Alors qu'on attendait devant la classe en compagnie de d'autres camarades de classe, on vit Yamiko s'approcher de nous, toute nerveuse. Elle portait son habituelle jackette, ainsi que ses collants et son sac. Pour une fois, elle s'était habillée plus chaudement avec un haut gris et un minishort noir plus grand que l'ancien, un peu retroussé. On ne voyait pas son ventre cette fois. Elle avait un joli collier rouge, et des chaussures originales rouges à talons avec des petites ailes de chauves-souris. Elle regardait partout autour d'elle.
-Le prof de hier, il est là aujourd'hui ? demanda-t-elle au petit groupe sans même nous saluer.
-Dit pas bonjour surtout, râla Kim. Il est là cet aprèm.
-Ok et là, on a qui ?
-Madame Fiva pour les maths. T'as pas ton emploi du temps ?
-Je sais plus où je l'ai mis... Bon bah ça va alors, souffla-t-elle, comme rassurée.
-Et merci on oublie ?
-Merci, lança-t-elle sans y penser sincèrement.
Je voulais profiter qu'elle soit calme pour lui parler de hier mais je n'osais pas trop. Elle serait capable de s'en prendre à moi. Nathaniel évitait de la regarder. Surement qu'il lui en voulait de m'avoir giflée injustement.
-Oh mais tu es la nouvelle, lança Iris, ravie, qui venait d'arriver. On n'a pas eu le temps de se parler hier, tu avais disparue.
-T'as une bonne mémoire, sarcasma-t-elle.
-Tu vas mieux aujourd'hui ?
-Peut-être.
Elle mit ses écouteurs dans les oreilles, croisa ses bras sous sa poitrine et détourna le regard, comme lassée.
-Oh désolée, je t'ai dérangée..., s'excusa la rouquine, gênée.
Elle s'éloigna d'elle pour se rapprocher de nous, fixant le sol.
-Je suis maladroite parfois, nous chuchota-t-elle, s'en voulant.
-Laisse tomber Iris, la rassura mon copain en chuchotant aussi. Elle ne veut pas de contact, c'est tout.
-C'est pas une raison pour nous parler comme des chiens ! rappela Kim. J'veux pas d'une deuxième Ambre !
-Ne t'inquiète pas Kim, la rassura Rosa. Elle semble solitaire, c'est tout. Elle ne va pas venir nous déranger.
-Ba y'a intérêt !
-Sinon, changement de sujet, décida la fille aux cheveux blancs. Nath, Miyu, vous l'avez dit à Ken ?
-Oui, on lui a dit, répondit à ma place Nathou. Maintenant, il lui faut du temps pour digérer.
-Dire quoi ? demanda la jeune fille couleur de peau.
-Tu ne le sais pas encore Kim ? sourit Rosa, tout excitée. Ces deux-là sortent ensemble !
-Ah ouais ?! fit-elle, surprise. Non, pas du tout ! Bravo vous deux, nous félicita-t-elle d'une tape dans notre dos.
-Merci, la remerciâmes.
-Ça veut dire que vous n'allez plus vous cacher ? comprit Iris, toute contente.
-Tout à fait, sourit Nath. Mais on ne va pas trop se montrer en public. Je n'aimerais pas blesser Ken.
-Ah bien sûr, je comprends. Le pauvre, ça doit être dur pour lui.
Je me détournai un peu, me sentant coupable.
-Il va s'en remettre, ne t'inquiète pas, lui promit mon copain.
Une prof arriva enfin. Elle ouvrit la salle de classe et on put rentrer. Je vis que Yamiko fixait le sol, ce qui n'était pas le cas avant. Je m'installai à ma place habituelle. La jeune fille ne rentra pas en classe. Je fus surprise. Ca valait la peine qu'elle arrive avant les autres pour ne pas rentrer. Petit à petit, la pièce se remplit d'élève. J'évitai le regard de Ken quand il rentra à son tour. Je soupirai. Je me demandai quand j'arriverai à le regarder à nouveau.
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-Tu vas poiroter longtemps ici ? me demanda une voix grave.
Malgré mes écouteurs dans les oreilles, je l'entendis. Je le dévisageai,arrogante. C'était un jeune homme aux cheveux rouges. Il avait un look un peusimilaire au mien. A ses côtés, un type habillé bizarrement. Je retirai mesécouteurs pour lui répondre.
