Chapitre 3

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Sherlock était furieux

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Sherlock était furieux. Oh, il avait de quoi l'être, et bien malgré elle, Angelina appréciait le moment depuis son pouf, toujours vexée d'avoir été abandonnée plus tôt dans la soirée au profit de John. Ce dernier venait d'apprendre les problèmes d'addiction du détective, et elle observait le concours de muscles de Lestrade et de Holmes avec un dépit profond. Elle roula des yeux, leur demandant si ils avaient fini de jouer et si ils pouvaient passer aux choses sérieuses, et finalement, l'inspecteur retira sur la manche cachant son patch, croisant ses bras sur son torse en affirmant qu'ils avaient finalement trouvé qui était Rachel.

« C'est la fille de Jennifer Wilson.

- Ah ! S'écria vivement Angel en bondissant comme si elle était sur ressors. Je le savais !

- Et où est-elle, maintenant ? » Interrogea plutôt Sherlock avant qu'Anderson ne vienne les interrompre.

A nouveau, Angelina échangea un regard profondément blasé avec Lestrade, ne prêtant même plus attention aux chamailleries constantes du détective avec le reste du monde. Elle bâilla à nouveau dans sa main, ses paupières lourdes de sommeil, alors que l'inspecteur annonçait que Rachel était en vérité morte depuis plus de 14 ans, et elle papillonna des cils.

« Oh... Une fille morte-née ?

- Exact, Angel. »

Tandis que Sherlock réfléchissait à voix haute, marmonnant plus pour lui que pour les autres, elle poussa légèrement Gregory sur le côté, s'approchant de sa harpe pour la ranger à sa place. Elle avait à nouveau froncé ses sourcils, et elle lança une oeillade par-dessus son épaule, faisant comprendre à l'inspecteur qu'elle lui en voulait encore pour la manière dont la soirée se déroulait. Un cri retentit dans l'appartement, le détective hurlant que la mort de la fille n'aurait pas dû bouleverser la victime, et le coeur d'Angelina retomba dans sa poitrine.

Dans la vie, pour les gens normaux, c'était sûrement faux. Mais dans leur famille, chez les Holmes, elle songea que c'était probablement vrai. Si elle mourrait, elle, qui serait là pour s'en soucier ? Son père, peut-être, ou son oncle ? Elle n'arrivait pas à en être sûre. Maman n'était même plus là pour pleurer sa disparition, et ses lèvres se mirent à trembler malgré elle. Elle vit du coin de l'oeil John rabrouer gentiment Sherlock, et une large main se posa sur son épaule. Elle tourna ses yeux bleus brillant d'émotion vers Gregory,  et comprenant qu'il tentait maladroitement de la réconforter, elle vint se caler contre son flanc, juste un peu.

On prit l'ordinateur de la victime pour tenter de géolocaliser son téléphone, mais Angel gardait ses yeux fatigués figés dans le vide, tentant d'oublier ce que Sherlock avait dit. Ça n'aurait pas dû la bouleverser... Que faire de cette information ? Son cerveau d'Holmes refusait de simplement la classer et la plonger aux oubliettes, et elle crispa la mâchoire. Elle fronça les sourcils quand John affirma que le téléphone était ici, et les fronça davantage quand Mrs Hudson, la gentille logeuse qu'elle appréciait sincèrement, vint annoncer qu'un taxi attendait Sherlock.

Une Holmes (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant