Chapitre un
Stiles regardait la pluie s'abattre sur la ville. Les nuages étaient sombres et lourds, chargés d'eau. Il poussa un long soupire et se mit à imaginer ce que Derek devait bien faire en ce moment même. Enfaite non, il ne préférait pas imaginer. Peut-être qu'il pleuvait aussi là où il était. Peut-être qu'il était entrain de penser à lui; à leur couple. Il espérait juste qu'il allait bien.
Le brun s'éloigna de la grande fenêtre du salon et se dirigea dans la cuisine en trainant des pieds. Il déposa sa tasse de café sur la table ronde en bois et se stoppa devant le frigo. Sur la porte de celle-ci, un calendrier avec des cases de cochées au feutre rouge. Il prit le stylo qui reposait sur le plan de travail et enlèva le capuchon pour cocher une nouvelle case. Cela faisait maintenant trois long mois que son mari, le soldat Derek Hale-Stillinski était parti en mission, quelque part en Afghanistan. Un jour de plus qu'il n'était pas là. Il poussa un long soupire et reposa son stylo.
Il recula un peu du calendrier et détourna le regard. Ça faisait mal de voir autant de cases rouges qui lui rappelaient douloureusement que c'étaient des jours remplis de solitude et d'inquiétude. Il récupéra sa tasse et y trempa les lèvres. Il grimaça en sentant le liquide désormais froid couler le long de sa gorge. Il versa le reste dans l'évier et lava sa tasse. Il la posa ensuite sur l'égouttoir. Il leva le visage vers l'horloge et soupira une nouvelle fois. Aujourd'hui, il n'avait pas envie d'aller au travail. Il savait qu'il pouvait largement s'absenter une journée, voir plus. Stiles travaillait comme policier et son père qui était le shérif lui avait déjà dit que par rapport à Derek, il avait le droit à plus de congé que les autres et que personne ne lui en voudrait et s'était vrai. Tous le monde, dans la ville de Beacon Hills, le soutienaient. Il savait aussi que s'il le voulait, il pouvait arrêter de travailler. Derek avait hérité de la fortune familiale et des assurances alors qu'un incendie avait tué toute sa famille quand il était plus jeune. Ils avaient bien assez pour les prochaines trentaines voir quarantaines d'années en plus de son salaire. Mais voilà, il avait quand même décidé de travailler pour plusieurs raisons plutôt simples : il détestait se reposer sur le compte bancaire de Derek, il refusait de rester seul à la maison et surtout, être policier était un rêve de gamin.
Stiles se dirigea vers l'entrée, enfila sa veste et il accrocha sa ceinture qui tenait son matériels à son pantalon. Il prit ses clefs et son portable. Il quitta la maison et ferma la porte clef derrière lui.
*
Vers midi, Stiles s'agita, toujours assit derrière son bureau. Il remarqua que la pluie avait cessé mais que les nuages étaient toujours présent. Il rangea un peu son bureau et se stoppa pour regarder le petit cadre posé à côté de son écran d'ordinateur. La photo de son mariage avec Derek, ils étaient entourés de leur famille et amis. Il esquissa un sourire et se leva. Au même moment, Jordan Parrish, l'adjoint du shérif lui donna une tape sur l'épaule.
— Tu as sale mine aujourd'hui.
Stiles grimaça.
— Désolé mais je préfère entendre que des compliments sur mon sujet.
Jordan eut un léger rire.
— Je prends ma pause pour aller manger, tu veux qu'on y aille ensemble ?
— Ouais je veux bien. Je n'ai pas vraiment envie d'être seul aujourd'hui.
Le brun prit sa veste et se dirigea vers la sortie avec Parrish.
— Petit coup de blues ?
— Ouais... Je ne sais pas vraiment ce que j'ai aujourd'hui. J'ai l'impression qu'un truc ne va pas, tu vois ce que je veux dire ?
Le policier blond acquiesça et lui donna une nouvelle tape sur l'épaule. Il aurait voulu lui dire que tout aller bien se passer et que Derek allait revenir mais il savait que ça ne servirait à pas grand chose. Ça n'allait pas faire arriver le soldat plus vite et surtout, il savait que Stiles n'aimait pas vraiment quand on essayait de le rassurer. Cela le faisait angoisser bien plus même s'il appréciait l'attention.
