Chapitre quatorze
Stiles se tenait devant la porte d'une grande demeure. Obtenir l'adresse du général Argent avait été simple étant donné qu'il travaillait dans la police. Retrouver l'adresse de personnes faisait aussi parti de son boulot. Cependant, il n'arrivait pas à se résoudre à y entrer. Il ne savait même plus quoi penser. Il venait de recevoir une somme astronomique sur le compte en banque commun de Derek et lui, Braeden venait de lui parler en polonais, lui faisant clairement comprendre que cela venait de la ou les personnes qui détenaient son mari. Il avait encore pleins de questions qui torturaient son esprit. Il devait aussi gérer le combat interne qu'il subissait avec sa conscience. Sa morale lui disait qu'il ne pouvait pas commettre un tel acte. C'était inhumain et c'était ce pourquoi il se battait chaque jours, la raison qu'il était devenu policer : combattre le crime et faire régner la justice. Il se disait que ce n'était que justice rendu, de tuer Gérard Argent mais il savait aussi que ce n'était pas une raison valable. L'homicide n'était jamais la solution, à part en cas de défence. Il ne pouvait pas tuer un homme, même contre de l'argent. Tu pourras retrouver Derek, lui souffla une voix. Rien n'était sûr. Qu'est-ce qui pouvait lui assurer le retour de son mari ? Rien, ni personne. Pourtant il savait qu'il pouvait faire confiance à Braeden, il ne savait même pas pourquoi mais il en était sûr. C'était une femme de confiance mais encore une fois qui ou quoi pouvait lui prouver que ce qu'elle disait été la vérité ? Peut-être qu'on lui avait dit un mensonge et qu'elle y croyait. Non, il ne pensait pas qu'elle pouvait croire les choses aussi facilement. Alors pourquoi Stiles se tenait là, devant cette maison à maintenant cinq heure du matin ? Le désespoir sans doute. L'envie désespérée de le revoir. Connaissez-vous ce sentiment ? Cette envie profonde de revoir quelque chose, quelqu'un que vous avez perdu ? Cette sensation qui vous étouffe, qui vous massère le coeur, qui vous broie les tripes ? Le vide profond en vous ? C'était tout l'univers de Stiles qui s'était effondré et il se retrouvait encore sous les décombres. Il avait du mal à s'en sortir et il prendrait n'imorte quelle corde pour s'en sortir. La disparition de Derek était si douloureuse. Comment une personne pouvait avoir une telle importance, un tel impact dans notre vie ? Que cette personne vous détenait entièrement dans ses mains, qu'il avait votre coeur, votre air, votre raison, votre vie entière et qu'un faux pas pouvait tout boulverser. Il n'en savait rien mais pourtant voilà. Il se retrouver là, devant cette porte, à avancer pour faire la pire décision de sa vie. Ou peut-être la meilleur. Comment en était-il arrivé là ?
La lumière s'alluma dans une des pièces de la maison, la cuisine sans doute. Il voyait une ombre bouger à travers le rideau de la fenêtre à sa gauche. Stiles prit une inspiration et ressera sa main sur son arme de service. Comment allait-il faire ensuite avec le corps ? Arriverait-il vraiment à le tuer ? Allait-il aller en prison après ? Cela ferait-il de lui un criminel ? Était-ce mal de vouloir revoir à tout prix son mari ? Après tout, c'était de la faute du général Argent si Derek était détenu quelque part en Afghanistan. Peut-être qu'on le torturait, qu'on ne lui donnait pas assez à boire et à manger.
Stiles posa sa main sur la poignée puis la retira et hésita longuement. Devait-il toquer ? Devait-il entrer dirrectement ? Il ne savait pas. La porte s'ouvrit sans qu'il ne puisse se décider. Gérard Argent était un homme de la même taille que lui, sans doute un peu plus grand, beaucoup plus vieux d'au moins une quarantaine d'années, presque chauve, il n'avait que des petits cheveux blancs sur les côtés de son crâne, des petits yeux aux iris d'un brun foncé, presque noir et un air vicieux collé sur le visage et une lueur malsaine dans son regard.
— Cela fait un petit moment que vous êtes devant chez moi, jeune homme.
Le policier leva son bras, armé de son pistolet et le pointa vers le torse de l'homme âgé. Gérard leva les mains au niveau de son torse sans conviction. Il haussa seulement un sourcil moqueur avec un petit sourire provocateur. Tout les muscles du corps de Stiles se tendirent. Il fit un geste avec son arme en direction de l'interieur de la maison.
![](https://img.wattpad.com/cover/177660694-288-k188195.jpg)
VOUS LISEZ
Horizon
ActionStiles refusait de croire ce qu'on lui disait. Il s'emportait et hurlait dès qu'on osait le lui dire. Il savait que c'était faux. Derek n'était pas mort. Il était porté disparut. Il était persuadé qu'il était encore quelque part en Afghanistan, bien...