11. Du bruit et de la lumière

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Et j'étais assis là, dans cette pièce maintenant déserte, le feu, son ardeur épuisée, en était à cet instant de douceur où, après avoir répandu avec intensité sa chaleur, il ne brillait plus que pour le regard ; les ombres et les spectres de la nuit, rassemblés aux battants des fenêtres, épiaient cette paire silencieuse et solitaire que nous formions ; au-dehors la tempête enflait avec solennité ses mugissements, je commençai à me sensibiliser à d'étranges impressions.

Et j'étais assis là, dans cette pièce maintenant déserte, le feu, son ardeur épuisée, en était à cet instant de douceur où, après avoir répandu avec intensité sa chaleur, il ne brillait plus que pour le regard ; les ombres et les spectres de la nu...

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L'après midi commençait à basculer doucement vers le soir, les ombres s'étaient allongées et l'air s'était imperceptiblement rafraîchi, offrant une température idéale après la chaleur presque étouffante du jour.
C'était belle une fin d'après midi de septembre, où le bleu profond du ciel, les couleurs vives des arbres, commençant tout juste à tirer vers le roux, annonçaient la fin d'un été splendide et le début d'un automne agréable.


Et Vi courait, une fois de plus.

Ou plutôt, une fois de trop.


Elle était épuisée, avait mal partout, et souffrait d'un point de côté douloureux depuis déjà plusieurs minutes.

Mais il était hors de question de se reposer maintenant... Pas avec la dizaine de rôdeurs surexcités qu'elle avait au cul.


D'habitude, elle arrivait toujours à se tirer de ce genre de situation en piquant un sprint et en se cachant quelque part, mais cette fois-ci, il ne fallait pas compter là-dessus, peu importe où elle se planquerait, elle continuerait à attirer les rôdeurs comme le miel attire les mouches, pour la simple et bonne raison qu'elle saignait.


Elle s'efforça de recharger son arbalète tout en courant. Lorsque ce fut fait, elle s'arrêta et se retourna juste le temps de descendre un de ses poursuivants.

Un de moins.


Maigre consolation, il en restait encore beaucoup trop.


Elle rechargea de nouveau son arme.


Ne pas s'arrêter de courir.
Continuer à tirer.


Mais ça devenait de plus en plus difficile.
Elle avait beaucoup trop couru aujourd'hui, elle était déjà largement au-delà de ce que son endurance limitée lui permettait en temps normal.

Bordel, si elle n'avait pas eu cette saloperie de blessure au côté, les choses auraient pu se passer différemment !


Elle sentait le pied-de-biche peser à sa ceinture, juste à côté du couteau de chasse... Mais elle était désormais totalement incapable de frapper avec.
Trop mal aux bras, trop fatiguée.
Les instruments contondants, ça allait bien pour les costauds comme Merle qui avaient de l'énergie à revendre, mais pour elle c'était clairement inadapté.


Et évidemment, fallait que tu t'en serves à tort et travers toute la journée, et en frappant le plus fort possible... tout ça parce que tu voulais te la jouer warrior et l'impressionner avec tes p'tits bras, foutue frimeuse de mon cul !

La morte joyeuse - Tome Un - The Walking DeadOù les histoires vivent. Découvrez maintenant