Chapitre 10

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Je n'avais pas bien dormi, mon sommeil avait été agité de rêve sombre. Il y avait une étrange créature difforme qui me pouchassaient, fait d'ombre et de fumée âcre. Je me levais péniblement. On était samedi, enfin je crois. J'allumais mon écran de téléphone. On était bien samedi. Je poussais un soupir, c'était aujourd'hui que Jeffrey devais venir à la maison en compagnie de sa femme et de Issac. 
- Rharrr...
Je me m'allongeais de nouveau sur mon lit. Le miaulement de Bandit me fis sourire.
- Si seulement tu pouvais parler ! Je me demande ce que tu me dirais ! 
Je me levais une bonne fois pour toute, je pris la direction de la salle de bain. Je me prélassais dans un bain moussant parfumé au muguet. J'adorais l'odeur de cette fleur. Un vrai régal pour mon odorat de félidé. J'aimais presque autant que celle de l'herbe à chat et celle de la viande. 
Jeffrey et sa famille devais venir manger chez nous ce midi. Il était bientôt l'heure de sortir du bain pour se préparer. J'en filiais un débardeur gris avec par dessus un gros pull noir à capuche, un jean noir, et à la maison j'aimais bien resté pieds nu, ou plutôt pattes nues.
J'entendis toqué à la porte, ma mère avait préparée du poulet à la moutarde avec une salade à côté. Pour le dessert je crois que c'est du gâteau. Je souris, si ma mère savais cuisiné, moi j'étais très très nul !  J'avais une faim de loup. 
Je descendis les marches, pour ensuite rejoindre tout le monde dans le salon. Papa et maman avaient pris un jour de congé spécialement pour ce dîner, ou spécialement pour me punir. Christelle et Jeffrey était déjà dans la maison.
- Bonjour Jeffrey, bonjour Christelle. 
- Bonjour.
Issac arriva juste après eux, je lui dis bonjour de la main. Il n'avait pas l'air heureux d'être venu. Son regard était sombre. Je me demandais toujours comment il faisait, sa mère se transformait en cygne, et lui aimait bien se moquer des plus faibles. Donc, il se moquait peut-être de sa mère, ou bien, il avait trop de respect pour elle et sont père pour ça ? 
On s'installa sur les fauteuils et les discutions commencèrent. Les classiques "comment ça va" "il fait beau aujourd'hui" bref les conversations bien chiante ou on ne peut faire qu'écouter. Après celà, nous passâmes à table. Le repas fut délicieux.
De retour dans le salon, je ne supportait plus cette atmosphère, Issac n'arrêtait pas de me tué du regard. Mais, j'avais fait quoi bon sang !
Je décidais donc pour mon bien et pour éviter cette critique silencieuse, de monté dans ma chambre. Je n'avais rien à dire dans leur conversation, pourquoi resté là alors ? 
Je montais les marches d'escaliers. Tous étant trop occupée ne me virent pas partir. Une fois en haut des escaliers, je partis dans ma chambre. Je m'allongeais sur mon lit, je contemplais le plafond en bois sombre. Bandit dormait sur mon lit, je jouais avec ses petites pattes, glissant mes doigts entre ses coussinet. Il adorait quand je faisais ça. Il se mettait à ronronner de plus belle. La porte de ma chambre s'ouvrit, je m'étais redresser, même Bandit avait sursauter. 
Dans le cadre de la porte se tenait Issac, je froncais les sourcils.
- On frappe avant d'entrer, surtout si c'est dans la chambre d'une fille. Déclarais-je en m'allongeant de nouveau. 
- Si t'es une fille t'es pas féminine du tout. Répliqua-t-il.
Je grognais.
- Tu veux quoi ? A part venir me faire des critiques.
Moi qui pensais qu'il s'était améliorer depuis qu'il m'avait fait des excuses. Je m'étais trompé royalement ! 
- Tu nous à laisser seuls en bas. 
Il entra et s'assit sur ma chaise de bureau. Je le voyais regarder tout les recoins de ma chambre. 
J'avais l'impression qu'il essayait de trouver quelque chose. 
- Tu veux bien arrêté de scruté ma chambre s'il te plaît ? Demandais-je à bout de patience. C'est assez agaçant.
- Ta vraiment aucune féminité, pas de posters, pas de peluche, ni de trucs de couleur, enfin a part les couleurs sombres. T'es vraiment pas comme les autres nanas toi ! Enfin y à les photos mais ça compte pas trop, elle sont tous en noir et blanc.
- Et alors ? Si tu es venu pour me dire...
Il s'était levé pour regarder les photos sur mon mur, il en décrocha une. C'était une photo de moi et Jake, C'était après notre première transformation. On avait neuf ans à l'époque. Il s'était transformé en serpent et je l'avais mis sur mes épaules, ma mère nous avez pris en photo sans qu'on le sache, mais elle avait super bien rendue. 
