Chapitre 15

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Chapitre quinze

[Deux semaines plus tard]

Cora glissa ses mains dans sa chevelure fine et la releva afin de faire une queue de cheval haute. Elle se regarda un instant dans le miroir de la salle de bain. Elle poussa un long soupire et se rinça le visage à l'eau froide.

Cela faisait deux semaines que Stiles avait tué Gérard Argent et personne n'avais eut des nouvelles de Derek. Erica et Boyd étaient repartis au travail à la base militaire, Chris devait gérer les conséquences de la mort de son père et Stiles était en repos forcé.

Son frère ne reviendrait sans doute jamais et elle se retrouvait une deuxième fois à faire le deuil. Elle continuait de voir son beau-frère mais c'était devenu silencieux entre eux. Hier ils ne s'étaient même pas appelés. Elle ne lui en voulait pas. Il avait perdu son mari et elle son frère. Sa seule famille. Son grand-frère. C'était lui qui l'avait porté sur son dos quand elle s'était tordue la cheville quand ils étaient enfants et qu'ils étaient partis jouer dans la forêt. C'était lui qui prenait soin de lui apporter de la glace au chocolat et une cuillère quand elle avait le cœur brisé à cause d'un garçon. C'était lui qui se dénonçait quand elle avait fait une bêtise. Et elle, qu'avait-elle fait ? Elle l'avait toujours embêté alors qu'il faisait ses devoirs, quand il eut sa première copine, Paige, puis quand il avait commencé à fréquenter Stiles. C'était elle qui avait gaffé et avait balancé la bisexualité de son frère en plein repas de famille. C'était elle qui l'avait soutenu lorsqu'il s'était fait insulté parce qu'il avait embrassé un garçon. Elle avait cassé le nez d'un de ces connards. Elle avait été à ses côtés pendant la tragédie qu'avait subit leur famille. Elle avait été là pour rassurer Derek le jour de son mariage car il paniquait à l'idée que tout pouvait mal se passer. Il lui manquait terriblement. Elle était toute seule désormais. Elle et Stiles.

Elle sursauta quand elle sentit une main se posée sur son épaule. Elle se tourna et esquissa un petit sourire en regarda Isaac. Elle le trouva adorable avec ses boucles châtains claires, ses yeux bleus inquiets et sa mâchoire carrée. Le soldat restait de plus en plus chez elle pour l'aider à préparer le repas ou tout simplement lui garder compagnie. Elle devait avouer qu'elle s'était beaucoup attachée à lui. Il était attentif, attentionné, drôle, adorable, timide, cultivé et silencieux.

— On devrait y aller, Stiles va bientôt arriver.

— Je sais mais... je ne sais pas si je vais supporter une autre soirée avec lui, sans Derek.

Les larmes lui montèrent aux yeux et elle s'en voulut de paraître si fragile devant quelqu'un, devant Isaac. Il essuya de ses pouces les larmes qui avaient coulé le long de ses joues roses.

— Ce soir c'est toi qui choisis ce que vous allez faire. Pourquoi pas aller dans un endroit qu'aimait ton frère ? Il y aura une part de lui avec vous.

— Ça ne sera pas pareil.

Il entoura son corps de ses bras et l'attira contre lui. Elle nicha son nez contre son torse et ferma les paupières. Elle passa ses bras, plus fins, autour de sa taille et agrippa son pull. Ils restèrent un moment ainsi puis le bruit d'une voiture qui se gara dans l'allée leur fit se séparer. Elle se regarda une dernière fois dans le miroir et sortit de la salle de bain. Elle descendit les escaliers et ouvrit la porte.
La Jeep de Stiles était garée et il ouvrit la vitre. Il avait l'air de bonne humeur et un sourire habillait son visage aux traits reposés.

— Tu viens ?

Elle hésita et elle sentit Isaac arriver derrière elle. Stiles arqua un sourcil.

— Vous avez commencé la soirée sans moi ?

Une forme bougea derrière la voiture et une silhouette capta l'attention de la brune. Derek apparut près de la portière de Stiles et regarda sa sœur avec un sourire.

— Sans nous ?

Il était là. Avec ses cheveux noirs, ses yeux verts, sa fine barbe et ses petites dents de lapins. Elle crut avoir une hallucination. Ses pieds étaient plantés dans le sol, son corps paralysé. Elle ne savait pas quoi dire ni quoi faire. Son cerveau avait cessé de fonctionner. Cela paressait irréel. Un rêve dont elle allait bientôt se réveiller pour se rendre compte à quelle point la disparition de son frère était douloureuse. Elle s'approcha d'un pas.

— Derek ?

Son frère s'approcha avec un sourire tendre et elle se retrouva bien vite dans ses bras. Il la porta et la souleva un peu. Ses pieds battaient dans l'air lorsqu'elle fondit en larme en criant de joie. Elle avait ses bras autour de son cou et ceux du noiraud autour de sa taille. L'étreinte était forte. Derek la déposa doucement au sol et Cora posa ses mains sur les joues de son frère.

— Comment- Depuis quand tu- Comment-

— Je suis arrivé à Beacon Hills avant-hier soir. Je suis arrivé en Californie il y a une semaine mais on m'a emmené à l'hôpital et j'ai dû m'entretenir aves des généraux de l'armée concernant toute cette histoire. Désolé de ne pas être venu plus tôt te voir mais-

— Le principal est que tu sois là et que tu ailles bien.

Derrière l'ancien disparut, Stiles bougea.

— On y va ? On a prévu une soirée bowling !

Cora croisa ses bras sous la poitrine.

— C'est à moi de choisir ce soir.

Derek releva le menton pour regarder Isaac. Celui-ci qui était appuyé contre la chambranle de la porte, se redressa. Le contact visuel durant quelques secondes mais parût duré bien plus longtemps pour le châtain. Il eut un air hésitant sur le visage et Derek lui fit signe.

— Tu viens avec nous ?

Le soldat ouvrit la bouche pour la refermer. Il s'apprêtait à refuser lorsqu'il croisa le regard remplit d'espoir de Cora. Il accepta.

Fin.

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