Chara essaie de gagner en crédibilité en essayant de finir une route génocide. Mais bon, mourir face a Papyrus, ça a de quoi foutre la honte ... surtout quand tout le monde se rappel de chaque Reset !
L'AU devait se nommer "ResetTale" mais j'ai déco...
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Il prend une longue bouffée de cigarette avant de souffler doucement la fumée concentrée en nicotine. Un instant il s'attarde sur cette nuée grisâtre qui danse devant ses yeux, et ce sans que l'odeur ne le dérange réellement. En fait, le goût non plus ne le dérange pas. Après tout, son palet et son odorat ne sont pas encore au point. Il en vient à se demander pourquoi il fume, son corps robotique ne lui permettant pas de ressentir quoique ce soit, pas encore. Le Docteur Gaster lui a promis de lui faire encore quelques réglages mais il est débordé en ce moment.
« Napstaaaaa ! »
Napstablook tourne la tête, quittant des yeux la fumée pour croiser le regard rosé de son collègue, cousin et meilleur ami : Mettaton. C'est la réponse à sa question silencieuse : il fume pour lui ressembler, ressembler à son cousin qui paraît si cool, si classe.
« Metta », salut simplement le robot blanc et bleu sans l'ombre d'un sourire.
Et Mettaton, aussi pétillant qu'à son habitude, vient le prendre dans ses bras avec joie :
« Ahhh, l'émission de ce soir était un succès ! Tu as bien travaillé mon chou ! »
Napstablook le remercie d'un signe de tête avant que son cousin ne s'écarte, zieutant sur la cigarette avec envie :
« Je peux ? » interroge-t-il.
Le plus jeune hoche une nouvelle fois la tête et le sourire de Mattaton s'agrandit. Il prend la clope et tire dessus avec joie, savourant le goût qui imprègne sa bouche avant de soupirer d'aise. Napstablook reste figé devant cette vision, un frisson parcourt son corps sans qu'il ne s'en aperçoive. Non, décidément, Mattaton est bien trop classe.
Le robot rose vient à prendre appuie contre le mur, terminant la cigarette sans demander une quelconque permission. Ce n'est pas comme si Napsta en avait quelque chose à faire : à son inverse, son cousin a reçu les dernières améliorations et peut pleinement profiter des sensations procurées par leur monde.
« Bon ... grogne soudain Metta dont le visage s'est assombrit. Maintenant qu'on a fini le boulot, on a un peu de temps pour se rendre à Snowdine.
- Encore ?
- Bien sûr 'encore' ! Malgré notre succès, notre audimat n'était toujours pas au plus haut, et nous savons tous les deux pourquoi ! »
Napsta retient un soupir. Il adore son cousin, vraiment, mais il ne comprend pas l'intérêt d'espionner sans cesse leur soi-disant "concurrent", surtout que cela les prive de précieuses heures de sommeil. Que voulez-vous ? Fantôme ou robot, dans les deux cas ils ont besoin de repos.
Et Mattaton continue de ruminer alors qu'ils prennent la route :
« Ce 'Grillby' attire la foule, une foule qui pourrait être notre public ! Pourtant il n'a rien de spécial!
- Il est mignon et gentil, ça suffit je pense.
- Argh, non ne t'y mets pas ! En plus il est bien moins mignon que nous ! »
Napsta lui accorde ce point : son cousin est de loin l'Être le plus fabuleux de l'Underground, personne ne peut rivaliser avec lui. Cependant, il se doute que Metatton ne pense pas ce qu'il dit.
« Ecoute Napsta, je suis sûr que ce barman a un secret pour attirer la foule, et je le trouvais, sois-en sûr ! Je prouverai à tous que cette petite flammèche n'est qu'un menteur manipulateur !
- Ça fait des mois qu'on l'espionne et on a toujours rien.
- Je trouverai je te dis ! »
Napsta aurait peut-être ri si son corps le lui permettait. A la place il reste silencieux, à suivre son cousin tout en se tenant légèrement en arrière.
Ils atteignent les abords de Snowdine et gagnent immédiatement les ruelles désertes de façon à n'être vu de personne. Le silence s'installe tandis qu'ils parcourent le même trajet que chaque soir, et bientôt l'enseigne lumineuse du café entre dans leur champ de vision.
Mettaton s'assure prudemment qu'il n'y a personne aux alentours puis il s'approche de la fenêtre qui se trouve à l'arrière du café, donnant une vision de ce qu'il se passe en cuisine. Cette fenêtre à laquelle il s'accoude à chaque fois et d'où il observe scrupuleusement chaque geste de Grillby, tandis que ce dernier ferme tout juste l'établissement pour s'occuper de la vaisselle. Muffet est déjà partie, ce qui enlève un poids aux deux robots.
Napstablook vient s'asseoir dans la neige, juste à côté de son cousin, et s'allume une nouvelle cigarette. Espionner l'homme feu ne l'intéresse pas, il est déjà convaincu qu'il ne cache rien. Mais Mettaton est têtu et parvient toujours à le traîner jusqu'ici. Enfin, Napsta ne lutte jamais vraiment : toute excuse est bonne à prendre pour être avec son camarade. D'ailleurs, il se permet de l'observer alors que celui-ci a les yeux rivés vers l'intérieur. Un nouveau frisson le prend, mais plus désagréable que le premier.
Son cousin est de mauvaise foi. Il dit que Grillby n'a rien de spécial, mais à chaque session d'espionnage il le regarde avec des yeux rayonnants d'admiration.
Napsta détourne le regard. Il aurait aimé qu'on le regarde comme ça. Mais il n'est pas comme Mettaton ou Grillby. Il est juste ... lui.
« Tu crois que ce sont ses vêtements ? interroge distraitement Mettaton sans se douter de ses pensées. J'ai entendu dire que c'était Frisk qui le lui confectionnait ! Peut-être me faut-il de nouveaux vêtements ? L'humain accepterait tu crois ?
- Tu es parfait peu importe ce que tu portes. »
Le plus jeune n'a pas vraiment réfléchi. Ses mots sont sortis seuls, avec une sincérité profonde, et il ne prend conscience de cela seulement lorsqu'il perçoit Mettaton se détourner de la fenêtre pour l'observer avec des yeux ronds avant de retrouver son splendide sourire.
Napsta n'a pas le temps de comprendre qu'il se retrouve enlacé :
« Ohhhh, merci Napsta, tu es trop mignon !! »
Le plus jeune déglutit, déconcerté par cette étreinte. Il aurait aimé la ressentir davantage, ressentir la douce chaleur de son cousin, sentir son parfum qu'il devine délicieux, sentir ... tout. Mais son corps ne le lui permet pas.
« De rien ... » souffle-t-il simplement.
Il voit à regret son aîné s'écarter et retourner à son espionnage.
Il soupire.
Mais ce doux moment est une des raisons qui le pousse à aimer leurs escapades du soir ...
