-Chapitre 8-Objectif : Alex Scott

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Je retrouve Ivy, comme prévu dans notre chambre à huit heures précises. Lorsque je suis partie de la chambre d'Alex, celui-ci dormait paisiblement. Je n'ai pas arrêté de penser à lui, à nous, cette nuit et c'est décidé : il faut que je le reconquisse. Le fait que Rachel ne soit pas est le signe divin qu'il me fallait pour franchir le pas.

—Hey, salué-je Ivy en entrant dans la chambre. Ça va ?

—Oui et toi ?

—Super.

Je range mes affaires, tandis qu'Ivy tente de creuser le sujet :

—Tout s'est bien passé avec Alex ?

Je me tourne doucement vers elle et plisse les yeux. J'en déduis :

—Tu savais que Rafael et lui étaient ensemble ?

—Oui, j'avoue... Mais pour ma défense, Rafael est persuadé qu'Alex est plus heureux avec toi qu'avec cette garce de Rachel.

Une étrange émotion me serre la gorge, avant que la joie s'empare de moi. Je ne sais pour quelle raison, je m'empresse de serrer Ivy contre moi et m'assure :

—Vraiment ?

—Ouais. T'es beaucoup plus sympa qu'elle. Alex mérite mieux que ce déchet.

—Tu ne peux pas savoir à quel point ce que tu me dis me fait plaisir !

—Si puisque tu es en train de m'étouffer.

Effectivement, je n'ai pas mesuré ma force. Je relâche Ivy et présente mes excuses :

—Désolée.

—T'en fais pas. Je conclus alors que...

Je plaque mes mains sur sa bouche et lui fais promettre :

—Promets-moi que tu n'en parleras à personne. Même pas Rafael !

—Ok. Mais laisse-moi t'aider.

—M'aider en quoi ?

—A reconquérir Alex. Profite de l'absence de Rachel et du fait qu'on soit à La Havane.

Ivy et moi esquissons toutes les deux un sourire malicieux et entendu. Ensuite, ma nouvelle amie va se préparer, avant qu'on ne descende prendre le petit-déjeuner.

***

Depuis que j'assume mes sentiments pour Alex (même s'il n'y a que Lindsay, Ivy et moi au courant), je me sens libérée d'un énorme poids. Cela me procure une extrême bonne humeur, alors que cela fait presque deux heures que nous sommes au musée de la Révolution de La Havane et que le guide s'exprime dans un espagnol très élaboré.

—C'est long, se plaint Ivy. Pourquoi as-tu un aussi grand sourire ? Tu comprends ?

—Oui, mais ce n'est pas pour cette raison que je souris.

Ivy suit mon regard qui se pose sur l'objet de mes désirs.

—Alex ?

—Oui, le fait d'assumer les sentiments que je refoulais me fait un bien fou.

—Je te comprends. Et comment comptes-tu t'y prendre pour le récupérer ?

—Justement, je ne sais pas comment faire...

Ivy réfléchit à mon problème et me propose :

—Tu veux faire le coup de l'ascenseur ? Vous entrez tous les deux dans l'ascenseur et moi, de l'extérieur, je vous le bloque. Tout le monde sait que ce moment est propice à des rapprochements intimes...

Wicked Game | 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant