Chapitre huit
Boyd avait son dos plaqué contre le mur et Erica était juste devant lui. Son corps pressé contre le sien. Ils se regardaient et pour la première fois, il vit de l'hésitation dans son regard de biche. Les pas des soldats se rapprochaient dangereusement et il ne pensa pas plus. Il passa sa main sur sa nuque et l'autre au creux de son dos. Il rapprocha le visage de la femme et posa ses lèvres contre les siennes. Le baiser était un peu timide et doux. Il sentit Erica se détendre et sa bouche s'ouvrir. L'échange dura un petit moment, explorant, découvrant. Les mains se posèrent tantôt sur les joues, tantôt sur les hanches. Ils ne firent même pas attention que les militaires étaient partis. Ils se détachèrent et évitèrent de croiser le regard de l'autre.
*
Chris réfléchissait à toute allure. Braeden le regardait avec méfiance mais sans panique. Elle n'était pas le genre de femme qui paniquait. Elle n'avait jamais peur. Pourquoi aurait-elle peur ? De mourir ? Tout le monde allait mourir d'une façon ou d'une autre. Elle n'y pensait pas plus que ça. Ce n'était pas dans sa nature. Elle était une femme forte.
Les soldats étaient juste derrière elle et elle se laissa faire lorsque le commandant Argent la plaqua avec violance au sol. Il lui souffla un 'désolé' à l'oreille et il leva un visage grave et sérieux à la fois en direction des militaires.
— Je m'occupe d'elle, retournez à vos poste. Devant le stoïcisme des hommes, il haussa le ton. Maintenant !
Ce fut immédiat, ils repartirent tous. Une fois qu'il fut sûr que le couloir était vide, il aida la femme à se relever. Ils se dépêchèrent de traverser les couloirs et Chris maitenait fermement ses poignet derrière son dos ou parfois pointait son arme contre sa nuque pour montrer aux soldats qu'il maîtrisait la situation.
*
Une fois sortie par l'entrée des livraisons, Cora et Matt se précpitèrent vers le parking. Le soldat entra dans sa voiture et la brune suivit.
La trajet était calme. Pendant que le militaire était concentré sur la route, la soeur de Derek regardait sur son portable l'emplacement exact de la salle de sport. Elle vérouilla ensuite son téléphone et poussa un long soupire. Elle appuya sa tempe contre la vitre fraiche et regardait distrètement le paysage défiler.
— Tu es proche de Derek ?
Cora tourna son visage vers lui et l'observa un instant.
— Oui. Je suis sa petite sœur.
Après un petit moment, elle ajouta d'un ton nostalgique :
— Je suis le genre de petite soeur collante qui veut passer du temps avec son frère et ses amis. Sauf que Derek n'avait pas vraiment d'amis. Il en avait mais c'était plus des coéquipiers de l'équipe de sport avec qui il restait pour passer un peu le temps. J'étais quand même toujours à ses côtés. Il ne s'en ai jamais vraiment plains.
Elle sourit tristement et le paysage capta une nouvelle fois son attention.
— Je suis fils unique, déclara Matt. J'aurais bien aimé avoir un petit frère ou une petite soeur.
Cora laissa échapper un doux et léger rire. Elle ferma brièvement les yeux.
— C'est bien aussi d'être enfant unique. On doit s'ennuyer, certes mais au moins tu n'as pas à tout partager avec tes frères et soeurs. Parfois Derek râlait car il devait me garder le vendredi soir. Je sais qu'en vérité, ça ne le dérangeait pas.
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Horizon
ActionStiles refusait de croire ce qu'on lui disait. Il s'emportait et hurlait dès qu'on osait le lui dire. Il savait que c'était faux. Derek n'était pas mort. Il était porté disparut. Il était persuadé qu'il était encore quelque part en Afghanistan, bien...