Les deux hommes se stoppèrent à l'accueil lorsqu'ils virent le shérif Stilinski parler avec deux hommes en costars bleus marines. Ils avaient coincé leurs casquettes blanches et bleues sous leurs aisselles et se tenaient droits comme des piquets. Ils étaient en uniforme de l'armée. Il n'aimait pas ça. Comme au ralentit, leurs regards se posèrent sur Stiles et son père se retourna vers lui avec un air attristé. Le brun fronça les sourcils et s'approcha.
— Papa ? Tout va bien ?
L'un des deux hommes, les yeux bleus, cheveux coupés courts à la façon militaire blond, ou roux, il ne savait pas vraiment, prit la parole :
— Monsieur Hale-Stilinski ? Vous êtes bien le mari du Soldat Derek Hale-Stilinski ?
Stiles n'était pas sûr de vouloir répondre parce qu'il n'était pas sûr de vouloir savoir ce qu'ils avaient à lui dire. Les pires scénarios s'enchaînaient dans sa tête. Des hommes de l'armée le cherche au sujet de Derek. L'homme qui l'aime plus que tout au monde. Son mari, son confidant, son meilleur ami. Il s'éclaircit la gorge.
— Oui, c'est moi. Est-ce qu'il va bien ?
Le soldat garda un air stoïque mais cela se voyait que les mots qui allaient sortir de sa bouche lui brûlaient comme de l'acide. Ses yeux reflétaient la peur de ce qui allait suivre.
— La seconde infanterie, celle de votre mari a été retrouvée après avoir disparue pendant une semaine. Certains sont morts, d'autres.. Nous n'avons pas de nouvelles. Nous n'avons pas retrouvé son corps, il est donc porté disparut mais suite à de récents événements, il est impossible pour nous de retrouver la moindre trace de lui. Nous sommes désolés de vous annoncer qu'il est présumé mort.
Le monde de Stiles s'écroula. Ses yeux se remplirent de larmes. Son sang se glaça et son cœur se serra douloureusement.
— Présumé mort ? Il est porté disparut, il y a de l'espoir ! Vous devez le retrouver ! Bordel mais qu'est-ce que vous foutez là ? Vous devriez être entrain de le chercher ! Hurla-t-il.
Les soldats répétèrent les mêmes conneries comme quoi ils avaient fait leur maximum mais qu'ils avaient rencontré de nombreux problèmes. Qu'il était impossible pour eux de le retrouver. Stiles ne pouvait rien faire face à ça sauf hurler de toute ses forces et à pleins poumons. Son père l'avait prit contre lui et avait essayé de le calmer comme il pouvait mais le brun était dévasté. Il tomba à genoux en criant et son père le suivit au sol en le tenant contre lui. Il caressa son dos et le berça pendant qu'il explosa en sanglot et qu'il répétait sans cesse que c'était faux. Il ne fit pas attention au deuxième soldat qui s'était agenouillé prêt de lui. En revanche, il le sentit glisser quelque chose de froid dans sa main avant de se relever. Il serra l'objet dans sa main et reconnu au toucher la plaque militaire de Derek accroché à une chaîne.
Ses pleurs redoublèrent, il criait des 'non'. Stiles refusait de croire à tout ça. Il resta dans les bras de son père un long moment, au milieu de l'accueil du poste de police, entouré de personnes qui le regardaient avec peine. Mais Stiles n'en avait rien à faire de leur compassion. Il voulait juste une preuve que son mari était encore en vie. Que tout cela n'était qu'une blague de mauvais goût. Mais rien de cela ne se passa. Il resta au sol à pleurer contre son père.
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Horizon
ActionStiles refusait de croire ce qu'on lui disait. Il s'emportait et hurlait dès qu'on osait le lui dire. Il savait que c'était faux. Derek n'était pas mort. Il était porté disparut. Il était persuadé qu'il était encore quelque part en Afghanistan, bien...