- Depuis quand tu le connais ?
Demanda Issac.
- Je sais plus, depuis longtemps, depuis qu'on est petit. C'est mon meilleur ami avec Cassidy.
- Ah... Alors depuis combien de temps tu es "amie" avec le Hunter.
- Hein ? 
La voix d'Issac était froide, il avait appuyé sur le mot amis comme si c'était du poisson. Il me fixais bizarrement. 
- Arrête de te foutre de moi. 
Il s'était rapproché, je m'étais levé, mais m'avait poussé sur le lit. Il se trouvait a califourchon au dessus de moi. Bandit à côté avait craché et c'était enfui en grognant. Il avait son visage près du mien. 
- Mais tu me fais quoi là ? Espèce de connard bouge toi de là ! Le menaçais-je. 
- Si tu crois que tu me fais peur. Répond à ma question, depuis combien de temps tu fais ami-ami avec un Hunter, celui qui a essaye de te tuer de surcroît ! Et ne me fait pas le coup de " je ne vois pas de quoi tu parles !" Je t'ai vu l'autre soir lui parler. Alors que tu sortais du lycée. 
Je ne savais pas quoi lui répondre. J'essayais de me dégager, mais il appuyait de tout son poids sur moi. Je ne faisais pas le poids, littéralement. 
- On s'inquiète tous pour toi, et toi tu trouves le moyen de lui parler encore ! Là c'est toi qui est conne ! Et tu te fiche totalement de nous ! 
- Ça ne te regarde pas ce que je fais, et avec qui je le fais !  J'ai mes raisons ! Et c'est justement pour pas à avoir ce genre de discussion que je l'ai dit à personne !  Et puis, ça peut te faire quoi ? Tu ne m'aimes pas et je tiens à te rassurer c'est réciproque ! Crachais-je.
Il me regarda, soupira, puis afficha un sourire triste, et amer. 
- Qui t'as dis que je te détestais ? Demanda-t-il subitement. 
Je ne repondis rien, je fronçais juste les sourcils. 
- Tu ne répond pas ? 
- Comme je te l'ai dit la dernière fois, tu me critique sans arrêt, preuve à l'appui, tu essayer de me faire plié à ta volonté, tu me rabaisse... Et j'en passe ! si ça c'est pas le la haine ! Je sais pas comment l'appeler ! 
- Ce n'est pas de la haine. 
- C'est quoi alors ? On peut pas appeler ça de l'amitié.
- C'est un sentiment pire que ça, tu peux ne rien faire contre. Il est là tout le temps, et il peu même entraîné la jalousie. Quand on le ressent on ne fait que s'inquièter, surtout quand il y a un Hunter dans l'affaire. De plus, quand on arrive pas à m'exprimer on n'a qu'une envie c'est passé ses nerf sur n'importe qui. Répondit-il d'une voix calme. 
- je peux savoir quel "sentiment" te pousse à maltraité les...
Il s'était penché plus proche de mon visage, il avait enfouie son nez dans mon cou, je sentais son souffle contre mon épaule. Un frisson me parcourait, il était déjà dans mon espace personnel, mais là, il dépassait largement les limite de ma patience et de ma tolérance. 
- Issac. Bouge toi de là...
Immédiatement ! 
- Tu ne comprends toujours pas ? Moi qui pensais que tu étais intelligente... Murmura-t-il au creux de mon oreille.
Il lécha mon cou. Je poussais un petit cri de surprise.
- Alors là, je vais te butté connard de ti...
Il s'était levé légère, son visage en face du mien, son souffle sur ma joue. J'avais le visage en feu. 
- Pour le sentiment, c'est de l'amour. 
Il déposa ses lèvres sur les miennes, je restais sans bouger, trop surprise, déconcerté...je ne savais plus. Il se leva et partit sans rien ajouter. Me laissant seule avec cette semi déclaration qu'il m'avait faite. 
Donc depuis tout ce temps, si il me faisait des misères, c'était par ce qu'il m'aimait ? Il était... amoureux de moi ! Non, pas possible ! Il se fichais sûrement de moi... Il était inquiet que je parle à John, et peut-être même jaloux de ma relation avec Jake ? Je ne comprenais plus rien. Moi et les sentiments ça à toujours fait deux, que quelqu'un m'aimes et en plus que se soit Issac !
Les paroles de Mme Blenk : "Tu verras, un jour, on finira par t'aimer, même avec ton côté chat sauvage !" 
C

ette vieille cinglée devais être devin ! Elle l'avait prédit ! Ou bien c'était une sorcière qui m'avait jeté un sort ! Je divageais, mon cœur battant toujours la chamade. Elle allait m'entendre demain cette femme. Je me laissais tomber sur le lit. Inconsciemment, je m'étais levé pour touner en rond, comme un lynx en cage. Bandit était revenu sur mon lit. Je fermais les yeux, la situation devenait de pire en pire, le "jeu" avec John, les disparitions inexpliquées, et maintenant Issac qui me révèle qu'il m'aime ! 
Je commençais à somnoler. La situation ne pouvais pas tourné pire n'est-ce pas ? 

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