Adieu à vous ! Je ne vous reverrai pas de sitôt, m'est idée, àmoins que ce ne soit devant le Grand Tribunal.
Dans la zone commerciale, Merle et Vi aperçurent une grande surface dédiée au sport et loisirs. Ils n'eurent même pas besoin d'utiliser le pied-de-biche pour s'y introduire, quelqu'un était visiblement passé avant eux et avait levé le grillage et explosé une des vitres de l'entrée.
Merle avait espéré que le magasin possédait un rayon dédié à la chasse, et c'était le cas, mais comme il le pressentait, le ou les précédents visiteurs avaient vidé le stock d'armes et de munitions.
Ils trouvèrent tout de même quelques couteaux de chasse décents, Merle remplaça celui qu'il avait précédemment et Vi en sangla un autour de sa taille.
Il rigola en constatant qu'elle était si mince qu'elle devait percer un trou supplémentaire à la ceinture pour la maintenir en place.
Elle trouva également un carquois digne de ce nom et de nouveaux carreaux – enfin, d'après Merle, il s'agissait de flèches, mais elles s'adaptaient quand même à son arbalète.
Merle se choisit la Rolls Royce des chaussures de randonnée, que Vi laça sans faire de commentaire.Le magasin était une petite mine d'or niveau équipement de camping, c'était même surprenant que personne ne soit passé profiter de l'aubaine. La jeune fille remplaça le réchaud à gaz qu'elle avait laissé dans la maison par un nouveau, plus petit et ergonomique, et changea son sac à dos pour un sac de randonnée plus gros.
Merle se choisit également un sac et il alla faire un tour pour se trouver de nouveaux habits, plus tous terrains, pendant que Vi se chargeait de transvaser les affaires.Lorsqu'il revint, il constata qu'elle avait tout séparé en deux piles, divisant nourriture, matériel et médicaments et reconstituant les sacs.
Il fut un peu étonné de voir qu'elle mettait la majeure partie de la nourriture et du matériel médical dans le sien. Et surtout, elle lui confiait la boîte avec la cocaïne.
Mais il n'allait pas s'en plaindre, loin de là, même si ça ressemblait fortement à une manœuvre pour lui faire porter les trucs les plus lourds – c'était lui qui se retrouvait avec presque toutes les conserves.
Enfin, après tout, c'était lui le plus fort des deux, c'était plutôt logique.Il vit qu'elle commençait à entasser du matériel de camping – ustensiles de cuisine, lampes, sacs de couchage...
« Attends, c'est pas la peine de trop se charger, lui dit-il. On va se trouver une bagnole et on reviendra ici après se prendre une tente et du matos. »
Elle secoua la tête.
« Tu reviendras seul, déclara-t-elle. C'est ici qu'on se sépare.
- Quoi ?
- T'es parfaitement en forme maintenant, t'as plus besoin de moi. En fait, t'es même nettement plus en forme que moi. »
Elle eut un petit rire.
« Alors il est temps de se dire au revoir. »Merle était absolument stupéfait.
« Attends, t'as pas l'intention de rester avec moi ?
- Non, répondit-elle le plus naturellement du monde. Pourquoi, tu voudrais que je reste ?
- Ben, j'ai réfléchi tu vois, et je m'suis dit qu'on pourrait faire équipe, enfin, rester ensemble quoi. T'es pas franchement ce qu'on pourrait appeler une partenaire idéale, mais bon, j'ai pas vraiment le choix, j'ferai avec.
- J'suis censée prendre ça comme un compliment ?
- T'es censée prendre ça comme une aubaine ! C'est dans ton intérêt de rester avec moi ! T'es p'têtre débrouillarde, et j'dois avouer qu't'es moins stupide que t'en as l'air, mais t'es gaulée comme une canne à pêche, ça t'ferait pas de mal d'avoir quelqu'un de costaud à proximité.
- C'est plein de bon sens, j'avoue.
- Alors on fait comme ça, tu me colles au train et on s'entraide, j'assure tes arrières, t'assures les miennes, tu me laces mes pompes, tu te rends utile et moi en échange j'te tape dans le dos quand tu tousses et si tu te fais assaillir par un troupeau d'chats, j'te défends. J'dis pas que j'vais devenir ton meilleur pote, ni ton chevalier servant, mais c'est la fin du monde, et faut faire avec c'qu'on a, et pour l'instant, c'que t'as, c'est moi. »
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La morte joyeuse - Tome Un - The Walking Dead
Fanfiction« Après tout, il n'avait nulle part où aller. Alors il pouvait aller n'importe où. » Merle/OC, Saison 1 revisitée.