-Ça te pose un problème ?
-Oh, tu as du répondant, sourit-il. Je veux dire, si tu veux sécher, ce seraitplus malin d'aller dans la cour que rester devant la classe.
-Scuse-moi mais j'attends juste de voir quelle place de libre il reste. Je suispas conne, je sais sécher.
-Voyez-vous ça, la nouvelle est la total opposée de l'autre nouvelle. C'estmarrant, on croirait voir moi et l'autre idiot de délégué, mais en versionfille.
-Je te l'accorde, souris-je.
Bizarrement, il me semblait moins chiant que les autres élèves à qui j'avaisparlé jusqu'à maintenant.
-Tu peux demander à la prof, elle te donnera une place.
Je me braquai aussitôt, paniquée.
-Non, c'est bon, j'attendrais...
Il fronça les sourcils, intrigué.
-Une rebelle qui a peur des profs ? rit-il.
Je n'eus pas le temps de réfléchir que ma main avait déjà frappé sa joue. Iltoucha la marque rouge sur sa peau, choqué.
-CONNARD ! l'insultai-je, furieuse.
-Mademoiselle ! l'appela la prof. Je ne tolère pas ce genre decomportement ! Venez tout de suite à mon bureau !
Je blanchis aussitôt. Je me tournai légèrement vers elle.
-Je... C'était un accident ! Pardonnez-moi !
Je m'agenouillai, posant mes avant-bras sur le sol, la tête collée contre cedernier.
-Je ne recommencerai plus !
Je tremblai de tout mon corps.
-Vous n'avez pas besoin de vous mettre à ras le sol voyons ! Excusez-vousau moins auprès de Castiel.
Je me relevai aussitôt, me tournai vers le jeune homme dont je venaisd'apprendre son nom, et me penchai en avant, comme les japonais, pourm'excuser.
-Je regrette de t'avoir giflé, c'est sorti tout seul pardon !
-Je croyais te comprendre mais t'es chelou comme meuf, soupira-t-il, agacé.Finalement, tu ressembles plus au toutou Nathaniel. Oublie ce que j'ai ditavant.
Il s'en alla avec le type chelou s'assoir au fond de la classe. Je me mordis lalèvre, furieuse de moi. Pour une fois, je semblais intéresser quelqu'un mais ilavait fallu que je fasse la conne. Quelle idiote !
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J'avais été choquée de ce que j'avais vu. Hier, elle s'en fichait totalement dem'avoir giflée et aujourd'hui, on aurait dit que c'était la pire erreur de savie. J'étais sûre que c'était à cause de la prof mais pourquoi ? Elle nesemblait pas vouloir être une bonne élève irréprochable. Alors pourquoipaniquer autant à l'idée de se faire gronder ? C'était comme hier avecMonsieur Faraize. Elle avait des réactions vraiment imprévisibles avec lesprofs. Avec nous, elle se montrait arrogante mais avec eux, elle changeait dutout au tout. Elle perdait son masque agressif. Pourquoi donc ?
-Mademoiselle Nemesis Yamiko, je présume ? l'appela Madame Fiva.
-Oui ! réagit aussitôt cette dernière.
-Allez-vous assoir à côté de Mademoiselle Miyuki.
Je soupirai. Oh non, pourquoi moi ? Il y avait pourtant une tableentièrement libre... Je la vis aussi soupirer en me regardant.
-Très bien, accepta-t-elle à contre-coeur.
Elle vint s'assoir à côté de moi. «Je te préviens, je ne veux pas que tu meparles une seule fois, princesse. », me chuchota-t-elle en japonais en mefusillant du regard. Je sentis que les cours allaient être trèslongs !
Nath et moi marchions ensemble, main dans la main, pour rentrer chez nous aprèsune longue journée de cours.
-C'est allé avec Nemesis aujourd'hui? me demanda-t-il soudain.
-Oh et bien, elle m'a interdit de lui parler.
-Radical.
-Oui... J'ai quand même eu l'occasion de remarquer qu'elle semblait douée enmath. Par contre la géographie et l'histoire, ça paraissait une catastrophepour elle. Elle semblait perdue.
-Donc elle sait être studieuse par moment, conclut-il. Elle me surprend.
-Je t'avoue aussi. Après, l'apparence ne fait pas la personne.
-Peut-être mais elle avait avoué ne pas aimer être à l'école, le premier jourqu'on l'a vue.
