Chapitre 22

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La petite Holmes était affalée derrière le bureau de Liam, qui frappait frénétiquement sur les touches, soufflant avec agacement

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La petite Holmes était affalée derrière le bureau de Liam, qui frappait frénétiquement sur les touches, soufflant avec agacement. Elle se plaignit qu'il n'allait pas assez vite, et il bougonna qu'il faisait ce qu'il pouvait. Cela faisait vingt minutes que la fillette avait débarqué aux archives et qu'elle s'était agrippée à lui comme un bébé koala, clamant qu'elle voulait absolument tout ce qu'il pouvait trouver sur Sebastian.

« Sebastian ? Sebastian comment ?

- Heu... Je sais pas.

- Tu sais pas ?

- Je sais pas. »

Il avait soupiré profondément, et avait commencé à farfouiller. Elle s'était alors mise derrière lui, lui demandant d'ajouter comme mots clefs « Militaire » et « Moriarty », en vain. Les yeux de la fillette filaient rapidement sur les milliers articles qui s'étalaient sous leurs regards, et elle soupira profondément, dépitée de ne rien trouver. Elle s'assit par terre, son cerveau tournant à vive allure. Ca l'avait travaillée toute la nuit. Il avait dit son nom, il lui avait donné un indice, volontairement. Moriarty faisait toujours tout de manière parfaitement calculée, il ne pouvait pas avoir accidentellement prononcé le prénom de son camarade.

Elle porta son pouce à ses lèvres pour en ronger l'ongle, ses yeux perdus dans le vide alors qu'elle réfléchissait à toute allure. Sebastian, c'était ainsi qu'il s'appelait, et d'une certaine façon, elle était furieuse d'avoir découvert une partie de son identité simplement parce qu'on l'y avait autorisée. Pire, il lui semblait que donner un prénom à la silhouette qui hantait ses lèvres l'humanisait, le détrônait de son image de monstre, l'autorisait à fouler la même terre qu'elle sans conséquence. Elle gronda de colère, et plongea son visage dans ses bras.

Liam lui lança une oeillade inquiète, délaissant son ordinateur pour venir s'accroupir près d'elle. Elle releva la tête vers lui et se détacha un peu sèchement de sa douce emprise, crachant acidement qu'elle n'avait pas besoin d'être bercée et qu'elle préférait qu'il lui trouve les informations qu'elle avait demandé. Piqué au vif, le jeune policier se releva, croisant ses bras sur son torse.

« Dis donc, Angel, je suis pas ton chien ! Aussi incroyable que ça puisse paraître, j'ai aussi du travail, je ne suis pas là que pour répondre à tes demandes ! Je t'aide volontiers, parce que j'essaie de comprendre ce qui se trame dans ta tête, parce que je veux bien entendre que c'est pas facile tous les jours, quand t'es une Holmes, mais réfléchir plus vite que tout le monde t'autorise pas à nous prendre de haut. Tu n'as pas à me parler comme ça, je ne suis pas à ton service, et je n'ai pas à me faire envoyer bouler quand bon te semble.

- L-Liam, je voulais pas...

- Non, c'est bon, souffla-t-il. Je comprends que tu sois frustrée par la libération de Moriarty, mais ça fait pas de moi un substitut à ta colère. Tu passes ton temps à te plaindre que Sherlock fait ça, mais à force de vivre avec lui, tu finis par te comporter pareil.

Une Holmes (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant