14. Flingues et baleines

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– Mais qu'est-ce qu'il te prend de vouloir pêcher la baleine ? Je veux en connaître la vraie raison avant d'envisager de t'embarquer.

– Eh bien ! monsieur, je veux savoir ce que pêcher la baleine veut dire. Je veux voir le monde.

Lorsque Vi se réveilla, la première chose dont elle se rendit compte fut la douleur, et elle se recroquevilla sur elle-même en gémissant

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Lorsque Vi se réveilla, la première chose dont elle se rendit compte fut la douleur, et elle se recroquevilla sur elle-même en gémissant.
Elle sentit alors une odeur écœurante d'alcool, de sang et de vomi et il lui fallut quelques secondes supplémentaires pour comprendre que c'était sa propre odeur.

Elle était couchée en chien de fusil à même le sol, à moitié enroulée dans le sac de couchage, mais la tête contre le béton, et il lui semblait que chaque centimètre carré de son corps était en feu. La migraine due à la gueule de bois lui vrillait le crâne et elle avait un goût atroce dans la bouche.


Elle se mit assise. Sa vue se brouilla un court instant et elle gémit.
Les douleurs articulaires étaient de retour, de toute évidence. Pas étonnant, après la journée d'hier et tout ce qu'elle avait frappé et courut, elle se sentait plus courbatue que si elle avait eu quatre-vingt ans.


Ses narines, sa figure et ses mains étaient pleins de sang coagulé.


« Waow... souffla-t-elle. Party hard, hier soir. »

Elle n'arrivait plus trop à se rappeler comment la soirée avait fini. Elle se souvenait vaguement d'elle en train de vomir et de Merle qui faisait de son mieux pour lui tenir les cheveux, en rigolant, mais après ça, plus rien.


Elle fit des yeux le tour du toit et son regard croisa celui de Merle, assis à quelques pas de là, un rictus moqueur sur la figure.


« Bonjour, Merle ! lui dit-elle d'un ton enjoué. Bien dormi ?

- Merveilleusement bien, répondit-il avec un grand sourire ironique. Rien de mieux que de passer la nuit à la belle étoile après une bonne cuite »


Vu sa tête, elle n'était pas la seule à souffrir d'une sérieuse gueule de bois.


Vi se mit debout en ricanant. Elle fit quelques pas, lorsque soudain, un haut le cœur l'arrêta. Elle se pencha et vomit le presque rien qu'elle avait dans l'estomac, agrémenté d'un peu de sang.
Une fois la nausée passée, elle s'essuya le visage dans le bas de sa chemise en toussant.

Elle se dirigea vers son sac à dos et farfouilla dedans d'une main tremblante. Elle en sortit plusieurs flacons et se fit son traditionnel cocktail d'antidouleurs variés et de médicaments qu'elle s'envoya en une seule fois avec de l'eau.


« Besoin de quelque chose pour la tête ? demanda-t-elle en secouant un flacon de pilules.

- Déjà pris. »


Elle se coucha sur le dos, les mains derrière la tête avec un soupir.


« Il me manque des bouts d'hier soir, tu peux m'ajourner ? »

Merle rigola.

« Tu t'es arrêtée où ?

- Hum, au moment où j'ai vomi.

- Oh ben ça va, t'as pas raté grand-chose. Après ça, t'as déclaré que l'apéro était terminé et qu'on allait passer à la soirée dansante. T'as prétendu que t'étais capable de danser aussi bien que Vincent Vega dans Pulp Fiction.

- Et c'était le cas ?

- Pas pu me rendre compte, tu t'es cassé la gueule au bout de trois pas. Après, t'as dit qu't'avais froid et que t'étais un peu fatiguée, et qu'il fallait te mettre les mains dans l'eau chaude parce que tu avais mal aux doigts. Après ça, t'as revomi. Je t'ai emballée dans le sac de couchage et tu t'es endormie.

- Grandiose. »


La morte joyeuse - Tome Un - The Walking DeadOù les histoires vivent. Découvrez maintenant