-Ne pas aimer ne veut pas dire ne pas être doué.
-Tu as raison. Je l'ai jugée trop vite. Mais en même temps, je ne l'aime pas,donc j'ai de la peine à être positif.
-Moi non plus, je ne l'aime pas. Mais étrangement, j'ai envie de l'aimer. Commesi c'était une bonne personne au fond, mais qu'il fallait juste que je ledécouvre.
-On ne nait pas mauvais, on le devient.
-Oui, je sais.
Je me perdis dans mes pensées, analysant la journée qui venait de se passeret son comportement si étrange. MonsieurBoris n'avait jamais intimidé personne. Et pourtant, Yamiko ne l'avait pasregardé une seule fois dans les yeux, se tenait toujours à l'écart de lui, etavait une petite voix quand elle devait lui répondre. Je n'arrivai pas à lacomprendre. Trois profs différents, toujours de la crainte auprès d'eux.Avait-elle eu de gros problèmes avec ses anciens profs pour être commeça ? Il était clair que je n'avais pas assez d'indice pour le moment.J'allais devoir l'observer encore un peu pour trouver ce qui la rendait aussilunatique, voire bipolaire.
Je soupirai. Pourquoi je me tracassai pour quelqu'un qui s'en fichait demoi ? De plus, ce n'était pas dans ma nature de me mêler des problèmes desautres. Mais alors, pourquoi elle ? Peut-être car elle ne semblait pasavoir eu la jolie vie que j'avais eu. Peut-être avais-je pitié d'elle ?
Nath me serra contre lui en m'embrassant le front.
-Arrête de penser à elle, je vais finir par être jaloux, plaisanta-t-il.
-Je pouvais penser à autre chose, lui rappelai-je.
-J'ai remarqué que t'es assez têtue, et quand t'es sur quelque chose, tu ne lelâches plus, sourit-il. Je commence à te connaître, me lança-t-il avec un clind'œil.
Je rougis, touchée. Je lui souris et l'embrassai tendrement. On s'arrêta dansla rue pour un petit moment juste à nous, dans notre bulle, où les soucis desautres n'existaient plus. Ou Ken et Yamiko n'y étaient pas.
Quand le froid se fit trop présent, on stoppa notre baiser pour se remettre enroute, se tenant toujours la main. Je regardai mon petit ami avec des yeuxamoureux. J'étais vraiment heureuse de l'avoir, car il m'aidait vraiment àsupporter certaines choses, et il me faisait découvrir l'amour. Je ne pensaispas que c'était quelque chose de si magique, si doux. Maintenant que jel'avais, j'espérai ne jamais le perdre. Il me regarda à son tour, me sourit etme caressa doucement le haut de la tête. Ah, que je l'aimais.
Montéléphone vibra. On était le soir. J'avais reçu un SMS de Nathou.
[Salut Mi-chan, j'ai parlé à mes parents du diner. Ils t'invitent ce samedisoir à manger.]
Je souris, victorieuse. La première partie de mon plan allait pouvoir sedérouler.
[Coucou Nathou, super alors, je m'en réjouis ! 😃]
Il mit plusieurs minutes à répondre.
[Moi aussi.]
Je fronçai les sourcils. Il était bien froid ce soir. Décidément, il ne levoulait pas, ce diner. « Désolée de t'embêter, mais tu ne me laisses pas lechoix. Je dois t'aider. Si tu m'en avais parlé, je n'aurais pas eu à faireça. », pensai-je, embêtée. Je me couchai dans mon lit, tout en soupirant.J'espérai ne rien découvrir d'affreux ce samedi.
[Je dois réviser, on se parlera demain. Bonne nuit Mi-chan.]
[Oki, pas de problème. Bonne nuit ❤ ]
« On n'a pas de test demain pourtant... », pensai-je. Mon téléphonevibra encore une fois.
[Je t'aime ❤ ]
Je souris, attendrie. Il se montrait enfin moins froid. Je lui répondis de mêmeet partir lire un peu avant de me coucher.
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Amour sucré Les cinq sucrettes
FanficDans le lycée Sweet Amoris, nous allons suivre petit à petit les histoires d'amour de cinq sucrettes (filles) , ainsi que leur problèmes. Certaines auront de sombres passés, qui va les handicaper. Les sucrettes vont-elles s'entraider malgré leur car...