Chapitre 16

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Je me relève d'un bond en faisant tomber ma chaise. Ma respiration devient saccadée et je peine à respirer. Tous mes membres sont en ébullitions et une vive douleur au crâne me prends. Je suffoque sur place et l'air se raréfie. Mon organe vitale se comprime et peine à battre normalement.

Non... Non...

Impossible..

C'est un cauchemar..

Je suis en enfer..

Tout ce qui s'est passé jusqu'à aujourd'hui n'était donc que le calme avant la tempête ?!

Je n'en peux plus !

Pourquoi ? Pourquoi moi ? Pourquoi nous ?

Je suis déjà assez brisée comme ça, et maintenant il faut que j'apprenne que tout n'était que mensonge ?

Ma vision rapetisse petit à petit, au rythme des martèlements dans mon crâne. La fissure dans mon cœur s'élargit et le brise en mille morceaux. Ma main se pose sur mon cou et je recule de plusieurs pas. Le monde tangue autour de moi, j'ai l'impression de tomber dans un gouffre infini. La voix du policier ne me parvient que faiblement. Tout ce que je vois c'est quelqu'un se rapprocher de moi et m'empêcher de basculer en arrière.

J'arrive de moins en moins à respirer. Je me mets à tousser violemment tout en tenant plus fermement mon cou.

Mes yeux roulent vers l'arrière et je sens mes forces me quitter doucement.

Des bras me tiennent fermement et une voix me parvient dans mes oreilles.

-Mademoiselle ! Mademoiselle !

Ce mot se répète plusieurs fois d'affilés jusqu'à que j'entrouvre les paupières et distingue une petite lumière. Un visage apparaît au dessus du mien et une main me secoue l'épaule. Mes doigts autre fois serrés autour de mon cou, retombent le long de mon corps. Je m'appuie du mieux que je peux contre le policier pour tenter de me relever. Mes jambes tremblent et j'ai du mal à tenir debout.

-Où... se trouve... Aron..? Murmurais-je faiblement.

-Faites vous fréquemment des crises de paniques ou d'angoisses Mademoiselle ? Ça peut vite devenir très dangereux. Nous allons mettre fin à cette séance et vous appeler une ambulance. Me répond t'il en m'aidant à me stabiliser.

D'un coup de main je me dégage de ses bras et le fusille du regard. Je trébuche mais me retiens au mur derrière moi.

Il faut que je le trouve. Il me doit des explications. C'est urgent.

-Où.. se trouve Aron ?! Répétais-je légèrement plus facilement tout en insistant plus durement sur son prénom.
Je relève la tête tout en serrant les dents.
Il tente de se rapprocher doucement de moi, ses deux mains devant lui.

-Son interrogatoire vient de se finir, il doit sûrement être entrain de partir. Mais avant ça je vais app-

Je ne le laisse pas le temps de finir que ni une ni deux je pousse de toutes mes forces sur mes pieds et me dirige vers la porte. Je l'ouvre dans un grand fracas et me précipite dans les couloirs de l'immeuble de police. J'entends le trentenaire derrière moi m'appeler et se mettre à ma poursuite.

Je manque plusieurs fois de chuter, mais à chaque fois de justesse je me r'appuie sur les murs gris. J'avale le plus possible de l'air pour ne pas retomber dans une de mes crises. Le stresse, la rage et la peur me serrent les tripes.

Mes larmes défilent sans retenus le long de mon visage et volent dans les airs. Je vois au loin la porte de sortie de secours et fonce droit dessus. Le clignotement du néon "exit" devient de plus en plus visible au fur et à mesure que je m'avance. Mon épaule s'écrase alors sur l'énorme porte battante et celle-ci me laisse passer. Je descends rapidement les escaliers tout en essayant de ne pas tomber.

EnnemisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant