Chapitre 4

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La chambre où Adam avait été conduit était suffisante pour y domicilier.

Il avait quitté le premier bâtiment et rejoint le second par une passerelle. Là où dans l’un se trouvait d’innombrables salles emplies de tables de cours, l’autre contenait à lui seul les chambres à coucher, chose dont il était uniquement constitué d’après les pronostics initiaux du garçon.

Un bref coup d’œil lui offrit une estimation de la pièce. Deux empilements de  lits superposé ( des affaires étaient déposées pêle-mêle sur l’un d’eux) , quatre armoires postées aux quatre coins des lieux et une salle de bain dont la surface laissait amplement à désirer.

Son sac se faisant lourd, Adam décida de déposer son embarras sur l’un des lits du bas.

Très vite, il se mit à reprendre l’étude de la chambre, de la couleur du sommier à la fine poussière qui s’entassait dans le trou entre la pose de bois et le mur à vraisemblance caoutchouc.

Une fois avoir glissé cent pas dans le petit espace, le garçon pressentit qu’il s’ennuierait rapidement. Il s’allongea et son corps tout entier s’enfonça dans la mollesse du matelas. Il se décida à ne plus en sortir.

Et le sommeil, comme de coalition à ses envies indolentes, le gagna.

*

Adam rouvrit les yeux, troublé par un bruit extérieur à ses rêves qui l’avaient porté jusqu’à présent.

Tout en se frottant les yeux, il se remémora les événements passés. Etant donné qu’aucun pendule ne se suspendait aux multiples places des murs, il ignorait complétement le temps qu’il avait passé à somnoler.

Ce ne fut non sans surprise qu’à la recherche d’un cadran, le regard du garçon chavira vers le nouvel arrivant.

Un garçon se tenait droit devant lui, comme un automate sans contact.

La confusion dissipée (cela semblait avoir échappé à Adam le temps de son réveil mais les quatre lit étaient tous destinés à recevoir une tierce personne alias nouveaux camarade de chambre ) ne libéra qu’un sentiment de mal être face au garçon. Ce n’était pas devant ses paupières pesantes ni même son visage étroit, cela venait d’autre chose. De son allure peut-être … Il ne bougeait pas. Ce fut probablement trop subjectif mais Adam croyait lire une anxiété dans l’inclinaison anormale de ses sourcils.

Sa curiosité le poussa à parler le premier.

-Salut, moi c’est Adam - il tendit la main avec déplaisir dans le mince espoir que l’étrange personnage la saisisse - C’est tes affaires, là bas, c’est bien ça ?

Pas de réponse. C’était à peine si l’autre avait daigné le regarder.

-Bon… reprit le brun avec oscillation dans le timbre et dans le bras qui, raidi comme il était, ne tarda pas à retrouver sa place initiale, le long de son corps. Tu t’appelles … ?

Si le garçon s’était attendu à une telle réaction, il aurait tourné mille fois sa langue dans sa bouche et n’aurait rien dit du tout.

Sa question atterrit comme le déclique d’une vielle serrure chez l’inconnu. Il releva la tête, dégageant la peinture d’une imposante carrure et psalmodia précipitamment.  

-Je m’appelle Zart. Je suis fière d’être immune, raison de mon engagement à WICKED. Il m’a offert une voie ; l’objectif de ma tâche, un existence. Ainsi je trouverai un remède pour l’humanité contre le virus VC321xb47, et ce, quel qu’en soit le prix. Il vaut du maintient de l’organisation que je soit garant des instructions de procédures et les accepte sans condition, car WICKED est bon.

Terre, sous la flamme de trois bougiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant