Chapitre 20

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Thomas se retourna quand l'alarme retentit. Dans la distance assombrie il pouvait encore distinguer ses amis. En identifiant la colère de Minho qui maintenait Newt par le col, Thomas tira rapidement deux conclusion : Minho était affolé, Newt avait prévenu WICKED.

Thomas souffla en reprenant sa course.

-Merci New...

Boum ! Thomas perdit de vue la lune et les lampadaires. Il vit noir et tituba, une douleur aiguë gagna son nez. Sentant le goût du sang dans sa bouche, sa main chercha à tâtons qui des figures dressées lui avait asséné le coup.

-Merde... cracha-t-il la pâte visqueuse et rougeâtre sur le sol bétonné.

Mais déjà on maintenait franchement ses épaules pour empêcher ses mouvements. Thomas resta muet face à la frappe sourde qui reçut à l'estomac et se plia pour encaisser. Il fut projeté au sol.

-Merde ... ? Ouais mec tu peux le dire ouais, grinça Alec.

Thomas releva la tête, le visage gonflé. Alec fut déstabilisé en le reconnaissant.

-Encore toi ! Hurla-t-il enfin. Bordel mais t'en as pas marre de nous faire chier ?! C'est toi qui a déclenché ça ?

Thomas était retenu sur le béton par le col, le torse écrasé sous un genou de l'autre. Il nia de la tête pour tenter de le dissuader d'une nouvelle attaque. Alec laissa échapper un rictus.

-Oh c'est pas toi, hein, qui a déclenché cette foutue alarme... Y a personne ici à part toi mais t'arrives quand même à te foutre de ma gueule...

Derrière lui les autres jeunes s'impatientaient.

-Alec... Grouille... Faut qu'on y aille là...C'est mort si on attend trop...

-Va te faire voir Clark ! -Alec se concentra à nouveau sur Thomas- T'entends ? T'es content ? T'as foiré notre plan ! merde ! MERDE !.. Mais dis-moi, comme tu dois être content, on rentabilise le matériel t'as vu ? Tout ton baratin, là, sur les caméras ... T'es servi putain... Bordel comme tu dois te régaler...

Thomas ne put s'empêcher de sourire entre les ruisseaux rouges qui gouttait depuis sa narine.

-Tu ris ...

Alec lui balança une nouvelle fois son poing au visage. Thomas gémit.

-Alec, merde, on perd du temps là !

Alec se releva d'un coup et feint un nouvel assaut vers son coéquipier qui recula les mains devant le visage. Il fit claquer sa langue avec dédain avant de se retourner une ultime fois vers le garçon à terre. Thomas n'ondulait plus que faiblement. Alec cracha sur cette masse si vulnérable rampante à ses pieds de géants. Il s'accroupit jusqu'à ce que son visage soit assez prêt pour que sa respiration vienne effleurer ses tempes.

-Tu ne ris plus connard ?

Alec figea sur sa figure un sourire infâmement satisfait.

-Allons-y les gars.

Noyé là où criait l'alarme, Thomas écouta les pas s'éloigner vers la muraille. Lui seul resta immobile dans la rue vide sans essuyer les marques du combat. Sans essuyer la défaite et les larmes de honte qui ne coulaient pas.

Il attendit en reniflant qu'elles viennent le chercher. Bientôt la dizaine d'armes qu'il redoutait gorgées de boules crépitantes braquaient leur lumière bleue dans son dos.

-Lève-toi doucement.

Thomas s'appuya sur ses avants bras tremblotants pour pivoter assis face aux militaires. Il leva les mains lentement, libérant à la lueur cérulescente un visage boursouflé et fermé. Il leva les yeux vers ses assaillants.

Terre, sous la flamme de trois bougiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant