Chapitre 6

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Chapitre six




Stiles n'avait pas bien dormit cette nuit là. Rien d'étonnant à cela. Comme à son habitude, il prit sa douche, s'habilla, se brossa les dents et descendit dans la cuisine. Il prépara le café et sortit sa tasse. Une fois que le liquide chaud fut dans le mug, il regardait son alliance et la fit tourner autour de son annulaire en attendant que la boisson soit moins brûlante. Puis, il sortit de la maison et se dirigea vers la boîte au lettre. Il prit le courier et retourna dans sa maison. Il tria les enveloppes, factures, publicités, une enveloppe anonyme et- Une enveloppe anonyme ? Il fronça les sourcils et l'ouvrit. Il l'agita un peu au dessus de la table et une feuille A4 tomba sur le bois. Il la prit et remarqua que c'était une feuille en papier glace. Il la retourna pour voir que c'était en réalité une photo. On y voyait très clairement Derek. Il était assit à terre, contre un mur. Il avait une jambe repliée contre son torse et l'autre légèrement pliée au sol avec un bandage de plusieurs jours autour de sa cuisse. Il s'appuyait d'une main par terre et son autre bras au dessus de son visage pour se protéger du flash de l'appareil photo. Ses cheveux noirs étaient en désordres et semblaient gras. Il avait aussi une barbe. Il semblait fatigué et sa peau brillait de transpiration, de saleté et il avait la peau un peu plus bronzé que d'habitude. Il avait aussi une entaille à la pommette mais il ne semblait pas plus blessé.

Le cœur de Stiles se contracta douloureusement. Son mari était bien et bel en vie. Il en avait la preuve. Il en était profondément heureux mais il ne pouvait imaginer dans quel état il devrait vraiment se trouver. Il devait sans doute avoir faim, soif, fatigué mentalement et physiquement.

Quelques coups se firent entendre à sa porte d'entrée et il remit rapidement la photo dans l'enveloppe. Il alla ouvrir la porte et dévisagea un court instant Cora. Il saisit sa main et la tira jusqu'à la cuisine. Le policier ne lui laissa pas le temps de parler qu'il lui donna l'enveloppe. Elle l'ouvrit avec curiosité et son doux visage se décomposa en découvrant l'image. Son frère était en vie. Elle détailla pendant un moment la photo avant de se tourner vers son ami. Elle passa soudainement ses bras autour de sa taille et plaqua sa tête contre son torse. Elle ferma fortement les yeux et inspira grandement. Stiles posa ses mains sur dos.

- Il est en vie, souffla-t-elle.

Il ne répondit rien et se contenta de reposer son menton sur le haut de son crâne. Il ferma lui aussi les paupières mais pour retenir les larmes de couler. Il avait raison depuis le début et il fallait impérativement faire quelque chose. Il ne pouvait pas le laisser plus longtemps entre les mains de ces personnes. Il avait envie de plier bagage immédiatement et de prendre le premier avion mais il devait vraiment réfléchir. Comment allait-il faire pour le retrouver ? Où était Derek précisément ? Comment faire pour le récupérer ? Là maintenant, il se contentait de garder Cora contre lui. Il la maintenait contre son torse et lui caressait doucement ses cheveux chocolats presque noirs. Son père avait fait pareil après la mort de sa mère. Il se souvenait que cela l'avait aidé d'être dans les bras de son paternel, être soutenu et rassuré.

Il ne savait pas exactement depuis combien de temps ils étaient restés dans cette position, ni quand ils s'étaient retrouvés dans la vieille Jeep bleue de Stiles, en direction du bureau militaire de Californie le plus proche. Ils n'avaient pas parlé durant le trajet. Que pouvaient-ils se dire de toute manière ? Derek était vivant, ils n'avaient pas le temps de parler.

Stiles pénétra dans le bâtiment et ignora le secrétaire qui lui informa qu'il n'avait pas le droit d'entrer dans le bureau où ils se dirigeaient. Il fut stopper avec Cora juste devant la porte par deux militaires qui les retenaient fermement. Le policer les fusilla du regard et se dégagea d'un geste brusque. Un des deux hommes à la peau mate allait lui dire quelque chose mais fut coupé par le brun :

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