Chapitre cinq
[passé]
Stiles marchait derrière Derek et lui tenait la main. Son autre main saisissait une des bretelles de son sac sur son dos et il regardait le sol pour faire attention à où il posait les pieds. Il enjambait quelques plantes et écoutait le bruit des branches et des feuilles mortes craquer sous leur pieds à mesure qu'ils marchaient. Le noiraud avait décidé d'emmener le brun camper une nuit au cœur de la forêt. Le policier avait râlé un bon moment puis après avoir reçu une gâterie du soldat, il avait finalement accepté. Ils se retrouvaient donc à présent dans la forêt proche de Beacon Hills à chercher un bon endroit pour mettre la tente et enfin se poser. Le cadre était certes magnifique mais Stiles ne pouvait s'empêcher de harceler Derek avec toutes les informations qu'il avait lu et toutes ses craintes.
— Tu savais que les chasseurs tirent au moindre bruit et mouvement. Ils peuvent nous confondre avec un animal. J'ai lu qu'il y avait des coyotes dans le coin et s'ils ont faim rien ne les empêche de nous dévorer et-
— Stiles, Derek s'arrêta de marcher et le brun se heurta contre son dos. Le soldat se tourna vers son mari et le regarda. Si c'était si dangereux que ça, tu crois vraiment que je t'aurais amené ici ?
— Je ne sais pas, peut-être que tu as prévu de me tuer pendant la nuit et de jeter mon corps dans le feu de camps.
Le noiraud haussa un sourcil et fit mine de réfléchir. Stiles eut un air offensé et lui donna une tape sur le torse. Le soldat rit et le policier sourit.
— Je suis désolé, Der'. C'est juste que la forêt ça peut cacher pleins de chose et que tout un tas de bestioles y vivent. Si tu savais le nombre de plaintes et d'affaires que mon père a reçu !
Derek embrassa chastement son mari et prit ses deux mains dans les siennes.
— Profite de la beauté de l'endroit, Sti'. S'il se passe quelque chose, tu sais que je suis là et que je te protégerai, d'accord ?
— D'accord.
Ils reprirent leur marche et au bout de quelques mètres seulement, le policier se prit les pieds dans une racine et tomba à terre. Il pleurnicha et rechigna alors que Derek le porta comme une princesse jusqu'à trouver, enfin, un espace convenable pour la nuit. Il s'occupa de la cheville à peine blessé de son mari et soupira sous ses jérémiades insupportables.
[présent]
Stiles était au vestiaire de la salle de sports, assit un des bancs, devant son casier. Il regarda sa cheville et poussa un petit soupire. Il releva la tête et regarda un moment le casier à côté du sien. Celui de Derek. Il se leva et le déverrouilla. Il en sorti les affaires et les rangea dans un sac. Il termina avec une photo d'eux, sur la porte du casier. Il la retira doucement et eu un léger sourire. C'était à leur mariage et ils étaient avec Cora et Noah. Ils souriaient tous.
Le policier mit un certain temps avant d'enfin fermer le casier. Il récupéra le sac et sortit des vestiaires. Son père était à l'accueil avec un air mécontent sur le visage. Le brun passa à côté de lui et se dirigea vers sa voiture tout en ignorant son père qui le suivait et qui essayait de l'arrêter.
— Mieczyslaw !
— Quoi ?
Stiles se tourna brusquement vers lui. Noah le regardait sévèrement.
— Tu as de la chance que cet homme n'a pas porté plainte ! Mélissa m'a dit dans quel état était son nez quand il est arrivé à l'hôpital !
Le policier leva les yeux au ciel et ouvrit la portière conducteur. Il jeta le sac sur le siège à côté et dévisagea son père.
— Ça fait des jours qu'il me colle et qu'il essaye de parler au pauvre fils du shérif qui est seul car son pauvre mari est porté disparut ! Des semaines que vous me gonflez tous pour que j'aille voir un putain de psy ! Alors désolé si je me suis légèrement laissé emporté !
Depuis ce coup d'éclat, Noah avait décidé de faire la pire chose qu'il soit. Il avait utilisé son statut de shérif et lui avait mit une semaine de retirement. Stiles avait interdiction de venir au travail et il a dû remettre son arme et sa plaque pour être sûr qu'il ne travaille pas. Leur relation s'était détérioré rapidement et les proches ne savaient plus quoi faire. Le policier leur tournait tous le dos, un par un. Il y avait eu une dispute avec Scott sur le fait que Stiles refusait d'abandonner l'idée de revoir un jour Derek. Une dispute avec Lydia car il refusait de parler à quelqu'un, une dispute avec Jackson car Stiles refusait les sorties qu'il lui proposait pour lui changer les idées et ainsi de suite. C'était déjà un exploit qu'il avait vidé le casier de son mari à la salle de sport. Il ne restait plus que Cora et les deux ne voulaient vraiment pas se tourner le dos. Ils tenaient beaucoup trop à l'autre pour ça. Elle évitait les sujets qui fâche et il la laissait faire à peu près tout ce qu'elle voulait, se promener dehors, aller faire des courses, une soirée film... La petite sœur de Derek aurait quand même voulu prendre quelques affaires de son frère mais elle s'abstînt de demander et d'y toucher.
Tous ces événements lui pesait vraiment sur le cœur. Cora voulait parler à Stiles, il n'était pas que son beau-frère mais aussi son ami. Elle n'osait pas lui dire tout ce qu'elle avait sur le cœur et essayer de le réveiller sur la situation. Ce fut à partir du moment où il lui proposa de venir dormir à la maison quelques jours qu'elle se dit qu'il fallait qu'elle prenne les choses en main. Stiles se sentait seul. Elle ne pouvait pas le laisser comme ça.
Un matin, elle passa tôt chez son ami avant d'aller au travail et toqua à la porte. Elle était déterminée à lui parler. Son cœur battait fortement et la paume de ses mains était moats. Ses doigts tremblaient légèrement. Pourquoi cela devait-il être aussi difficile ? Parce que c'était à propos de Derek. Parce que c'était faire comprendre à Stiles que son mari ne reviendrait pas. Que son frère n'allait pas être retrouvé et si c'était le cas, c'était sans doute mort. Cependant, lorsque la porte s'ouvrît et qu'elle croisa le regard de son ami, elle renonça. Le moment où son beau-frère la tira à l'intérieur et lui donna une enveloppe, tout son courage s'envola. Il avait raison de puis le début.
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Horizon
ActionStiles refusait de croire ce qu'on lui disait. Il s'emportait et hurlait dès qu'on osait le lui dire. Il savait que c'était faux. Derek n'était pas mort. Il était porté disparut. Il était persuadé qu'il était encore quelque part en Afghanistan, bien...