Chapitre 5

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« Règle numéro 5 : Ne jamais trop s'attacher à qui que se soit, au risque de se faire décevoir, trahir, ou d'avoir de la peine. »

- Ochako... Tu es sûre que ça va ?

- Hmm ? Ah, c'est toi, Deku... Oui, ne t'inquiète pas, je vais bien... !

Le garçon ne semblait pas convaincu par les paroles de la jeune fille. Dans un élan de courage, il parvint à bafouiller ceci :

- T-tu sais... Si tu as be-besoin de parler, je suis l-la... On est tous sous le choc...

Puis il la prit dans ses bras, rougissant. Ochako sursauta, et ses joues rosirent un peu plus. Elle le serra aussi fort qu'elle le pouvait.

Il se retint de pleurer. Non, pas devant elle. Il se devait de la consoler. Elle, d'ailleurs, fesait aussi un effort considérable pour empêcher un flot de larme couler.

Momo...

Et dire qu'elle pensait que l'adolescente allait rentrer saine et sauve, et qu'elles allaient pouvoir papoter de leur journée avec toute les autres, dans la joie et la bonne humeur !

Elle sentit un grand vide dans son cœur. Pourtant, elle devait y être habitué. Oui, elle devait être habitué à voir ses camarades tomber un à un. À voir des inconnus prier pour rester en vie.

Égoïste. C'est tout ce qu'elle était. En pensant à Hanta, à Koji, à Rikido, à Mezo et à Mashiaro, qui étaient décédés depuis quelques temps déjà, elle se dit qu'elle n'avait pas le droit. Pas le droit de pleurer pour leur mort, parce qu'elle faisait pire. Pas le droit d'être heureuse. Pas le droit d'être là. Pas le droit...

Pourquoi avait-t-elle choisi cette voie, déjà ? Elle ne s'en souvenait même plus.

Et puis il y'avait Momo... Momo, une des rares personnes qu'elle définissait comme "amie'.

Mais... Momo ne reviendra pas. Car Momo n'existe plus. Car Momo n'est plus. Car Momo...

Elle sortir lentement un cuteur de sa poche arrière, mais assez discrètement pour qu'Izuku, toujours en train de la câliner, ne le remarque pas.

- Momo, et tous les autres,... Ils sont morts, murmura-t-elle doucement à l'oreille d'Izuku, plus pour elle-même que pour lui, avant de trancher son cou.

«En pensant à Hanta, à Koji, à Rikido, à Mezo et à Mashiaro, qui étaient décédés depuis quelque temps déjà, elle se dit qu'elle n'avait pas le droit de pleurer pour leur mort. Pas le droit d'être heureuse. Pas le droit d'être là. Pas le droit...»

Pas le droit de vivre. Voilà à quoi elle pensait à ce moment là.

                          •°•°•°•°•

Pendant ce temps, le jeune garçon aux cheveux teintés de rouges, accompagné d'un genre de corbeau humanifié et d'un adolescent aux allures d'un enfant-raisin de six ans, couraient aussi vite que leurs jambes leurs permettaient. L'angoisse, l'inquiétude et la peur se lisait sur leurs visages.

Un peu plus loin derrière eux, une immense masse sombre indéfinissable les talonnait.

Soudain, le plus petit du trio trébucha sur un cailloux, et tomba mollement au sol.

- Mineta !

Ses deux acolytes, venant à peine de remarquer sa disparition, se précipitèrent pour l'aider. Mais il était déjà trop tard. La... La "chose" se tenait devant eux.

My Criminal Academia [Terminée] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant