de tous du mieux qu'elle pouvait. Mais que se passe...