Chapitre 15, les débuts d'un couple.

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On avait quitté la piste après avoir jugé qu'on avait trop froid. Alors que j'allais me changer, des gens vinrent vers moi pour me féliciter pour la démonstration d'avant. Je les remerciai et on parla un peu. Une fois fini, on alla se changer et se mit en route pour l'arrêt de bus. Nath me tenait la main tout le long. Je me sentis toute chose. J'avais envie de sauter en l'air depuis tout à l'heure pour crier ma joie, mais je me retins.

Quand on arriva à l'arrêt, on s'assit, côte à côte. Sa cuisse me réchauffa un peu. C'était fou comment en une journée, on s'était vite rapproché !
-Dit, Nath..., l'appelai-je.
-Oui Miyu ?
-Tu... Tu n'avais pas peur que ce ne soit pas réciproque ? Après tout, moi, j'étais persuadée que je me faisais des films, alors je comptais attendre au moins un moment, voir ne jamais rien dire et attendre que ce soit toi qui vienne me l'annoncer.
-Au début, je ne te dis pas comme c'était dur. J'ai eu des sentiments pour toi dès la première semaine. Tu étais tellement parfaite, et tu me correspondais tellement, que je n'ai pas réussi à te résister. Quand j'ai compris que tu aimais Lysandre, je tombais de haut. J'avais l'impression qu'on avait un bon feeling, mais visiblement, ça ne suffisait pas.
-Oh donc..., réalisai-je. Tu voulais m'éviter pour m'oublier ?
-Un peu oui. Comme c'était au début, je me suis dit que je passerai vite à autre chose. Mais c'était dur pour moi. Je ne voulais pas m'éloigner de toi. Mais te voir amoureuse de lui me dégoutait. Surtout que tu ne le connaissais même pas. Je me demandais même si je n'étais pas moins bien que lui. Mais tu m'as avoué par la suite qu'il t'avait rejetée et que tu étais même satisfaite de sa réponse. Car tu ne voulais pas de quelqu'un que tu n'avais pas choisi. J'étais vraiment heureux ! Mais cette fois, j'avais décidé de rester sur mes gardes. Rien ne m'assurait que tu allais m'aimer. Mais ce vendredi, tu étais vraiment bizarre avec moi. Et avec aucun autre garçon ! Comme j'avais eu un avant-goût avec Lysandre, je m'étais dit que tu étais peut-être en train de tomber amoureuse de moi. Avec le rêve que tu m'avais raconté en plus, ça ne faisait que me le confirmer. Même si tu ne semblais pas vouloir te l'avouer, vu que tu disais souvent « ami ». Cela me blessait souvent quand tu disais ça. Mais j'ai bien compris qu'avec toi, tu ne dis pas toujours ce que tu penses vraiment. Je n'ai pas trop compris le passage du sous-sol. Tu ne m'as toujours pas dit pourquoi tu y étais. Mais en omettant ça, et en prenant en compte ton attitude jusqu'à la bise, j'ai bien saisi que cette fois, je te plaisais. Alors certes, j'aurais pu me tromper. Mais j'ai décidé de jouer à quitte ou double. J'ai tout organisé en me basant sur le fait que tu m'aimais. J'ai pris beaucoup de risque, mais au moins on a passé une belle journée. Ça valait donc la peine. Ce n'est pas dans mes habitudes de prendre des risques, mais pour toi, je pouvais bien faire une exception.
Je regardai devant moi, surprise. Il s'en doutait depuis vendredi ! Décidément, que ce fut Lysandre ou Nathaniel, je n'arrivais vraiment pas à cacher mes sentiments amoureux. Mais visiblement, ce n'était pas une mauvaise chose, car ça lui avait permis d'organiser cette magnifique journée ! Je me tournai vers lui, embêtée.
-Je suis désolée de t'avoir blessé par le passé et de n'avoir rien remarqué. Je ne suis pas douée pour ses sentiments là.
-Ce n'est pas grave. L'important, c'est que tu m'aimes maintenant, me rassura-t-il en me souriant.
Il se mit à me caresser la joue.
-Nath..., lâchai-je, heureuse.
Je pris moi-même l'initiative. Je me penchai vers lui pour l'embrasser tendrement. Il me prit dans ses bras et on s'échangea des baisers passionnés. J'avais l'impression que le temps s'arrêtait. Soudain, après un petit moment à s'aimer, on entendit un bruit de véhicule se rapprocher. On eut tout juste le temps de tilter. On vit le bus passer devant notre arrêt sans s'arrêter.
-Oh non ! lançai-je, furieuse contre moi. C'est ma faute !
-Ce n'est pas grave, me rassura Nath, que rien ne semblait pouvoir énerver aujourd'hui. Le prochain est dans trente minutes. Ce n'est pas trop long à attendre.
-Mmm, fis-je, contrariée. Ca nous fera moins de temps chez moi.
-Mais qu'on soit chez toi ou ici, l'important, c'est d'être ensemble, me sourit-il tendrement.
-Nath..., rougis-je. Tu... Tu as toujours été... romantique ?
-Ça semble être dans ma nature, me répondit-il, amusé.
-J'y pense, est-ce que ça veut dire... qu'on est en couple ?
-Pour moi oui. Je t'aime, tu m'aimes. On n'a pas besoin de plus pour être en couple.
-Je vois, rougis-je, toute heureuse. Un couple... Il va falloir que j'écrive cette journée, pour ne jamais l'oublier.
-Tu es mignonne. Moi, je vais retenir que le 3 décembre 2017, on s'est mis ensemble.
-Tu vas le noter ?
-Au début oui, mais je retiens plutôt bien les dates donc je n'aurais pas besoin longtemps. Tu écris dans un journal intime ? sourit-il, amusé.
-Non, je n'ai pas ce genre de livre. Mais cette journée mérite d'être écrite.
-Tu as raison. Dans un an, on pourra la relire ensemble.
-Avec plaisir, rougis-je. Au fait, tu n'as jamais eu de copine avant moi ?
-Non, tu es ma première.
-Et... tu es déjà tombé amoureux ?
-A part toi, jamais. Je pensais comme toi. Les études avant tout.
-Oh... On se ressemble vraiment.
-Oui, me chuchota-t-il dans l'oreille avant de m'embrasser la joue. Au fait, je peux savoir maintenant pourquoi tu es descendue dans ce sous-sol, vendredi ?
-Je préfère en parler demain.
« Vue comment ça l'avait énervé de me découvrir enfermée, je n'aimerais pas ranimer sa haine dans ce genre de moment. », pensai-je.
-Très bien, comme tu veux.
-Dit, c'était quoi ton rêve ?
-J'ai fait le même que toi l'autre jour..., me confia-t-il en rougissant.
-Le même ? Mais je n'ai pas...
« Oh... le rêve mensonge. Faudrait que je lui dise la vérité... Je pense le faire demain »
-Oh, c'est mignon, me repris-je.
Je lui racontai vite le mien.
-C'est une bonne idée. On fera ça comme prochain rendez-vous, me promit-il, tout content.
Je lui souris, aussi contente que lui. On parla donc un peu de tout et de rien en attendant le prochain bus.

Arrivé chez moi, j'ouvris la porte en lançant « Tadaima ! ». J'entendis la réponse de mes parents. Je laissai Nath entrer. On retira nos chaussures.
-Maman, papa, vous êtes où ?
-Dans la bibliothèque, m'apprit ma mère.
Je me frottai les mains, toute nerveuse.
-Dire que je vais te présenter comme mon petit ami...
-Tu n'as pas à être nerveuse, ta mère s'en doutait et surement que ton père aussi.
-Oui... mais c'est officiel. Je me sens toute bizarre, rougis-je.
Il rigola et me fit un bisou sur le front.
-Allez, on y va.
On se dirigea vers la pièce où ils se trouvaient. Je fis dépasser ma tête, pour voir mes parents me regarder. Ils avaient mis leur livre de côté. Ils semblaient déjà attendre mon annonce. Je me retirai, poussai un long soupir, tout en prenant la main de Nath. Je me mis à l'entrée.
-Maman, papa... Je dois vous annoncer quelque chose... Eto... Moi et Nath... On... On est en couple ! finis-je par leur dire en le faisant apparaître à son tour à l'entrée, toujours main dans la main.
Maman poussa un cri de joie en se levant, sautant en l'air.
-Oui oui oui ! Bravo ma fille ! cria-t-elle comme une hystérie. Depuis le temps que Nathaniel attendait ! Faut toujours être patient dans la vie ! Alors, ce rendez-vous ? Comment a été la déclaration ? Vous avez déjà fait le bisou ?!
-Ma... Maman ! lui lançai-je, gênée. Tu ne peux pas attendre plus tard pour ça ?!
Elle rigola, amusée.
-Ma fille, tu es vraiment trop pudique ! Ne, otosan ?
-Je confirme, sourit mon père, malicieux. Bravo ma chérie. Nathaniel-kun, fit-il en se levant. Maintenant que c'est officiel, je te le redis, prend bien soin de ma fille, lui demanda-t-il en s'inclinant.
-Ne vous inquiétez pas, je saurai la faire sourire et la protéger, lui promit mon nouveau copain, s'inclinant aussi mais maladroitement.
Je pouffai, amusée et touchée de son geste.
-Bien les enfants, on ne va pas vous déranger plus longtemps ! annonça ma mère. Vous avez surement pleeeeins de chose à faire ! Et si tu lui montrais ta chambre Miyuki ?
-Héééé ?! rougis-je, gênée. Mais...
-Ba quoi, tu le fais bien avec Ken.
-Mais Ken est un ami !
-Ce sera pareil, me promit-elle.
Je soupirai. Elle était vraiment sans gêne. Après, j'avouai que j'étais vraiment timide pour ce genre de chose. Mais bon, Ken l'avait bien vue donc il n'y avait pas de raison pour que Nath ne puisse pas la voir aussi.
-Tu veux la voir ? lui demandai-je, rouge.
-Avec plaisir, sourit-il, innocent.
Je lui demandai de me suivre et on prit les escaliers. Une fois en haut, ce fut la première porte à notre gauche. Les autres pièces étaient la chambre de mes parents, une chambre d'ami et la salle de bain. J'ouvris la porte et le laissai entrer. Il regarda partout, admirant calmement. Ma chambre avait de la moquette blanche, et des murs bleu ciel. Des flocons y étaient incrustés. Mon lit se trouva sur le côté gauche. C'était les fameux grands lits de princesse, avec une toile en dessus pour protéger des moustiques et pour se cacher du regard des autres. La toile était bleu ciel comme le reste. Plus loin vers la fenêtre, devant mon lit se trouvait mon bureau avec mon ordinateur portable. Sur la droite se dressait ma grande armoire qui contenait toutes mes robes et autres tenues. A côté de cette dernière, il y avait ma coiffeuse. Et derrière nous se trouvait une mini bibliothèque. Je lui expliquai que c'était mes livres préféré.
-Tu as une jolie chambre, Miyu. Elle est très apaisante. Ça donne envie d'y étudier ou de se reposer.
-Merci... Tu... Tu veux qu'on fasse quoi ?
-Et si on regardait un anime ? Je n'ai pu voir que les trois premiers épisodes de Natsume.
-Oh et bien, je ne suis pas contre. J'ai l'habitude de regarder des films avec Ken sur le lit. Tu... Tu veux qu'on fasse pareil ?
-Oui, pourquoi pas..., rougit-il.
-Je te laisse t'installer, pendant que je prends mon ordi.
Tout en me dirigeant vers mon bureau, je me sentis toute excitée et toute gênée à la fois. Ce que je souhaitai allait enfin se réaliser ! Décidément, ce n'était pas pareil un ami et un copain ! Quand je vins vers lui, il était assis, les jambes croisées. Je me mis contre lui en posant mon ordi. Je l'allumai, cherchai le lien et mis l'épisode en route. Comme d'habitude, je chantai l'opening. Il me regarda, attendri. Durant l'épisode, il mit son bras autour de ma taille pour me tirer contre lui. Tout en m'enlaçant, il me fit de temps en temps des bisous sur le crâne. Je soupirai, heureuse.

Quand ce fut l'heure pour lui de rentrer, je fis la moue, un peu triste.
-Je n'avais pas pensé à ce moment..., me confiai-je. Je voudrais que tu restes encore.
-Mes parents ne vont pas aimer que je m'attarde, Miyu. Mais on se voit demain. Je viendrai te cherche à la maison. Ne t'inquiète pas, on a tout le temps devant nous pour s'aimer.
-Oui, tu as raison, souris-je en rougissant.
-Allez, j'y vais, m'annonça-t-il en m'embrassant tendrement sur les lèvres.
Je lui fis un signe d'au revoir, qu'il me rendit avant de se retourner et marcher. Je me sentis triste mais heureuse à la fois. Alors que je rentrai chez moi, une fatalité me vint à l'esprit. Ken. 

Amour sucré Les cinq sucrettesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant