La sonnerie annonçant la fin des cours retentit. Je rouvre lentement les yeux, étant tellement fatiguée et accablée que je m'étais assoupie en cours de mathématiques. Heureusement que j'étais toute derrière, ainsi je ne pense pas qu'on m'a vu. Je me relève en m'étirant et balance mon sac déjà fait sur mon épaule. Je pousse un soupir et sors de la salle en trombe.
Ma tête me fait mal et j'ai l'impression d'avoir un marteau piqueur dans le crâne. J'ai extrêmement froid, et le vent glacial du mois de février n'arrange pas la cause. J'accélère le pas en sortant de l'enceinte du lycée.
Étant donné qu'il est tard, la nuit tombe doucement sur la population. L'obscurité s'installe au rythme de la lune qui apparaît en haut dans les cieux.
En vrai, je me demande où a bien pu passer Aron. Même si le fait de savoir qu'il n'était pas là aujourd'hui me soulage, d'un autre côté je suis inquiète. Durant les dernières années, il était souvent absent pour je ne sais quelle raison et je ne m'inquiétais pas le moins du monde. Mais là, c'est différent..
Je souffle et traverse une rue tout en vérifiant qu'aucune voiture passe. Les souvenirs du véhicule noir obscur fonçant sur moi me revient en mémoire. Je tremble légèrement et marche plus rapidement vers chez moi.
Étant donné qu'il fait froid, pas grand monde se trouve dehors. Les rues sont quasi désertes et pas un chat ne passe. Mes yeux parcourent les alentours, à l'affûts. Je suis complètement sur mes gardes et le moindre bruit de pas ou de moteur me fait sursauter.
Je secoue la tête pour tenter de me calmer et décide de regarder droit devant moi. Au loin je vois quelques voitures qui passent dans la rue d'en face. Je serre plus fort mon sac contre moi en les détaillant avec un peu de frayeur.
Sasha, calme toi. Ce ne sont que des voitures.
Je ferme un instant les yeux et continue de marcher sur le trottoir.
Le bruit d'un moteur ainsi des roues qui roulent sur le gravier me parviennent, agrémenté du son d'une accélération. Des images revenant dans mon esprit, je sursaute et rouvre rapidement les yeux. Une sueur froide me traverse lorsque je vois un véhicule rouge foncer dans ma direction. Mon cœur commence à faire des siennes en tambourinant dans ma poitrine.
La panique m'envahit et je recule d'un pas. Mes paupières sont grandes ouvertes lorsque je me rends compte que les fards aveuglant qui m'avaient éblouie la dernière fois, ressemblent étrangement à ceux-là.
Un lampadaire s'allume au loin, puis un deuxième, et un troisième. Chacun clignote au fur et à mesure que le véhicule fonce dans ma direction.
Ni une ni deux, je n'hésite pas une seconde et me mets à courir dans le sens inverse. La peur me pend au ventre et je ne sais comment réagir. Pendant que je cours, mes idées fusent de toute part.
Et si c'est la même personne qu'hier ? Ou alors je me trompe et je deviens complètement paranoïaque ?
Pas le temps de réfléchir ! L'angoisse parcoure chacun de mes pores et me force à courir.
Je jette un coup d'œil en arrière, et c'est avec horreur que je vois les fards encore plus prêts et la voiture noire se rapprocher dangereusement de moi. La lumière m'éblouissant la vision, le visage de la personne à l'intérieur ne me parvient pas.
Je peine à respirer tandis que mes jambes s'élancent sans s'arrêter vers l'avant.
-Putain, putain, putain ! M'écriais-je en ne voyant aucune issu possible pour me sortir de ce pétrin.
De plus, comme par hasard, personne ne se trouve dans les parages. Ce qui fait que je me retrouve complètement seule et sans l'aide de personne.
Mes muscles me tiraillent et se font douloureux. Ma respiration devient saccadée et un point de côté se fait ressentir. C'est alors, j'aperçois à quelques mètres la mini ruelle qui mène vers le grillage qui sépare la rue et un terrain de football.
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Ennemis
Romance« 6 novembre 2012, mon oncle assassiné. -Le coupable ? Le père de mon meilleur ami, Aron. -Depuis ? Il me déteste. -Pourquoi ? Seul lui en a la réponse. Mais maintenant nous sommes de profonds ennemis, comme deux nations se déchirant dans une...