Chapitre 14

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Angelina avait collé son oreille à la porte et écouté l'air de rien la conversation téléphonique de son père avec un autre homme

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Angelina avait collé son oreille à la porte et écouté l'air de rien la conversation téléphonique de son père avec un autre homme. Sourire malicieux aux lèvres, elle avait fui la scène à pas de loup, sautillant joyeusement en direction de sa chambre, remplissant son sac à dos d'un geste habitué, saisissant entre ses doigts le collier de sa mère qu'elle portait désormais toujours autour du cou. Elle s'étira paresseusement, et saisit son étui de saxophone avant de se diriger vers le couloir.

Les dernières semaines s'étaient lentement égrenées, et si aucune dispute n'avait éclos durant le temps passé chez Mycroft, rien de transcendant ne s'était déroulé non plus. A part les cauchemars. Un frisson traversa tout son corps, et elle secoua la tête en reprenant ses esprits. Elle s'ennuyait à mourir, ici, et son père était de toute façon toujours occupé. Elle secoua sa chevelure, et s'arrêta devant la porte du bureau, déposant soigneusement les sacs hors de vue de l'angle de l'ouverture. Elle frappa, et attendit qu'on ne l'autorise à entrer.

« Angelina, je travaille, soupira Mycroft de l'autre côté du mur. Je ne vais pas tarder à partir, j'ai une affaire urgente dont je dois m'occuper.

- Pas de soucis ! Je voulais juste te dire que j'allais me promener dans les jardins. A tout à l'heure ! » Mentit-elle sans rougir, et avant qu'il ne puisse rétorquer quoi que ce soit, elle saisit ses deux sacs et dévala les escaliers quatre à quatre.

Elle avait très bien entendu que Sherlock avait été évoqué dans la mystérieuse conversation, et où que son père doive se diriger, son oncle s'y trouvait sûrement. Il lui manquait, à vrai dire. Ils n'avaient presque pas échangé depuis qu'elle était retournée chez son père, et elle le soupçonnait de le faire de manière considérée. Il n'avait visiblement pas apprécié qu'elle lui reproche son abandon, mais tant pis ! Elle savait qu'elle avait eu raison de lui dire. Elle voulait juste l'aider, après tout. Et ne plus jamais se sentir aussi seule.

Elle atteint la sortie, et leva les yeux vers la fenêtre. Une fois bien certaine que Mycroft ne s'y trouvait pas, elle se dirigea vers la large voiture noire qui était stationnée sur le gravier, et sourit au chauffeur qui faisait déjà tourner le moteur. Elle frappa à la fenêtre, et il sortit avec un sourire à l'encontre de la jeune fille.

« Bonjour, Mademoiselle Holmes. En quoi puis-je vous être utile ?

- Bonjour ! Je ne suis pas certaine, mais je crois qu'il y a un chat coincé dans un arbre, derrière la maison. Je suis trop petite pour l'atteindre, et je dois partir à mon cours de saxophone, vous voulez bien y jeter un coup d'oeil ? Demanda-t-elle avec innocence, et il acquiesça en souriant.

- Bien sûr, Mademoiselle Holmes. Bon cours. » La rassura-t-il poliment, absolument inconscient qu'elle n'avait jamais pris de cours de saxophone de sa vie.

Elle le regarda disparaître avec un petit sourire en biais, et à peine se fut-il éclipsé au détour de la maison qu'elle en profita pour ouvrir le coffre de la berline, y jetant ses affaires avant de s'y glisser avec souplesse. Elle gloussa en refermant l'ouverture sur elle, se retrouvant à moitié dans le noir, seule avec ses pensées. Sourire malicieux aux lèvres, elle attendit patiemment que le chauffeur ne revienne, certainement perplexe de ne pas avoir trouvé de chat. Mycroft ne tarda pas à monter dans le véhicule, et Angel retint son souffle, craignant un instant qu'il ne remarque quelque chose.

Une Holmes (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant